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Mode ou provocation ? Le Salvador s’offusque d’un défilé parisien inspiré de ses prisons

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Un défilé de la Fashion Week représentant des détenus salvadoriens a déclenché la colère du président Bukele, qui réplique par une proposition sarcastique d’expulsion vers la France.

La scène s’est déroulée lors de la Fashion Week à Paris, où le créateur américain Willy Chavarría a présenté une collection controversée. Des mannequins vêtus de blanc, agenouillés et encagoulés, évoquaient les prisonniers du Centre de Confinement du Terrorisme (Cecot), une prison ultra-sécurisée du Salvador. Cette mise en scène, destinée à dénoncer les expulsions politiques et les conditions carcérales, n’a pas laissé indifférent le président Nayib Bukele.

Depuis son compte X, le dirigeant salvadorien a réagi avec ironie, suggérant d’envoyer ses détenus en France « dès que Paris donnera son accord ». Une pique qui souligne les tensions autour de la représentation médiatique de sa politique répressive contre les gangs. La présidence salvadorienne a, quant à elle, accusé le défilé de glorifier les criminels, jugeant la performance insultante pour les victimes de la violence des maras.

Cette polémique intervient dans un contexte où le Salvador, allié des États-Unis, mène une vaste campagne d’arrestations depuis 2022. Près de 86 000 suspects ont été interpellés, dont 8 000 libérés faute de preuves. Le défilé de Chavarría, inspiré par les expulsions de migrants aux États-Unis, a donc touché une corde sensible, révélant les clivages autour des méthodes autoritaires de Bukele, souvent qualifié de « dictateur cool » par ses détracteurs.

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