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Europe

L’Otan serre les rangs pour affronter « les nouveaux défis » face à Moscou et Pékin

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Les dirigeants de l’Otan, rassurés par la volonté du président américain Joe Biden de « revitaliser » les alliances, ont décidé de serrer les rangs lors de leur sommet annuel lundi pour affronter « les nouveaux défis » posés par la Russie et par la Chine.

« Il y a une prise de conscience croissante, ces deux dernières années, que nous avons de nouveaux défis. Nous avons la Russie qui n’agit pas d’une manière conforme à ce que nous avions espéré. Et aussi la Chine », a souligné le président américain, insistant sur « la nécessité d’une plus grande coordination » entre alliés, avant l’ouverture du sommet.

« Nous allons adresser un message important à Moscou: nous restons unis et la Russie ne saura pas nous diviser », a prévenu le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), le Norvégien Jens Stoltenberg.

Joe Biden doit rencontrer le président russe Vladimir Poutine mercredi à Genève (Suisse), dernière étape d’un périple en Europe pour un sommet du G7 au Royaume-Uni, suivi par le sommet de l’Otan et un sommet avec les présidents des institutions de l’UE mardi à Bruxelles.

Le sommet de l’Otan, commencé à 13H00, durera trois heures et doit adopter une déclaration finalisée non sans difficultés dimanche, a-t-on appris auprès des délégations.

« Pas de nouvelle guerre froide »

Les deux points forts sont une position de fermeté avec une ouverture au dialogue vis-à-vis de la Russie, et la prise en compte des défis posés par la montée en puissance de Pékin.

« La Chine n’est pas notre adversaire, notre ennemi. Il n’y aura pas de nouvelle guerre froide avec la Chine. Mais nous devons faire face aux défis posés par la Chine pour notre sécurité », a souligné Jens Stoltenberg.

« Nous constatons que la Russie et la Chine coopèrent de plus en plus ces derniers temps, tant sur le plan politique que militaire. Il s’agit d’une nouvelle dimension et d’un défi sérieux pour l’Otan », a-t-il expliqué dans un entretien au quotidien allemand Die Welt avant le sommet.

Joe Biden a souhaité que « le défi sécuritaire posé par la Chine figure dans le communiqué », a indiqué la Maison Blanche.

Certains alliés ont renâclé. « Le coeur de l’Otan, c’est la sécurité de l’espace euro-atlantique. L’heure n’est pas à la dilution de l’effort », a soutenu la présidence française.

« Vous ne verrez pas des paragraphes et des paragraphes sur la Chine dans le communiqué et le langage ne sera pas incendiaire. Il sera clair, direct et sans détour », a assuré dimanche le conseiller américain pour la sécurité nationale Jake Sullivan.

Adapter l’Alliance

Le sommet va également lancer la révision du concept stratégique de l’Alliance adopté en 2010 pour la préparer à faire face aux nouvelles menaces dans l’espace et le cyberespace.

Mais l’Otan doit aussi panser les plaies ouvertes par l’ex-président américain Donald Trump (2017-2021). Le retrait américain d’Afghanistan, décidé sans concertation avec ses alliés, a mis à mal la crédibilité des opérations extérieures de l’Alliance.

L’Europe est en outre devenue plus vulnérable après la sortie des Etats-Unis de plusieurs traités conclus avec Moscou sur la limitation des armes nucléaires.

Enfin, la méfiance manifestée par Donald Trump à l’égard des Européens a échaudé le Vieux continent. Et son refus de rappeler la Turquie à ses obligations a exacerbé les tensions avec l’UE.

Face à ce constat d’affaiblissement, le président français Emmanuel Macron avait jugé l’Alliance « en état de mort cérébrale ». « L’Otan doit bâtir une règle de conduite entre alliés », a-t-il soutenu à la veille du sommet.

Le président français s’est entretenu en tête-à-tête avec le président turc Recep Tayyip Erdogan pour « clarifier » les nombreux sujets de contentieux entre les deux pays.

Joe Biden rencontrera le président turc à la fin du sommet. Le président américain doit ménager la susceptibilité d’Ankara, prêt à assumer la sécurité de l’aéroport de Kaboul, indispensable au maintien d’une présence occidentale en Afghanistan.

« L’Alliance doit se consulter davantage et investir mieux », plaide Jens Stoltenberg.

Les Européens se disent prêts. Mais ils veulent « la pleine reconnaissance » de leur contribution à la sécurité collective et demandent à être associés aux négociations sur la maîtrise des armements, avertit la France.

Encore faut-il que les Américains les jugent « fiables ». 21 pays de l’UE sont membres de l’Otan, mais huit seulement tiennent l’engagement de consacrer 2% de leur PIB à leurs dépenses militaires. La France est du nombre, pas l’Allemagne, ni l’Italie, ni l’Espagne.

Europe

Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations « dantesques »

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Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations "dantesques"

Soixante-deux morts, des villages isolés et des infrastructures dévastées, le sud-est de l’Espagne lutte pour se relever après des inondations dramatiques. Les secours restent mobilisés pour retrouver les disparus et apporter de l’aide aux sinistrés.

Les inondations qui ont frappé mardi soir le sud-est de l’Espagne ont causé la mort de 62 personnes, selon un bilan provisoire annoncé mercredi par les autorités espagnoles. Les efforts de secours s’intensifient pour accéder aux villages coupés du reste du pays, et les recherches se poursuivent pour identifier les victimes. Dans un contexte d’urgence, une ligne téléphonique a été mise en place pour les familles des disparus, illustrant l’angoisse qui touche de nombreuses personnes, comme Jessica Sandoval, toujours sans nouvelles de son frère résidant à Valence.

Le Premier ministre Pedro Sánchez a exprimé son soutien aux familles affectées, promettant l’assistance de l’État face à cette crise. Il a rappelé que la situation demeure critique avec des routes coupées, des ponts endommagés, et des zones encore inaccessibles, et a exhorté les habitants à rester vigilants. Margarita Robles, ministre de la Défense, a souligné la gravité de la situation, mentionnant la mobilisation de mille militaires et de plusieurs hélicoptères pour venir en aide aux sinistrés.

Des communes telles que L’Alcudia, près de Valence, et Letur, dans la province d’Albacete, figurent parmi les plus sévèrement touchées. Les habitants de ces localités ont rapporté des scènes chaotiques. Consuelo Tarazona, maire d’Horno de Alcedo, a décrit une montée des eaux « monstrueuse » qui a pris les résidents par surprise, laissant peu de temps pour alerter le voisinage.

Face à ces événements, les autorités espagnoles ont pris des mesures drastiques pour limiter les déplacements : les écoles ont été fermées à Valence, les événements publics annulés, et plusieurs vols et trains suspendus. L’impact sur le réseau ferroviaire a été tel qu’Adif, opérateur ferroviaire espagnol, a interrompu les liaisons entre Madrid et Valence pour la journée de mercredi. La tempête a même provoqué le déraillement d’un train à grande vitesse en Andalousie, bien qu’aucun blessé ne soit à déplorer.

Les causes de ce phénomène, nommé « gota fria » ou « goutte froide », sont bien connues des experts météorologiques. Chaque automne, la région méditerranéenne espagnole subit ces dépressions en altitude qui génèrent des pluies soudaines et intenses. Les scientifiques attribuent l’intensification de ces événements extrêmes au changement climatique, qui accentue leur fréquence et leur ampleur, comme l’a rappelé Jess Neumann, hydrologue à l’Université de Reading. Ce phénomène illustre la nécessité d’adapter infrastructures et urbanisme pour mieux affronter les futurs aléas climatiques.

Ces inondations, tragiquement emblématiques des défis posés par le réchauffement climatique, imposent une réflexion globale sur la gestion des infrastructures urbaines et rurales.

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Venise : la taxe d’entrée doublée pour les réservations tardives en 2025

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Italie : la taxe pour un séjour à Venise va doubler pour certains voyageurs

La taxe d’entrée instaurée à Venise pour endiguer le surtourisme connaîtra une augmentation en 2025. Les réservations de dernière minute seront désormais soumises à un tarif doublé, dans le but de dissuader l’afflux de visiteurs d’un jour.

Depuis le 25 avril dernier, Venise exige des visiteurs d’un jour, lors de journées de forte affluence, une contribution de cinq euros, une mesure qui sera reconduite en 2025, avec un renforcement pour les réservations tardives. Concrètement, à partir du 18 avril prochain et pendant 54 jours spécifiques, le tarif restera à cinq euros pour les voyageurs organisant leur visite au moins quatre jours à l’avance. En revanche, ceux qui réservent un court séjour en dernière minute devront s’acquitter d’une taxe doublée, soit dix euros. Le maire de Venise, Luigi Brugnaro, a confirmé cette hausse sur la plateforme X (anciennement Twitter), précisant que les résidents et les personnes nées à Venise n’auront qu’à présenter une pièce d’identité pour être exemptés.

Malgré l’objectif affiché de limiter le tourisme journalier, l’impact de cette taxe reste incertain. Selon Isabelle Kahna, fondatrice des Ailes de Venise, une association prônant un tourisme durable, la mesure n’a pas encore eu d’effet significatif sur le nombre de visiteurs quotidiens, et elle estime qu’il s’agit d’une réponse symbolique face aux avertissements de l’Unesco. Venise avait en effet été menacée d’inscription sur la liste du patrimoine en péril en 2023 en raison de l’afflux de visiteurs qui fragilise ses infrastructures et son écosystème unique.

Si les séjours avec hébergement restent exonérés de cette taxe, cette mesure de dissuasion a pour vocation de réguler le flux touristique pendant les périodes critiques, mais sa véritable efficacité pour préserver la Sérénissime de la surcharge touristique reste à démontrer.

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Europe

Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

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Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé, ce dimanche, une collaboration militaire croissante entre la Russie et la Corée du Nord, allant au-delà de la simple fourniture d’armements. Il affirme que des soldats nord-coréens rejoindraient les forces russes, une accusation immédiatement démentie par le Kremlin.

Volodymyr Zelensky a de nouveau attiré l’attention sur l’alliance entre Moscou et Pyongyang, affirmant que cette coopération ne se limite plus à l’envoi d’armements mais inclut désormais l’envoi de soldats nord-coréens. Lors de son allocution quotidienne du 13 octobre, le président ukrainien a mis en garde contre cette nouvelle dimension du soutien nord-coréen à la Russie, qu’il qualifie de menace grandissante.

Face à cette situation, Kiev appelle à un renforcement rapide de l’aide militaire occidentale, notamment en matière d’armement longue portée pour intensifier la pression sur les forces russes.

Le Kremlin a, pour sa part, catégoriquement rejeté ces accusations, tout en niant également les affirmations de Séoul selon lesquelles Pyongyang fournirait des missiles et des munitions à Moscou. Toutefois, la récente intensification des relations entre la Russie et la Corée du Nord, illustrée par la visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en juin, où il a conclu un accord de défense mutuelle avec Kim Jong-un, semble confirmer l’existence d’une coopération militaire stratégique.

Cette évolution est perçue par les observateurs occidentaux comme une menace pour l’équilibre régional, renforçant la nécessité pour l’Ukraine de recevoir davantage de soutien militaire de la part de ses alliés pour éviter une escalade prolongée du conflit.

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