Sports
Mondial: Neymar et Ronaldo en piste
L’un a le vent en poupe et l’étiquette de favori, l’autre est sans employeur et a souffert pour emmener son pays au Qatar: le Mondial-2022 accueille jeudi les débuts de deux stars planétaires, le Brésilien Neymar et le Portugais Ronaldo.
Après les rencontres du jour – Suisse-Cameroun (11h00) et Brésil-Serbie (20h00) dans le groupe G, Uruguay-Corée du Sud (14h00) et Portugal-Ghana (19h00) dans le groupe H -, toutes les équipes auront disputé leur premier match.
Derniers arrivés sur le sol qatari, les Brésiliens commencent leur tournoi là où beaucoup les imaginent le finir: au stade de Lusail où sera jouée la finale le 18 décembre.
Ce statut de grand favori pour un sixième sacre est renforcé par les blessures à répétition chez les champions sortants français et la défaite-choc des Argentins de Lionel Messi contre l’Arabie saoudite mardi (2-1) dans ce même stade.
Ce revers des grands rivaux sud-américains, doit « nous faire réfléchir. On sait qu’il n’y a pas de moments faciles pendant une Coupe du monde », a mis en garde l’entraîneur Tite, conscient de la pression considérable qui pèse sur ses joueurs. Le Brésil, pays du football-roi, attend depuis vingt ans d’accrocher une sixième étoile à son maillot.
Etincelant depuis le début de saison avec le Paris-SG, Neymar a devancé l’appel puisqu’il en a déjà fait coudre une sur son short avant de poster la photo sur Instagram. Arrogant l’attaquant parisien? « Seulement un rêveur », le défend Richarlison.
Stojkovic: même pas peur
La défaite mercredi de l’Allemagne contre le Japon (2-1), deuxième grosse surprise de ce début de compétition, sonne comme un nouveau rappel à la vigilance pour Neymar et ses équipiers.
D’autant que la Serbie ne se présentera pas en victime expiatoire. « Personne ne me fait peur dans ce monde, pas même le Brésil. Pas besoin d’avoir peur », prévient l’entraîneur serbe Dragan « Piksi » Stojkovic.
Le maître à jouer de la dernière équipe yougoslave se laisse aller à l’ironie pour répondre à une question sur le potentiel offensif brésilien. « Vous dites que les Brésiliens vont jouer avec quatre attaquants ? Alors c’est fini pour nous ! Le Brésil a de la chance d’avoir quatre attaquants mais il faudra bien que quelqu’un joue en défense, non ? », sourit-il.
Si elle ne donne pas toutes les garanties derrière, son équipe n’est pas démunie offensivement avec des joueurs évoluant dans les grands championnats européens, l’expérimenté Dusan Tadic, le massif Aleksandar Mitrovic. Et surtout Dusan Vlahovic, l’arme N.1 des « Aigles », successeur à la Juventus Turin de Cristiano Ronaldo, l’autre grande star à entrer en scène jeudi.
Le Portugais, qui vient de rompre d’un commun accord son contrat avec Manchester United après une dispute publique au lance-flamme, assure que ce feuilleton « n’ébranlera pas » sa sélection.
La Mannschaft sanctionnée ?
Outre des débuts réussis, cet insatiable collectionneur de records en aura un dans le viseur: déjà meilleur buteur de l’histoire du football de sélections (117 buts en 191 capes), il peut devenir contre le Ghana le premier à marquer lors de cinq Coupes du monde différentes. Lui assure que ce ne sera pas sa priorité: « Si nous sommes champions du monde sans que je marque, je signe tout de suite. »
Dans ce Mondial émaillé de controverses extra-sportives, il ne faut jurer de rien mais le président de la Fifa Gianni Infantino peut rêver d’une journée plus tranquille jeudi que la veille.
Des sept sélections européennes à avoir envisagé de porter le brassard inclusif « One Love » avant de renoncer face aux menaces de sanctions sportives de la Fifa, la Suisse est la seule attendue sur le pré jeudi.
Le capitaine helvète Granit Xhaka a déjà dit qu’il ne suivrait pas l’exemple des Allemands qui ont publiquement marqué leur mécontentement face aux pressions de la Fifa avant leur défaite contre le Japon en mettant leur main devant la bouche sur la photo officielle: « Je ne pense pas que nous devons faire quelque chose en tant qu’équipe suisse. Il nous faut respecter les règles et nous concentrer sur le football. »
Une question toutefois. La Fifa, bien silencieuse sur le sujet, réagira-t-elle au défi allemand et sanctionnera-t-elle la « Mannschaft »?
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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