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L’Europe enlisée sur ses ambitions climatiques à l’approche de la COP30

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À quelques semaines de la conférence internationale sur le climat, les Vingt-Sept peinent à s’accorder sur un objectif de réduction des émissions pour 2040. Les divisions persistent malgré l’urgence affichée.

Les diplomates européens ont une nouvelle fois buté sur leurs désaccords lors d’une réunion tenue à Bruxelles ce vendredi. Aucune majorité ne se dégage en faveur du chiffre avancé par la Commission, qui propose une baisse de 90 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2040 par rapport aux niveaux de 1990.

Plusieurs États membres, parmi lesquels la France, l’Allemagne, l’Italie et la Pologne, ont demandé un report du débat au sommet des dirigeants prévu en octobre. La présidence danoise du Conseil de l’UE, qui espérait initialement boucler un accord dès la mi-septembre, a dû revoir ses ambitions à la baisse et table désormais sur une conclusion avant la fin de l’année.

Ce calendrier compromet la capacité de l’Union à arriver unie à la COP30, qui se tiendra en novembre à Belém, au Brésil. Certains envisagent même que le bloc se présente avec une fourchette indicative plutôt qu’un engagement chiffré ferme.

En cause, les réticences de plusieurs pays, dont la Hongrie, la Pologne et la République tchèque, qui invoquent la protection de leur base industrielle et rejettent le niveau d’effort demandé. La France, de son côté, souligne que les engagements onusiens n’imposent qu’une trajectoire pour 2035 et réclame des garanties sur le nucléaire et le financement des technologies vertes.

Si le dossier devait être tranché au niveau des chefs d’État, l’unanimité requise semble hors de portée. Un vote entre ministres de l’Environnement, nécessitant une majorité qualifiée, offrirait une issue moins verrouillée mais politiquement sensible.

Cette impasse illustre un reflux de l’ambition climatique européenne, dans un contexte de poussée des forces politiques hostiles aux régulations environnementales et de tensions économiques persistantes. Malgré tout, la Commission maintient que l’UE demeurera un acteur central des négociations internationales sur le climat.

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