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Qui succédera à Adesina ? La BAD choisit son nouveau président à Abidjan

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L’élection du futur dirigeant de la Banque africaine de développement s’annonce serrée, avec cinq candidats en lice pour piloter l’institution financière continentale.

La course pour diriger la Banque africaine de développement (BAD) bat son plein à Abidjan, où les représentants des 81 pays membres s’apprêtent à désigner le successeur d’Akinwumi Adesina. Cinq prétendants, originaires de différentes régions du continent, espèrent prendre les rênes de cette institution clé pour le financement des projets de développement en Afrique.

Parmi les candidats figurent deux anciens ministres ouest-africains, Amadou Hott (Sénégal) et Sidi Ould Tah (Mauritanie), ainsi que l’économiste zambien Samuel Munzele Maimbo et la Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, ancienne vice-présidente de la BAD. Le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, ex-gouverneur de la Banque des États d’Afrique centrale, complète cette liste, portant les espoirs d’une région encore jamais représentée à ce poste.

Le futur président devra poursuivre les cinq priorités stratégiques de la BAD, baptisées « High 5 », tout en naviguant dans un contexte économique mondial marqué par les tensions commerciales et les réductions de financements. Les États-Unis, premier contributeur non africain, ont en effet annoncé leur intention de retirer une partie de leur soutien financier, ce qui pourrait impacter les programmes destinés aux pays les plus fragiles.

Sous la présidence d’Adesina, la BAD a connu une croissance remarquable, avec un capital multiplié par trois et des projets phares comme la construction de la plus grande station d’épuration d’Égypte ou le pont reliant le Sénégal et la Gambie. Le scrutin, qui nécessite une double majorité (pays membres et pays africains), pourrait donner lieu à des alliances complexes, les grands contributeurs comme le Nigeria, l’Égypte ou l’Afrique du Sud étant particulièrement sollicités.

En 2015, l’élection avait requis six tours avant qu’Adesina ne l’emporte. Cette année encore, les négociations dans les couloirs de l’Hôtel Ivoire promettent d’être intenses pour décrocher l’un des postes les plus influents du développement africain.

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