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L’institut hélio-marin de Labenne sacrifié à l’avancée de l’océan

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**Face à l’érosion côtière, les autorités ont engagé la démolition préventive de l’ancien sanatorium landais, ultime recours pour éviter sa disparition en mer.**

Les engins de chantier ont entamé cette semaine la destruction méthodique de l’emblématique institut hélio-marin de Labenne, édifié en 1930 à quelques dizaines de mètres seulement du rivage atlantique. Cette opération s’inscrit dans une stratégie plus large de gestion du recul du littoral, phénomène qui affecte près d’un quart des côtes françaises. L’établissement, autrefois dédié aux cures climatiques, était laissé à l’abandon depuis 2007 avant d’être acquis par le Conservatoire du littoral.

La situation géographique du bâtiment rendait son démantèlement inéluctable. Les experts avaient établi que sa position correspondait précisément au niveau attendu du trait de côte pour 2040, tandis que les dunes commençaient déjà à engloutir sa façade occidentale. Les décideurs locaux ont souligné la nécessité d’intervenir avant que la structure ne s’effondre dans les flots, ce qui aurait représenté un danger supplémentaire.

Ce cas concret illustre l’accélération du phénomène érosif sur le littoral aquitain, où le rivage recule en moyenne de 1,7 mètre par an. Le programme de démolition, qui s’achèvera début 2026, sera suivi d’un ambitieux projet de renaturation du site pour un montant de 2,3 millions d’euros. Cette démarche s’inscrit dans une perspective plus large, alors qu’une étude régionale estime à près de 6 700 le nombre d’habitations et de commerces potentiellement menacés d’ici le milieu du siècle.

Le sort de l’institut landais rappelle celui de l’immeuble Le Signal à Soulac-sur-Mer, démoli en 2023 après avoir été évacué en urgence, ou du phare de La Tremblade en Charente-Maritime, promise à la même destinée. Ces interventions successives démontrent la réalité tangible du recul côtier et la complexité des arbitrages face à des paysages en constante évolution.

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