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Monde: les Etats-Unis lèvent les restrictions aux voyages internationaux

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Les Etats-Unis lèveront « début novembre », pour les personnes vaccinées, les restrictions qui pesaient depuis mars 2020 sur les voyages internationaux, et dont le maintien agaçait nombre de leurs partenaires, Européens en tête.

En dix-huit mois, le « travel ban » a causé d’innombrables situations personnelles et familiales douloureuses, maintenant séparées des centaines de milliers de personnes.

En plus de présenter une preuve de vaccination contre le Covid-19, les voyageurs devront se faire tester dans les trois jours avant leur voyage vers les Etats-Unis, et porter un masque, a indiqué le coordinateur de la lutte contre la pandémie à la Maison Blanche, Jeff Zients, lors d’une conférence de presse téléphonique exposant le nouveau protocole.

Un système de suivi des voyageurs sera mis en place par les compagnies aériennes, qui devront collecter les informations permettant de les contacter.

L’annonce arrive à point nommé dans un contexte de grande tension entre la France et les Etats-Unis dans une affaire de vente de sous-marins, mais Jeff Zients, sans se prononcer sur une éventuelle visée diplomatique, a insisté sur le fait que la décision elle-même était « dictée par la science ».

Washington lève des restrictions qui concernaient depuis mars 2020 les voyageurs en provenance notamment de l’Union européenne, du Royaume-Uni, ou de Chine, puis s’appliquant plus tard à l’Inde ou au Brésil.

Mais la Maison Blanche n’a pas précisé dans l’immédiat quels vaccins permettraient de rentrer sur le sol américain.

C’est loin d’être un détail: nombre de Britanniques et d’Européens ont reçu le vaccin AstraZeneca, qui n’est pas reconnu aux Etats-Unis où seuls le sont ceux de Pfizer/BioNTech, de Moderna et de Johnson&Johnson (Janssen).

Les Chinois eux ont mis au point leur propre sérum, tout comme les Russes.

Vingt mois

La Maison Blanche a voulu selon Jeff Zients mettre en place un système global cohérent basé sur « les individus » et non sur des différences de traitement selon les pays de provenance.

Alors que le président Donald Trump avait au départ fermé les frontières pour trente jours, les restrictions auront donc duré au total quelque vingt mois.

Au grand dam en particulier des pays européens, qui ont eux rouvert leurs frontières aux Américains vaccinés et qui s’agaçaient de ce manque de réciprocité.

L’Allemagne et le Royaume-Uni ont très vite salué la décision américaine lundi.

« Une excellente nouvelle – pour les investissements allemands et européens, nos exportations et l’ensemble de la relation transatlantique », a affirmé sur Twitter Olaf Scholz, vice-chancelier allemand et ministre des Finances.

« Excellente nouvelle pour les voyageurs du Royaume-Uni vers les Etats-Unis », s’est félicitée la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss sur Twitter. « C’est important pour notre reprise économique, nos familles et nos échanges commerciaux. »

La décision, qui va permettre des retrouvailles familiales et que de nombreux internautes réclamaient sous le mot d’ordre #LoveIsNotTourism (« L’amour ce n’est pas du tourisme ») a par ailleurs réjoui les compagnies aériennes.

L’association des compagnies européennes Airlines for Europe a tweeté sa satisfaction, disant « applaudir » une annonce qui « va donner un coup de fouet bien nécessaire aux voyages transatlantiques. »

Jeff Zients a précisé par ailleurs que les Américains non vaccinés qui reviendraient aux Etats-Unis après un séjour à l’étranger seraient eux soumis à des obligations de test encore plus strictes.

Il leur sera demandé d’être testés dans la journée qui précède leur retour, et non dans les trois jours, et d’être testés à nouveau après leur arrivée sur le sol américain.

La Maison Blanche a durci le ton ces dernières semaines face aux résistances contre la vaccination dans le pays et multiplié les annonces pour l’imposer là où les autorités fédérales en ont le moyen, ou au moins pour y inciter fortement.

Elle n’a toutefois pas pour l’instant pris l’une des décisions les plus drastiques en son pouvoir, à savoir imposer la vaccination sur les vols domestiques aux Etats-Unis.

La levée des restrictions annoncée lundi ne s’applique par ailleurs pas aux frontières terrestres des Etats-Unis avec le Canada et le Mexique, qui restent fermées aux voyages « non-essentiels », sauf pour les citoyens américains.

Ces restrictions, prolongées de mois en mois, seront en vigueur au moins jusqu’au 21 octobre, a indiqué Jeff Zients.

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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