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Politique

Présidentielle 2022: Anne Hidalgo propose l’organisation d’une primaire de la gauche

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Engluée dans les sondages, Anne Hidalgo a proposé mercredi l’organisation d’une primaire à gauche pour désigner un candidat unique pour la présidentielle, invitation aussitôt déclinée par les communistes et les Insoumis qui moquent une « proposition de la dernière chance ».

« Organisons une primaire de la gauche, que viennent participer à cette primaire les candidats qui veulent gouverner ensemble », a déclaré la maire de Paris, invitée du JT de 20H00 sur TF1, alors qu’elle est toujours à la peine dans les sondages après trois mois de campagne, cantonnée entre 3 et 7% des intentions de vote.

A quatre mois du scrutin, elle a précisé qu’elle maintiendrait sa candidature si son appel n’était pas entendu.

« Cette gauche fracturée, qui désespère beaucoup de nos concitoyens doit se retrouver, se rassembler pour gouverner », a insisté la candidate, qui souhaite « une primaire arbitrée par nos concitoyens ».

Anne Hidalgo n’était pourtant pas du tout favorable à une primaire au sein du PS il y a quelques mois. Et encore mercredi matin, sur France 2, elle disait qu’une union à gauche « ne fonctionnerait pas » et « serait perçue comme artificielle » « parce que il y a des candidats qui sont déclarés depuis très longtemps ».

Mais, le soir venu, elle a fait le constat d’une gauche éclatée où pas moins de sept candidats, si l’on retient seulement ceux qui ont une chance de rassembler les 500 parrainages, sont sur la ligne de départ: l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, l’écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel, le chantre de la réindustrialisation Arnaud Montebourg, et les anticapitalistes Philippe Poutou et Nathalie Arthaud.

Alors que ces sept candidats rassemblent moins de 25% des intentions de vote, Anne Hidalgo, dit avoir « pris acte de cette situation ».

« Je sais que si nous ne faisons pas ce rassemblement, il n’y aura pas de possibilité pour cette gauche de continuer à exister dans notre pays », a-t-elle poursuivi, alors qu’elle n’avait pas souhaité, tout comme Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, participer à la primaire populaire, lancée par un mouvement citoyen fort de 210.000 participants.

Mais à peine sa déclaration achevée, Insoumis,communistes, et écologistes ont opposé un refus net à une telle primaire.

« La candidate socialiste reconnaît l’incapacité du PS à être force motrice. Dont acte. Le projet d’avenir c’est l’écologie. La primaire a déjà eu lieu et le candidat c’est Yannick Jadot », a twitté Julien Bayou, secrétaire national EELV.

« Union artificielle »

Pour LFI, le député Eric Coquerel a considéré, interrogé par l’AFP, que la maire de Paris proposait « la méthode qui a perdu en 2017 » lorsque Benoît Hamon avait remporté la primaire PS pour échouer à 6% des voix au premier tour de la présidentielle.

« Elle est dans une situation qui l’oblige à éviter ce que lui promettent les sondages », a ajouté M. Coquerel, jugeant que s’il « y a une exigence d’une union la plus large possible, elle ne peut pas être artificielle, comme si on avait simplement affaire à plusieurs têtes de gondoles qui proposeraient le même contenu ».

C’est la « proposition de la dernière chance pour elle », a raillé la députée Insoumise Danièle Obono.

Refus net aussi chez le candidat communiste Fabien Roussel. « Une primaire permet seulement de régler un problème de casting, or le problème de la gauche aujourd’hui c’est qu’elle ne parle plus aux classes populaires. Fabien Roussel est candidat et le restera », a assuré son entourage.

Au sein même du PS, certains n’y croient guère, comme l’ancien président François Hollande qui a jugé sur BFMTV qu' »une candidature d’union n’a de sens que si tous les candidats partagent les mêmes propositions. Or on sait que ce n’est pas le cas ».

Mais Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a salué « le choix courageux d’une femme d’Etat qui a le sens de la gravité du moment et de l’immense responsabilité de celles et ceux qui portent le projet d’une République écologique et sociale ».

Arnaud Montebourg, lui aussi au plus bas dans les intentions de vote, avait fait un peu plus tôt mercredi un appel similaire à se rassembler, en « offrant » sa candidature » à « un projet commun ».

Dans la soirée, sur Franceinfo, il s’est « réjouit » de « l’initiative » de Mme Hidalgo, mais a appelé à se mettre d’abord d’accord sur « un programme commun », et a souligné qu’il ne ferait pas une primaire « en tête à tête ».

Politique

Le PS prêt à négocier avec les macronistes et LR sur la base « de concessions réciproques »

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Le PS prêt à négocier avec les macronistes et LR sur la base "de concessions réciproques"

Le Parti Socialiste, sous la direction d’Olivier Faure, se dit prêt à entamer des pourparlers avec les macronistes et la droite pour former un gouvernement temporaire.

Dans une démarche inédite, le Parti Socialiste (PS) montre une ouverture significative envers les macronistes et Les Républicains (LR) pour constituer un gouvernement d’unité nationale. Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a exprimé lors d’une interview sur franceinfo sa volonté de négocier des « concessions réciproques » afin de sortir de l’impasse politique actuelle. Cette proposition intervient dans un contexte où le pays ne peut se permettre de rester paralysé par les querelles partisanes.

La stratégie du PS repose sur un compromis temporel, envisageant la formation d’un gouvernement à durée limitée. Ce gouvernement serait le fruit d’une négociation préalable, orchestrée par un « préfigurateur » désigné par Emmanuel Macron. L’objectif est de trouver un terrain d’entente sur des sujets cruciaux, tels que les retraites, où le PS propose un gel de la réforme plutôt qu’une abrogation immédiate, afin de permettre une conférence de financement ultérieure. Cette approche pragmatique reflète une volonté de dialogue et de recherche de solutions concrètes.

Faure reconnaît que les discussions excluront les forces du Nouveau Front populaire, notamment les Insoumis, qui se sont auto-exclus du processus. Cependant, il invite Laurent Wauquiez et LR à participer aux négociations, sous réserve de concessions mutuelles. Cette ouverture illustre une flexibilité politique rare, où le PS accepte de faire des compromis sur des positions traditionnellement fermes, comme la réforme de l’ISF, où il envisage un rétablissement rapportant 15 milliards d’euros au lieu des trois initialement proposés.

Le PS, sans majorité absolue, se trouve contraint de naviguer dans un paysage politique fragmenté. Faure insiste sur le fait que son parti n’abandonne pas ses valeurs, mais qu’il est prêt à faire des concessions pour le bien commun. « Je suis prêt à entrer en discussion. Ça ne veut pas dire que je suis prêt à dire que je suis devenu macroniste », souligne-t-il, marquant ainsi une distinction claire entre compromis et reniement idéologique.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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