Sports
Mondial: quatre rêves aux portes de la finale… ou du désert
Au bout d’un tournoi riche en surprises, la Coupe du monde s’achemine vers son dénouement dimanche au Qatar, où le « rêve absolu » d’atteindre la finale au stade de Lusail accapare les demi-finalistes avant Argentine-Croatie mardi et France-Maroc mercredi.
Il aura donc fallu douze ans de préparatifs et de polémiques, puis trois semaines de compétition haletante, pour faire émerger ce dernier carré de prétendants, assez inattendu en l’absence de plusieurs grands favoris comme le Brésil ou le Portugal.
Voilà ces quatre candidats aux portes de la gloire, ou du désert, selon qu’ils joueront le triste match pour la troisième place samedi (16h00) ou bien la finale pour le titre le lendemain (16h00).
Tous ont un rêve à accomplir à Doha, tous redoutent le mirage d’un échec si près du but.
« Encore un peu plus proche du rêve absolu… », a résumé la superstar française Kylian Mbappé sur Instagram après la qualification de la France tenante du titre aux dépens de l’Angleterre (2-1).
Et pour chacun des quatre demi-finalistes, l’histoire serait belle à écrire: l’Argentine aimerait tant consacrer Lionel Messi comme le digne héritier de Diego Maradona ; la Croatie, finaliste 2018, est un petit pays mais une grande nation de football ; et la France de Mbappé peut devenir la première à conserver son titre depuis le Brésil de Pelé en 1962…
Quant au Maroc, il porte les espoirs de tout un continent, l’Afrique, et de toute une culture, celle du monde arabe, après être devenu la première nation africaine à atteindre le dernier carré.
« Le droit de rêver »
« On a eu cette énergie des Africains, du monde arabe, qui nous font passer ces ondes positives qui font qu’à un moment, tout le monde a envie que cette équipe gagne », a souligné le sélectionneur marocain Walid Regragui après avoir battu le Portugal (1-0). « Si une équipe africaine peut aller en demi-finale, pourquoi pas en finale ? On a le droit de rêver. »
Rêver, ce mot est dans toutes les bouches, sur toutes les lèvres, même celles des perdants, comme Neymar, qui s’est dit « détruit psychologiquement » par l’élimination du Brésil en quarts contre la Croatie (1-1 a.p., 4 t.a.b. à 2), ou bien Cristiano Ronaldo déçu d’avoir laissé passer son « grand rêve ».
Le quintuple Ballon d’Or portugais, cantonné au banc en cours de tournoi, laisse planer le doute sur son avenir international… d’autant que « CR7 » (37 ans) n’a, pour l’heure, plus de club.
Mais dans la course-poursuite qui l’oppose à son éternel rival Lionel Messi, sept Ballons d’Or, c’est le petit Argentin (35 ans) qui a désormais la main: un sacre planétaire trancherait sans doute le débat de savoir qui est le meilleur des deux.
Star de ce Mondial qatari à l’applaudimètre, l’attaquant du Paris SG s’avance porté par son destin et par des milliers de supporters argentins, pour ce qui est « sûrement » sa dernière Coupe du monde.
France-Maroc, riche de symboles
« Nous sommes parmi les quatre meilleures équipes du monde! », a savouré Messi après la victoire électrique contre les Pays-Bas en quarts (2-2 a.p., 4 t.a.b. à 3).
Sacré Ballon d’Or en 2018 après avoir atteint la finale du Mondial russe, Luka Modric a néanmoins son mot à dire mardi au stade de Lusail, où les Croates espèrent revenir dimanche pour soulever enfin le mythique trophée de la Coupe du monde.
Dans l’autre rencontre, la France s’avance en favorite avec ses stars et son expérience.
Mais le Maroc, meilleure défense de la compétition (1 but encaissé) fera tout pour aller au bout de son épopée, dans une confrontation riche de symboles entre deux pays aux liens culturels et historiques très forts, et sous les yeux du président français Emmanuel Macron.
« On vit un rêve et on n’a pas envie de se réveiller », résumé l’ailier international marocain Sofiane Boufal, né à Paris.
Un « rêve » sur toutes les lèvres… mais aussi dans les pieds des joueurs, puisque la Fifa a annoncé dimanche que le dernier carré du tournoi se jouerait avec un nouveau ballon, baptisé Al Hilm (« Le rêve », en arabe), avec des facettes décorées de nuances bordeaux rappelant le drapeau qatari.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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