Meta devant la justice : Zuckerberg défend les acquisitions d’Instagram et WhatsApp

Le PDG de Meta plaide que ces plateformes n’auraient jamais atteint leur succès actuel sans l’appui financier et technologique de Facebook.

Mark Zuckerberg a pris la parole devant un tribunal fédéral américain pour justifier les rachats d’Instagram et WhatsApp par son entreprise. Selon lui, ces acquisitions ont permis aux deux applications de se développer bien au-delà de ce qu’elles auraient pu accomplir seules. Meta est aujourd’hui accusé d’avoir éliminé une concurrence potentielle en absorbant ces services il y a plus de dix ans.

Le dirigeant a insisté sur les défis techniques et organisationnels auxquels Instagram aurait été confronté sans le soutien de Facebook. Avec deux milliards d’utilisateurs aujourd’hui, la plateforme photo n’aurait probablement pas connu une telle expansion, selon ses arguments. Quant à WhatsApp, il a souligné que ses fondateurs, bien que talentueux, manquaient d’ambition pour en faire un leader mondial des messageries.

La Federal Trade Commission (FTC) accuse Meta d’avoir acheté ces entreprises pour neutraliser des rivaux émergents. Zuckerberg rejette cette interprétation, affirmant que l’intérêt porté à Instagram concernait avant tout son expertise en partage d’images, et non une volonté d’étouffer la concurrence. Il reconnaît cependant que ces opérations ont effectivement écarté des acteurs potentiels du marché.

L’enjeu du procès repose aussi sur la définition du secteur d’activité. Les autorités américaines estiment que Meta domine les « réseaux sociaux personnels », limitant ainsi les choix des utilisateurs. La société rétorque qu’elle fait face à une concurrence intense, notamment de la part de TikTok et YouTube, qui captent une part croissante du temps des internautes.

L’issue de ce procès pourrait être lourde de conséquences : si la FTC l’emporte, Meta pourrait être contraint de se séparer d’Instagram et WhatsApp. Une décision qui marquerait un tournant dans la régulation des géants technologiques aux États-Unis.