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Quatre Moldaves devant la justice pour une campagne de tags liée au conflit ukrainien
Une opération de déstabilisation présumée, qualifiée par le parquet de Paris d’« entreprise de démoralisation de l’armée », va conduire quatre hommes nés en Moldavie devant le tribunal correctionnel.
Quatre individus, âgés de 30 à 50 ans, comparaîtront le 23 février prochain pour avoir apposé en juin 2024 des pochoirs représentant des cercueils sur plusieurs bâtiments parisiens. Les inscriptions accompagnant ces symboles funéraires faisaient explicitement référence à la guerre en Ukraine. Cette affaire s’inscrit dans un dossier plus large d’ingérences étrangères visant, selon les autorités judiciaires, à semer la division au sein de la population française.
Parmi les prévenus, trois sont de nationalité moldave tandis que la quatrième personne n’a pas vu sa citoyenneté établie. Deux d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt. Tous sont poursuivis pour dégradation légère en réunion et surtout pour participation à une entreprise de démoralisation de l’armée, un délit passible de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Les faits remontent à la mi-juin 2024, lorsque des policiers ont interpellé en flagrant délit deux hommes en train de réaliser ces inscriptions sur les murs de la capitale. L’un utilisait une bombe de peinture rouge et un pochoir représentant un cercueil vide avec la mention « Stop the death now! Mriya Ukraine », tandis que l’autre assurait la surveillance. Des symboles similaires, parfois accompagnés de la mention « Des Mirage pour l’Ukraine », ont été découverts sur les façades de plusieurs institutions médiatiques et dans différents quartiers parisiens.
L’enquête a révélé que les deux individus interpellés percevaient 100 euros par intervention. Les investigations ont permis d’identifier un troisième homme, coordinateur local de l’opération, ainsi qu’un quatrième suspect présenté comme le commanditaire. Ce dernier, identifié comme Alexandr Grigorenco, est décrit par les enquêteurs comme un sympathisant actif d’un parti politique pro-russe et aurait déjà organisé des actions similaires sur le territoire français quelques jours auparavant.
Le ministère moldave des Affaires étrangères a publiquement condamné ces agissements, dénonçant les « tactiques hybrides de la Russie » consistant à impliquer des citoyens moldaves dans des actes de vandalisme sur le sol français. Pour la justice française, ces tags s’inscrivent dans le contexte particulier du soutien militaire apporté par Paris à Kiev, notamment la fourniture d’avions de chasse Mirage-2000. Le magistrat instructeur considère ces inscriptions comme une forme de menace psychologique destinée à exercer un impact médiatique négatif sur le moral des forces armées.
La qualification de démoralisation de l’armée a été contestée par les avocats de la défense, qui y voient une atteinte à la liberté d’expression et une notion trop subjective pour fonder une poursuite pénale. Le Conseil constitutionnel a toutefois validé en janvier 2025 la conformité de ce texte fondamental avec la Constitution, rejetant l’argument de l’atteinte aux libertés publiques. Les deux prévenus initialement interpellés ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire en octobre 2024, tandis que le coordinateur et le commanditaire présumés font l’objet de mandats d’arrêt émis au printemps 2025.
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