Monde
Poutine en Mongolie, malgré le mandat d’arrêt de la CPI
Le président russe Vladimir Poutine a effectué une visite officielle en Mongolie, son premier déplacement dans un pays membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis l’émission d’un mandat d’arrêt à son encontre, défiant ainsi ouvertement la justice internationale.
Vladimir Poutine est arrivé lundi soir à Oulan-Bator, accueilli par une garde d’honneur, marquant sa première visite en Mongolie en cinq ans. Le lendemain, il a été reçu avec faste par le président mongol Ukhnaa Khurelsukh sur la place Gengis Khan, en présence des délégations des deux nations. Cette visite, chargée de symbolisme, intervient alors que le dirigeant russe fait face à un mandat d’arrêt émis par la CPI en mars 2023 pour des accusations de déportation illégale d’enfants ukrainiens vers la Russie.
Malgré les appels pressants de l’Ukraine et des organisations de défense des droits humains pour son arrestation, le gouvernement mongol n’a pas donné suite à ces demandes, suscitant la colère de Kiev. Le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères a accusé la Mongolie de « permettre au criminel inculpé d’échapper à la justice », renforçant ainsi la pression internationale sur Oulan-Bator.
La Mongolie, enclavée entre la Russie et la Chine, deux puissances autoritaires avec lesquelles elle entretient des relations complexes, a choisi de rester en retrait dans le conflit russo-ukrainien, s’abstenant de toute condamnation officielle de l’invasion. Cette neutralité, combinée à des liens économiques croissants avec Moscou, notamment à travers des projets industriels tels que le gazoduc trans-Mongolie, pourrait expliquer son refus d’agir contre Poutine.
Le Kremlin, de son côté, a minimisé les risques d’arrestation, affirmant « ne pas s’inquiéter » des conséquences du mandat d’arrêt. La Mongolie, qui a ratifié le Statut de Rome en 2002, se trouve ainsi dans une position délicate, coincée entre ses obligations internationales et ses impératifs diplomatiques régionaux.
En dépit de quelques manifestations isolées contre la présence de Poutine, le gouvernement mongol a maintenu une ligne discrète, évitant toute confrontation directe avec la Russie. Le porte-parole du président mongol a même démenti les rumeurs selon lesquelles la CPI aurait formellement demandé l’exécution du mandat d’arrêt durant cette visite.
Cette visite souligne une fois de plus l’impasse dans laquelle se trouve la CPI lorsqu’elle ne peut compter que sur la bonne volonté de ses membres pour faire appliquer ses décisions. Pour Poutine, ce déplacement en Mongolie constitue un acte de défiance envers la justice internationale, renforçant son isolement tout en testant les limites de la diplomatie mondiale.
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