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Rapport sur les origines du Covid: les experts internationaux s’expliquent

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Les experts internationaux récemment dépêchés en Chine pour enquêter sur les origines de la pandémie de Covid-19 présentent mardi le détail de leurs conclusions, qui privilégient la transmission via un animal intermédiaire sans pouvoir l’identifier à ce stade.

Ce rapport conjoint des experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Chine fait suite à une mission sur les origines de la transmission du virus à l’homme, jugée extrêmement importante pour tenter de mieux lutter contre une possible prochaine épidémie, menée sur le terrain du 14 janvier au 9 février. Il sera présenté mardi à Genève en conférence de presse virtuellle (14H00 GMT).

Selon les éléments du rapport dont l’AFP a obtenu copie lundi, ses auteurs jugent la transmission du virus à l’être humain par un animal intermédiaire « probable à très probable », tandis que l’hypothèse d’un incident de laboratoire est au contraire qualifiée d' »extrêmement improbable ».

L’étude privilégie la théorie généralement admise de la transmission naturelle du virus d’un animal réservoir (probablement la chauve-souris) à l’humain, par l’intermédiaire d’un autre animal non encore identifié.

Parmi les suspects figurent le chat domestique, le lapin ou le vison, ou encore le pangolin ou le blaireau-furet.

La transmission directe du virus via l’animal réservoir est toutefois jugée « possible à probable » par les experts. Ils n’écartent par ailleurs pas l’hypothèse d’une transmission par de la viande surgelée – piste privilégiée par Pékin -, jugeant ce scénario « possible ».

Le rapport recommande de poursuivre des études sur la base de ces trois hypothèses, mais balaie en revanche la possibilité d’une transmission à l’humain lors d’un accident de laboratoire.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé lundi qu’avec le rapport, « toutes les hypothèses sont sur la table et méritent des études supplémentaires et complètes ».

« Il y aura d’autres pandémies »

M. Ghebreyesus et le président du Conseil européen Charles Michel doivent également présenter mardi un projet de « traité international sur les pandémies » visant à mieux affronter les inévitables crises sanitaires à venir.

« Il y aura d’autres pandémies et d’autres situations d’urgence sanitaire de grande ampleur. Aucun gouvernement ni aucun organisme multilatéral ne peut, seul, faire face à cette menace », soulignent les dirigeants d’une vingtaine de pays dans une tribune commune à paraître mardi dans de nombreux quotidiens internationaux.

Parmi les signataires figurent le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique Boris Johnson, ou encore les présidents sud-coréen Moon Jae-in, sud-africain Cyril Ramaphosa, indonésien Joko Widodo et chilien Sebastian Piñera.

Alors que le Covid-19 « tire parti de nos faiblesses et de nos divisions », « un tel engagement collectif renouvelé serait une étape importante pour consolider la préparation aux pandémies au plus haut niveau politique », selon ce texte.

Un traité « devrait conduire à une plus grande responsabilisation mutuelle et à un partage des responsabilités » et « favoriser la transparence et la coopération au sein du système international », ajoutent-ils, appelant à « tirer les enseignements » du Covid-19 et à travailler avec la société civile et le secteur privé.

« Estomac vide »

En attendant, la lutte se poursuit au quotidien partout dans le monde pour tenter d’endiguer la pandémie et de limiter son impact, parfois dramatique, sur les populations.

« Les secousses sismiques de la pandémie de Covid-19 ont brisé la vie de millions de femmes et de filles et détruit grand nombre de nos acquis », s’est alarmé lundi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres lors d’une rencontre dédiée à l’égalité des genres.

« Dans de nombreux endroits l’idée même d’égalité entre les genres a été attaquée. Les lois régressives sont de retour et les violences à l’égard des femmes augmentent », a-t-il ajouté.

Au Zimbabwe, les restrictions visant à limiter la propagation du coronavirus ont aggravé la faim dans les zones urbaines du pays, où au moins 2,4 millions de personnes peinent désormais à satisfaire leurs besoins de base en alimentation, a annoncé lundi l’ONU.

« Les chanceux sauteront des repas, les autres devront aller se coucher l’estomac vide », a averti la directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) dans ce pays pauvre d’Afrique, Francesca Erdelmann.

Vers un passeport sanitaire européen

Aux Etats-Unis, le président américain Joe Biden a annoncé lundi une accélération de la campagne de vaccination aux Etats-Unis mais lancé dans le même temps une mise en garde: « La guerre contre le Covid-19 est loin d’être gagnée ». « L’heure n’est pas aux célébrations. N’abandonnez pas maintenant! », a-t-il lancé.

L’Union européenne envisage de son côté l’entrée en vigueur en juin d’un passeport sanitaire européen. Ce document est destiné, dans la perspective de la saison estivale, à faciliter les déplacements des Européens pouvant ainsi attester qu’ils ont été vaccinés contre le Covid-19, ont passé un test PCR négatif ou sont immunisés après avoir été infectés.

Le Vieux Continent devrait recevoir à partir du 19 avril ses premières livraisons du vaccin américain Johnson & Johnson.

L’Angleterre pour sa part a redécouvert lundi quelques libertés comme jouer au golf et retrouver ses amis dans un parc pour une tasse de thé mais craint que l’actuelle vague de contaminations qui sévit en Europe ne franchisse la Manche.

Quinze mois après la détection des premiers cas de Covid-19 fin décembre 2019 à Wuhan (Chine), la pandémie a fait au moins 2,78 millions de morts, selon un bilan établi par l’AFP lundi.

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Covid-19 : selon le FBI, une fuite de laboratoire à Wuhan est très probablement à l’origine de la pandémie

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Covid-19 : selon le FBI, une fuite de laboratoire à Wuhan est très probablement à l'origine de la pandémie

Il est essentiel pour la communauté scientifique de découvrir l’origine de la pandémie, car cela permettrait de mieux anticiper et lutter contre une éventuelle nouvelle vague épidémique.

Le directeur du FBI, Christopher Wray, a déclaré lors d’une interview à Fox News le 28 février que l’épidémie de Covid-19 était « très probablement » causée par un accident de laboratoire à Wuhan en Chine. Il a également accusé la Chine de faire obstruction à l’enquête menée par les États-Unis pour découvrir les causes de la pandémie, qui a causé plus de 7 millions de morts dans le monde depuis 2020.

Cette déclaration intervient peu de temps après que le ministère américain de l’Énergie ait émis une hypothèse similaire, après avoir obtenu de nouveaux éléments de renseignement sur l’affaire. Cependant, les médias qui ont relayé cette information soulignent que cette analyse est publiée avec un faible niveau de confiance.

Le renseignement américain est désormais divisé, certains estimant que la transmission naturelle est à l’origine de la pandémie, tandis que d’autres penchent pour une fuite de laboratoire. De son côté, la Chine a vivement contesté la thèse de la fuite de virus. Pour la communauté scientifique, il est crucial de déterminer l’origine de la pandémie afin de mieux se préparer et de lutter contre une prochaine vague épidémique.

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La pandémie est toujours une urgence internationale selon l’OMS

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La pandémie est toujours une urgence internationale selon l'OMS

Ce niveau d’alerte est maintenu, trois ans jour pour jour après que l’OMS ait déclaré la maladie en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale

L’Organisation mondiale de la santé a décidé de maintenir son niveau d’alerte maximal sur la pandémie de Covid-19, trois ans jour pour jour après avoir déclaré la maladie en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a suivi les recommandations du Comité d’urgence sur le Covid-19, des experts qui se réunissaient pour la 14ème fois vendredi, selon un communiqué. Le docteur Tedros avait déjà fait savoir qu’il jugeait prématurée la levée du niveau d’alerte le plus élevé.

Selon le tableau de bord de l’OMS, la maladie avait officiellement fait 6.804.491 morts au 27 janvier, mais l’OMS comme les experts s’accordent à dire que le nombre de morts est beaucoup plus élevé. L’OMS comptait 752.517.552 personnes infectées, là aussi un nombre très inférieur à la réalité, d’autant qu’avec la chute des tests, les nouveaux cas sont loin d’être toujours enregistrés.

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Covid-19 en Chine : Emmanuel Macron demande des mesures adaptées à la protection des Français

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Alors que la Chine a décidé de mettre fin à la politique «zéro Covid», suscitant l’inquiétude de plusieurs pays, le président de la République Emmanuel Macron a demandé des mesures adaptées de protection des Français.

L’inquiétude monte d’un cran. Emmanuel Macron a «demandé des mesures adaptées de protection» des Français au gouvernement, qui assure mercredi «suivre très attentivement l’évolution de la situation en Chine», confrontée à une explosion des cas de Covid.

Au gouvernement, «le ministère de la Santé et de la prévention suit très attentivement l’évolution de la situation en Chine», a-t-il indiqué.

«Il est prêt à étudier toutes les mesures utiles qui pourraient être mises en œuvre en conséquence, en lien avec les partenaires européens de la France, et dans le cadre juridique qui existe aujourd’hui», a-t-il ajouté.

Depuis le 1er août 2022 et l’adoption de la loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, les voyageurs n’ont plus aucune formalité à accomplir avant leur arrivée en France, peu importe le pays ou la zone de provenance.

Ce texte laisse cependant la possibilité au gouvernement d’imposer, jusqu’au 31 janvier, la présentation d’un test négatif avant l’entrée sur le territoire pour les personnes de plus de 12 ans «en cas d’apparition et de circulation d’un nouveau variant de la Covid-19 susceptible de constituer une menace sanitaire grave».

Des mesures de protection appliquées dans plusieurs pays

La fin brutale ce mois-ci de la politique du «zéro Covid» en Chine a suscité l’inquiétude de plusieurs pays, dont les Etats-Unis, qui envisagent aussi des restrictions d’entrée pour les voyageurs chinois, alors que la Chine fait face à la plus importante vague de contaminations au monde, amplifiée par l’apparition de nouveaux variants.

L’Italie a décidé d’imposer des tests obligatoires à tous les voyageurs venant de Chine, confrontée à une explosion des cas de Covid, a annoncé mercredi le ministre italien de la Santé.
Le Japon va d’ailleurs rétablir à partir de vendredi les tests PCR obligatoires pour les voyageurs provenant de Chine continentale.

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