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Massacres au Soudan : les paramilitaires ciblent déplacés et prisons dans une escalade meurtrière

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Le conflit s’enfonce dans la violence, avec des frappes meurtrières contre des civils et des infrastructures stratégiques, plongeant le pays dans une crise humanitaire sans précédent.

Le Soudan sombre un peu plus dans le chaos. Une trentaine de personnes ont péri dans des attaques attribuées aux Forces de soutien rapide (FSR), des paramilitaires engagés dans une guerre ouverte contre l’armée régulière. Les violences ont visé un camp de déplacés au Darfour-Nord et une prison dans l’État du Kordofan-Nord, selon des sources locales et médicales.

Dans le camp d’Abou Chouk, près d’El-Facher, quatorze membres d’une même famille ont été tués par des tirs d’artillerie. Cette zone, déjà frappée par une famine aiguë, abrite des milliers de personnes fuyant les combats. Non loin de là, le camp de Zamzam, autrefois refuge d’un million de déplacés, a été vidé par une offensive paramilitaire en avril.

Plus au sud, une frappe de drone a touché une prison à El-Obeid, faisant dix-neuf morts parmi les détenus. Les FSR, qui contrôlent désormais une partie du Darfour et du Kordofan, multiplient les assauts pour étendre leur emprise. En réponse, l’aviation gouvernementale a bombardé leurs positions à Nyala et El Geneina, détruisant des stocks d’armes.

La stratégie des paramilitaires repose désormais sur des drones, utilisés pour frapper des cibles éloignées comme Port-Soudan, où le gouvernement s’est replié après la chute de Khartoum. Ces attaques visent des infrastructures clés, dont le dernier aéroport civil encore en activité, aggravant l’isolement du pays.

Le conflit, qui oppose depuis 2023 l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux FSR de Mohamed Hamdane Daglo, a déjà fait des dizaines de milliers de victimes et déplacé plus de treize millions de personnes. Les Nations unies dénoncent l’une des pires crises humanitaires au monde, marquée par des exactions attribuées aux deux camps.

Alors que les combats s’intensifient, la communauté internationale reste impuissante face à cette tragédie qui menace de s’étendre à toute la région.

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