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Politique

Réforme des retraites : « Ça n’est pas simple, mais indispensable », Elisabeth Borne persiste et signe

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Réforme des retraites : « Ça n’est pas simple, mais indispensable », Elisabeth Borne persiste et signe

Droite dans ses bottes, La Première ministre était l’invitée de Caroline Roux, ce jeudi soir, dans l’émission politique « L’Événement ».

Sous la pression de mobilisations grandissantes contre sa réforme des retraites, la Première ministre Elisabeth Borne a défendu ce jeudi soir sur France 2 la réforme des retraites, un projet « indispensable » sans revenir sur le report très contesté de l’âge de départ, mais en se montrant ouverte à des aménagements sur l’emploi des seniors ou les carrières longues.

La cheffe du gouvernement, très attendue, s’est livrée devant la journaliste Caroline Roux à une nouvelle séance d’explications et de pédagogie. « C’est indispensable de mener une réforme pour préserver notre système de retraites par répartition », même si « demander aux Français de travailler progressivement plus longtemps ça n’est pas simple », a-t-elle affirmé.

Une réforme « juste » ou pas

Invitée à dire si elle répèterait aujourd’hui que cette réforme est « juste », elle n’a pas réutilisé ce mot. « Il faut de la justice dans la façon dont on répartit l’effort entre les Français », a-t-elle seulement indiqué.

Le gouvernement a été critiqué pour avoir dit au moment de la présentation de sa réforme le 10 janvier que celle-ci était « juste » et porteuse de « progrès social » alors qu’il subsistera des disparités de durées de cotisations. Ceux qui ont commencé à travailler tôt devront contribuer plus longtemps au système, et la situation de certaines femmes a aussi été soulignée.

L’exécutif a depuis recentré son message sur « l’effort » demandé aux Français et sur le caractère « indispensable » de la réforme pour « sauver » le système.

« Peu d’empathie »

« On vient de revivre la conférence de presse (de présentation du projet) : la retraite pour les nuls. Comme s’il n’y avait pas eu deux journées de mobilisation. On aurait aimé un peu d’empathie », a réagi le patron de la CFDT Laurent Berger, qui est opposé, comme l’ensemble des syndicats au report de l’âge de départ de 62 à 64 ans. Il a appelé à « amplifier le mouvement ».

Le président des Républicains Eric Ciotti, sur qui le gouvernement compte pour faire voter sa réforme, a trouvé la Première ministre « à la peine » et « peu convaincante dans ses explications », estimant qu’il n’y a « rien de nouveau sur la table ».

Les femmes pénalisées ?

Élisabeth Borne s’est dite cependant « ouverte » à des aménagements de certaines mesures d’accompagnement. Elle a ainsi fait savoir qu’elle était favorable à ce que le Parlement élargisse les possibilités de sanctions contre les entreprises sur la question cruciale de l’emploi des seniors. Elle a aussi promis un « débat » à l’Assemblée sur les carrières longues, sur lesquelles le chef de file des députés de droite, Olivier Marleix, reçu à Matignon mercredi, avait évoqué un terrain d’entente.

Sur les femmes, dont certaines sont pénalisées par la réforme, elle a admis que l’effort demandé concerne « des femmes comme des hommes » mais « pas celles qui ont commencé à travailler tôt, qui ont des métiers pénibles », ou « qui ont eu des carrières hachées ».

« Sans ambiguïté »

La cheffe du gouvernement espérait convaincre les Français mais aussi sa majorité, au sein de laquelle des élus ont émis des doutes. Elle a reçu à cet égard, juste avant son émission, le soutien d’Edouard Philippe, chef du parti allié Horizons, qui a annoncé sur BFMTV son soutien « sans ambiguïté » au projet.

Accusé de ne pas suffisamment soutenir l’exécutif, ce partisan d’un report de l’âge de départ jusqu’à 65, 66 voire 67 ans, voit son groupe semer la confusion, certains députés menaçant de voter contre ou s’abstenir.

La Première ministre a assuré qu’elle n’avait « pas de doute » sur le vote de la majorité en faveur de la réforme et assuré qu’elle n’envisageait pas de recourir au 49.3 qui permet l’adoption d’un texte sans vote sauf motion de censure. L’Assemblée nationale commence lundi l’examen du texte, sur lequel environ 20.000 amendements ont été déposés, plus de la moitié par La France insoumise (LFI).

Blocages dans le pays

En première ligne sur cette réforme, la cote de confiance d’Elisabeth Borne a atteint un plus bas depuis sa nomination à 23 % (-4 points), selon un sondage Elabe réalisé mardi et mercredi. Après une mobilisation record mardi, avec entre 1,2 et 2,7 millions de personnes dans la rue, qui sera suivie par deux nouvelles journées d’action la semaine prochaine, elle a redit qu’elle « mesurait ce que ça représentait » de travailler plus longtemps.

Mais dimanche, Elisabeth Borne avait déjà serré la vis en affirmant que le report à 64 ans, qui cristallise le mécontentement, n’était « plus négociable ».

Ce raidissement expose à d’éventuels blocages dans le pays, que 60 % (+3 points en une semaine) des Français « comprendraient », selon un sondage Elabe publié mercredi, tandis que 71 % restent opposés à la réforme.

France

Michel Barnier annonce cinq chantiers clés dans son discours de politique générale

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Michel Barnier annonce cinq chantiers clés dans son discours de politique générale

Michel Barnier, Premier ministre de la France, a présenté ce mardi 1er octobre 2024 son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. Durant 1h20, il a exposé sa vision pour le pays, structurant son intervention autour de cinq grands chantiers et affirmant sa méthode, tout en répondant aux critiques de ses opposants politiques.

Face à un hémicycle agité, Barnier a débuté son discours en rendant hommage à Philippine, une jeune femme victime de violence, un sujet lourd de sens dans l’actualité récente. « Nous pensons à elle, à sa famille et à toutes les femmes victimes de violence », a-t-il déclaré, suscitant l’émotion dans l’Assemblée.

L’ancien commissaire européen a ensuite posé les bases de son programme en s’attaquant à des questions essentielles comme la dette publique, la fiscalité et les réformes sociales. Dans son discours, il a fixé une double exigence : la réduction de la dette budgétaire et écologique. La dette française, qu’il qualifie de « colossale », s’élève à 3 228 milliards d’euros. Barnier a également souligné un déficit public dépassant les 6 % de la richesse nationale, demandant des mesures correctives urgentes.

Un des points phares du discours a été l’annonce d’une « contribution exceptionnelle » demandée aux Français les plus fortunés et aux grandes entreprises réalisant des profits importants. Cette mesure vise à répondre à l’exigence de justice fiscale tout en préservant la compétitivité du pays. Barnier a précisé que les deux tiers de l’effort de redressement proviendront d’une réduction des dépenses publiques.

Michel Barnier s’est également montré ouvert à la réflexion sur une possible introduction de la proportionnelle pour les élections législatives, une demande de longue date de diverses forces politiques, de la gauche au Rassemblement national. Il a cependant été prudent dans ses propos, indiquant que ce système est déjà en place au Sénat et dans certaines collectivités locales.

En matière de réformes sociales, le Premier ministre a évoqué des ajustements possibles sur la réforme des retraites votée en 2023. Il a insisté sur la nécessité de traiter des enjeux liés aux retraites progressives, à l’usure professionnelle et à l’égalité entre les sexes. De plus, il a annoncé vouloir entamer des négociations avec les partenaires sociaux sur l’indemnisation du chômage et l’emploi des seniors, enterrant ainsi la réforme de l’assurance chômage prévue par le précédent gouvernement.

Michel Barnier a aussi confirmé une revalorisation de 2 % du SMIC dès le 1er novembre, anticipant ainsi l’augmentation généralement prévue pour le 1er janvier. Il a insisté sur l’inadmissibilité de certaines branches professionnelles dont les minimas salariaux sont inférieurs au SMIC, appelant à des négociations rapides pour corriger cette situation.

Dans un passage particulièrement applaudi, Michel Barnier a réaffirmé son engagement envers la laïcité et contre toute forme de discrimination. Il a fermement déclaré : « Il n’y aura aucune tolérance à l’égard du racisme, de l’antisémitisme, des violences faites aux femmes et du communautarisme. » Son discours a été applaudi par les députés de la majorité, des Républicains et même du Rassemblement national.

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Monde

A l’ONU, Macron somme Israël et le Hezbollah de cesser le feu

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A l'ONU, Macron somme Israël et le Hezbollah de cesser le feu

Emmanuel Macron a exhorté Israël et le Hezbollah à mettre un terme immédiat à leurs affrontements, avertissant que cette escalade au Proche-Orient représente une menace directe pour la stabilité mondiale.

Mercredi, lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, Emmanuel Macron a lancé un appel pressant à Israël et au Hezbollah pour qu’ils cessent immédiatement leurs hostilités. Selon lui, l’escalade en cours entre ces deux acteurs pourrait précipiter une crise régionale aux conséquences dévastatrices et imprévisibles. « La priorité absolue est de stopper cette montée en violence qui menace directement la paix dans toute la région », a déclaré le président français, qui s’est engagé dans des efforts diplomatiques pour éviter l’embrasement.

Depuis lundi, les tensions, jusqu’ici larvées, se sont transformées en affrontements directs, avec des frappes aériennes massives d’Israël contre des positions du Hezbollah au Liban. Ces opérations ont déjà fait des centaines de morts et provoqué l’exode de milliers de civils. Le Hezbollah, mouvement chiite libanais soutenu par l’Iran et allié du Hamas, a pour la première fois tiré un missile en direction de Tel-Aviv, marquant une nouvelle étape dans l’intensification des violences.

Emmanuel Macron, qui a longtemps été un médiateur actif dans la crise politico-économique que traverse le Liban, a adressé un message de soutien au peuple libanais, victime collatérale de ce nouveau cycle de violence. Il a fustigé les actions du Hezbollah, accusant le groupe de « prendre depuis trop longtemps le risque insoutenable d’entraîner le Liban dans la guerre ». Cependant, il a également mis en garde Israël contre une extension incontrôlée de ses opérations militaires, jugeant que cela pourrait aggraver une situation déjà désastreuse.

« La France exige le respect par chacun de ses obligations le long de la Ligne bleue », a martelé le président, faisant référence à la frontière tracée par l’ONU entre Israël et le Liban. Cette ligne de démarcation, régulièrement violée par des incursions armées, est au cœur des tensions actuelles.

Emmanuel Macron a assuré que la France, en partenariat avec les États-Unis, travaille activement à la mise en place d’une solution diplomatique pour éviter un embrasement régional. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères récemment nommé, a révélé que Paris œuvrait pour obtenir un cessez-le-feu temporaire de 21 jours entre Israël et le Hezbollah, le temps de lancer des négociations. Le ministre se rendra au Liban dans les prochains jours pour renforcer ces efforts.

Cependant, la situation reste complexe. Le Hezbollah exige un cessez-le-feu à Gaza pour suspendre ses opérations, tandis qu’Israël, de son côté, maintient sa volonté de détruire les infrastructures militaires du Hamas, groupe allié du Hezbollah. Cette divergence de conditions rend difficile toute avancée immédiate vers la paix.

Emmanuel Macron a également pris soin de condamner « avec la plus grande fermeté » l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier, qui a coûté la vie à 48 citoyens français parmi les victimes. Cependant, il a également souligné l’ampleur des pertes humaines causées par les représailles israéliennes à Gaza, les qualifiant de « scandale pour l’humanité ». « Trop d’innocents sont morts », a-t-il déclaré, dénonçant des violences qui « alimentent la haine et le ressentiment ».

Le président français a conclu son discours en réaffirmant la nécessité pour les grandes puissances mondiales d’agir ensemble pour préserver la paix, tout en plaidant pour une lutte renforcée contre la pauvreté, les inégalités et les effets du changement climatique, qu’il a qualifiés de facteurs aggravants de la fragmentation mondiale.

Alors que les relations entre Paris et Tel-Aviv demeurent tendues, Emmanuel Macron a néanmoins insisté sur la nécessité d’un dialogue avec toutes les parties impliquées. Il a rencontré le président américain Joe Biden et Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, pour discuter de solutions potentielles, mais les négociations avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’annoncent plus difficiles.

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Politique

Michel Barnier annonce enfin la composition de son nouveau gouvernement

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Michel Barnier annonce enfin la composition de son nouveau gouvernement

Le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, a dévoilé ce samedi 21 septembre la nouvelle équipe ministérielle autour du Premier ministre Michel Barnier. Ce gouvernement, composé de 39 membres, sera réuni lundi pour un premier Conseil des ministres sous la présidence d’Emmanuel Macron.

Après plusieurs semaines d’attente suite à la démission de Gabriel Attal, la composition du nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier a été officiellement annoncée ce samedi soir par Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée. Le remaniement, qui intervient à la suite du second tour des élections législatives, marque un moment décisif pour le gouvernement, dont les missions s’articulent autour de grands défis nationaux et internationaux.

Ce premier gouvernement Barnier est composé de 39 membres, répartis entre 19 ministres de plein exercice, 15 ministres délégués et 5 secrétaires d’État. Parmi les figures principales, Didier Migaud prend la tête du ministère de la Justice, tandis que Bruno Retailleau est nommé ministre de l’Intérieur, un poste stratégique dans un contexte de réformes sécuritaires. Anne Genetet s’occupera de l’Éducation nationale, et Jean-Noël Barrot dirigera les Affaires étrangères, deux portefeuilles majeurs pour l’avenir du pays. Rachida Dati, ancienne ministre, fait également son retour en prenant en charge la Culture et le Patrimoine.

Ce gouvernement reflète une diversité d’expériences avec la nomination de personnalités aux parcours variés. Les priorités sont clairement définies : transition écologique avec Agnès Pannier-Runacher, économie avec Antoine Armand, ou encore santé sous la responsabilité de Geneviève Darrieussecq. L’accent est aussi mis sur la cohésion sociale et l’égalité avec Paul Christophe à la tête des Solidarités.

Les ministres délégués, quant à eux, appuieront les ministres de plein exercice dans des domaines spécifiques comme l’Europe, le commerce extérieur, ou encore la sécurité quotidienne. À noter la présence de figures montantes comme Maud Bregeon, nouvelle porte-parole du gouvernement, ou encore Olga Givernet, qui se penchera sur les questions énergétiques.

Enfin, cinq secrétaires d’État viennent compléter cette équipe, avec des attributions clés comme la citoyenneté ou la francophonie, soulignant l’importance des enjeux internationaux et sociétaux.

Ce gouvernement est appelé à se réunir dès lundi sous la présidence d’Emmanuel Macron pour un premier Conseil des ministres. La route est désormais tracée pour Michel Barnier et son équipe, qui devront faire face à de nombreux défis dans un contexte politique et économique délicat.

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