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Narcotrafic à Marseille : marche blanche sous haute sécurité en hommage à Mehdi Kessaci

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La ville rend hommage à Mehdi Kessaci, jeune homme de 20 ans abattu, lors d’un rassemblement qui transcende les clivages politiques.

Un rassemblement se tiendra samedi après-midi à Marseille, sur le lieu même où Mehdi Kessaci a perdu la vie il y a plus d’une semaine. Cette manifestation, placée sous haute surveillance, entend dénoncer l’influence grandissante des réseaux de stupéfiants dans la cité phocéenne. Le frère de la victime, Amine Kessaci, militant écologiste et engagé contre le narcotrafic, a lancé un appel à la mobilisation, espérant voir « des milliers de personnes » répondre présent.

L’enquête privilégie la piste d’un meurtre à caractère d’avertissement, visant directement l’activisme d’Amine Kessaci. Ce dernier, protégé par la police, s’est exprimé publiquement pour exhorter la population à « se réveiller » face à cette violence. Il a souligné que seule une mobilisation massive pourrait offrir une garantie de sécurité à ceux qui osent s’élever contre ces pratiques criminelles.

La famille Kessaci a déjà été éprouvée par la perte d’un autre fils, Brahim, tué dans des circonstances similaires il y a cinq ans. Mehdi, qui aspirait à entrer dans la police, incarnait un espoir de changement pour de nombreux jeunes des quartiers nord.

La manifestation de samedi réunira des personnalités politiques de tous bords, des écologistes aux Républicains, en passant par des élus de La France insoumise et du Parti socialiste. Le gouvernement sera également représenté, tout comme la présidente de l’Assemblée nationale, venue affirmer « l’unité nationale » dans ce combat. Seul le Rassemblement national ne déléguera pas de figure nationale.

Sur le terrain, les habitants expriment un mélange de colère, de tristesse et d’inquiétude. Une militante associative évoque un sentiment de peur palpable, ainsi qu’un profond sentiment d’abandon des institutions dans certains secteurs de la ville. Les trafics prospèrent là où l’État semble avoir cédé du terrain, installant des systèmes de violence qui pèsent sur le quotidien.

Si les statistiques officielles font état d’une baisse du nombre d’homicides liés au narcotrafic dans les Bouches-du-Rhône, les acteurs locaux s’interrogent sur la pérennité de l’engagement des pouvoirs publics. Beaucoup redoutent que l’émotion ne s’estompe une fois les projecteurs éteints, laissant les quartiers face aux mêmes défis.

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