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L’opposition ivoirienne monte au créneau contre une présidentielle sous tensions

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Des milliers de militants descendent dans les rues d’Abidjan pour dénoncer l’exclusion de leur candidat, dans un climat politique de plus en plus tendu.

La Côte d’Ivoire vit des heures politiques mouvementées alors que le principal mouvement d’opposition, le PDCI, a rassemblé une foule impressionnante ce week-end pour protester contre l’éviction de son candidat à la prochaine élection présidentielle. Tidjane Thiam, figure emblématique du parti, a été radié de la liste des prétendants à la magistrature suprême par décision de justice, un verdict qui a mis le feu aux poudres.

Sous les slogans enflammés et les vuvuzelas, les partisans du PDCI ont transformé la capitale économique en un vaste théâtre de revendications. Les discours des responsables du parti ont martelé un même leitmotiv : refuser l’injustice et briser la peur. « Le temps des salons est révolu, il faut descendre dans l’arène », a lancé l’une des dirigeantes, résumant l’esprit combatif qui anime désormais les rangs de l’opposition.

La polémique juridique autour de la nationalité de Tidjane Thiam cristallise les tensions. Bien qu’ayant renoncé à la nationalité française pour se conformer à la loi électorale, un article du code de la nationalité ivoirien a servi de base à son exclusion. Une interprétation contestée avec véhémence par ses soutiens, qui jugent la décision arbitraire et politiquement motivée.

Cette mobilisation massive intervient dans un contexte déjà inflammable, marqué par les appels à la résistance d’autres figures de l’opposition, dont l’ancien président Laurent Gbagbo. Les critiques fusent contre un pouvoir accusé de verrouiller le jeu démocratique à travers des exclusions en série.

Avec la publication imminente de la liste définitive des candidats, l’opposition promet d’intensifier la pression. Le PDCI reste intraitable : pas d’alternative à Tidjane Thiam. Dans les rues d’Abidjan, un message clair résonne : la bataille pour cette présidentielle ne fait que commencer.

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