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Mazan : face aux images, l’accusé persiste dans la négation

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_**Malgré la projection d’enregistrements vidéo montrant des actes sexuels sur une femme endormie, Husamettin Dogan continue de réfuter les accusations de viol à son encontre.**_

L’audience du procès en appel a débuté par la diffusion de quatorze séquences vidéo, tournées le 28 juin 2019 au domicile des époux Pelicot à Mazan. Le président de la cour a prévenu l’assistance de la nature explicite et dégradante des images, invitant les personnes sensibles à se retirer. Ces enregistrements montrent l’accusé commettre plusieurs actes sexuels sur Gisèle Pelicot, alors vêtue de sous-vêtements, visiblement inconsciente et parfois en train de ronfler. On y observe également des échanges chuchotés entre Husamettin Dogan et Dominique Pelicot, ce dernier ajustant à plusieurs reprises la position de son ex-épouse afin de faciliter les agissements.

Interrogé sur le comportement inerte de la plaignante, l’intéressé a reconnu que la victime ne manifestait aucun signe d’éveil ou de consentement. Il a toutefois persisté à nier toute intention criminelle, affirmant avoir été manipulé et contraint par Dominique Pelicot. « J’ai accompli un acte sexuel, je n’ai violé personne », a-t-il répété, se présentant lui-même comme une victime. Confronté à la notion de déni par l’un des avocats de la partie civile, il a concédé ne pas parvenir à admettre la réalité des faits qui lui sont reprochés.

La défense de Husamettin Dogan, condamné en première instance à neuf années d’emprisonnement, a centré son argumentation sur l’absence de conscience de commettre un viol. L’accusé a soutenu qu’il n’aurait jamais participé aux événements s’il avait su qu’il s’agissait d’une agression préméditée.

Dans l’attente de la déposition de Gisèle Pelicot, devenue une figure emblématique de la lutte contre les violences sexuelles, l’attention se porte désormais sur l’appréciation des jurés et des magistrats. Selon ses conseils, la plaignante abordera cette ultime audience avec la fermeté qui a marqué son parcours judiciaire, rappelant qu’aucune agression sexuelle ne saurait être minimisée.

Les réquisitions et plaidoiries doivent s’engager dans l’après-midi, précédant un verdict attendu jeudi. Husamettin Dogan, poursuivi pour viols aggravés, encourt jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.

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