Société
Marseille, théâtre d’un engagement présidentiel renouvelé contre les trafics
Le chef de l’État a effectué, mardi, une visite marquée par des hommages aux victimes et l’annonce de mesures renforcées, insistant sur la poursuite d’une lutte déterminée contre les réseaux criminels.
Emmanuel Macron a choisi Marseille pour réaffirmer, avec une solennité particulière, la priorité accordée à la lutte contre le trafic de stupéfiants. Cette journée a débuté par un moment de recueillement sur la sépulture de Mehdi Kessaci, un jeune homme de vingt ans dont la mort violente, survenue en novembre, a profondément ému la cité phocéenne. Cette disparition est interprétée comme une tentative d’intimidation visant son frère aîné, connu pour son militantisme contre l’emprise des trafiquants dans les quartiers.
Devant des forces de l’ordre réunies pour l’inauguration d’un nouveau commissariat dans les quartiers Nord, le président a salué le courage de cette famille et de nombreux habitants. Il a estimé que la cible avait été choisie en représailles des actions menées contre les réseaux. « Nous ne devons rien céder, car leur objectif est précisément de semer la peur », a-t-il déclaré. La visite a également été l’occasion d’une rencontre avec la famille d’une autre victime, une étudiante fauchée par un projectile perdu il y a deux ans.
Au cours d’un échange avec des lecteurs d’un quotidien régional, le chef de l’État a employé des termes sans équivoque, évoquant une « guerre » à mener contre des organisations « qui tuent des jeunes innocents ». Il a précisé sa stratégie, promettant de poursuivre les responsables « jusqu’aux pays où ils se réfugient » afin de les traduire en justice et de saisir leurs avoirs. Un déplacement prévu aux Émirats arabes unis, où résideraient certains de ces individus, s’inscrira dans cette dynamique.
Concernant la consommation, une sanction financière plus lourde a été annoncée. L’amende forfaitaire pour usage de stupéfiants passera à cinq cents euros, une décision justifiée par l’exaspération face à un « climat festif » qui coexiste avec le deuil des familles affectées. Le maire de Marseille a, pour sa part, exprimé des réserves sur l’efficacité dissuasive d’une telle mesure, appelant plutôt à un renforcement des services publics dans les secteurs les plus fragilisés. De son côté, le frère de Mehdi Kessaci a plaidé pour la mise en place d’une instance citoyenne dédiée à ce combat.
La visite présidentielle s’est poursuivie par l’inauguration de l’agrandissement du centre pénitentiaire des Baumettes, puis par un bilan du plan « Marseille en grand ». Lancé en 2021 avec un engagement financier étatique de cinq milliards d’euros, ce programme vise à combler les retards en matière d’éducation, de transport et de sécurité. Face aux critiques récentes sur sa mise en œuvre, l’Élysée a mis en avant un taux d’engagement des crédits désormais élevé et des réalisations concrètes, comme la livraison de plusieurs établissements scolaires et le déploiement de plusieurs centaines de policiers supplémentaires.
Emmanuel Macron a conclu sa journée en donnant le coup d’envoi symbolique des travaux de la Ligne nouvelle Provence-Côte d’Azur, un projet ferroviaire d’envergure destiné à moderniser les infrastructures régionales.
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