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Europe

L’Espagne dans l’attente des mesures de Madrid pour freiner la pandémie

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Débordée par l’explosion de cas de Covid-19, la région de Madrid s’apprête vendredi à annoncer des restrictions drastiques afin de tenter de stopper une reprise de l’épidémie qui préoccupe fortement le gouvernement central.

Prévue initialement à 11H30 (09H30 GMT), l’allocution de la présidente de la région, Isabel Diaz Ayuso, a été décalée à deux reprises et doit maintenant se tenir « dans l’après-midi », a-t-on appris auprès de la région.

Les autorités régionales ont déjà indiqué que ces mesures concerneraient surtout les quartiers à bas revenus du sud de la capitale et les villes des alentours, les plus touchés par l’épidémie.

Mais elles n’ont pas levé les interrogations sur la possibilité de confinements ciblés évoquée mercredi, avant que la région se contente jeudi de parler de « restriction de la mobilité ».

Soumise au printemps à l’un des confinements les plus stricts au monde, l’Espagne a vu depuis juillet l’épidémie repartir à une vitesse galopante jusqu’à devenir le pays ayant le nombre de cas rapporté à sa population le plus élevé de l’UE.

Une parfaite illustration du cri d’alarme lancé jeudi par  l’OMS à propos d’un niveau de transmission « alarmant » en Europe.

Le gouvernement central inquiet

Représentant le tiers des nouveaux cas et des nouveaux décès du pays, Madrid est la région générant le plus d’inquiétudes en raison de la capacité de ses habitants à diffuser le virus dans toute l’Espagne depuis une métropole peuplée de 6,6 millions d’habitants qui est aussi un « hub » sur le plan des transports.

Signe de la préoccupation du gouvernement central, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a accepté jeudi de rencontrer Mme Diaz Ayuso, une dirigeante de l’opposition de droite, afin d’établir « une stratégie commune » face au Covid-19. La rencontre doit avoir lieu lundi.

En Espagne, pays très décentralisé, ce sont les régions qui sont seules compétentes en matière de santé.

Jeudi, le numéro deux de la région, Ignacio Aguado, avait reconnu que le gouvernement régional était dépassé et demandé « la ferme implication » de l’Etat central.

Celui-ci avait pris en main la lutte contre la pandémie au printemps en décrétant l’état d’alerte, mais a, depuis le déconfinement, laissé la responsabilité de la gestion de la crise aux régions.

Quoi qu’il en soit, les nouvelles mesures attendues à Madrid interviendront trop tard, estime Salvador Macip, professeur de sciences de la santé à l’Université ouverte de Catalogne.

« Au lieu de se préparer et de tirer les leçons d’autres régions comme l’Aragon et la Catalogne », qui se trouvaient dans une situation inquiétante en juillet, mais « qui ont mieux contrôlé l’épidémie, Madrid et d’autres régions n’ont pas mis en oeuvre de mesures » suffisamment efficaces, déclare-t-il à l’AFP, évoquant notamment le manque de personnes pour tracer les cas contacts.

Système de santé débordé

« Nous sommes dans une situation de perte de contrôle dans laquelle nous ne devrions pas nous trouver », ajoute-t-il, mettant en garde contre de « très graves problèmes (…) dans les semaines qui viennent », avec une hausse probable de la mortalité, actuellement bien plus basse qu’au printemps.

Le système de santé de la région est déjà débordé. Les personnes hospitalisées en raison du Covid-19 occupent à l’heure actuelle 21% des lits des hôpitaux.

La situation est particulièrement tendue dans les établissements proches des zones les plus affectées, comme l’hôpital madrilène du 12 Octobre.

« Le nombre de places en soins intensifs ne suffit déjà plus pour  le nombre de patients Covid », indique à l’AFP Santiago Usoz, infirmier dans le service d’urgences de cet hôpital, précisant qu’il y a 32 lits pour 35 malades.

Il souligne également que certains patients dans un état grave sont des trentenaires.

« Depuis début septembre, la courbe (des hospitalisations) augmente continuellement », poursuit-il,  dénonçant « le manque de préparation » des autorités.

« Au printemps, nous manquions de matériel, désormais, nous manquons de moyens humains », dit-il, à tel point que son hôpital « demande des volontaires souhaitant se former aux soins intensifs ».

L’Espagne, l’un des pays européens les plus durement frappés par la pandémie de Covid-19, a dépassé cette semaine les 30.000 décès et 600.000 cas confirmés, selon les chiffres officiels.

Europe

Julian Assange plaide pour la liberté d’informer lors d’une audition au Conseil de l’Europe

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Julian Assange plaide pour la liberté d'informer lors d'une audition au Conseil de l'Europe

Dans sa première apparition publique depuis sa libération, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, a appelé à la défense de la liberté d’informer. Se décrivant comme victime d’une persécution par les États-Unis, il a insisté sur l’importance de continuer à lutter pour la vérité.

Mardi, Julian Assange, qui a passé plus d’une décennie cloîtré entre l’ambassade d’Équateur à Londres et la prison de Belmarsh, est intervenu devant une commission du Conseil de l’Europe à Strasbourg. Cette audition, consacrée à l’impact de sa détention et de sa condamnation sur les droits de l’homme, marque sa première déclaration publique depuis sa sortie de prison en juin dernier. Arrivé tôt dans la matinée, il a été accueilli par des applaudissements à son entrée dans l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), levant le poing en signe de détermination.

Durant son discours, Assange a exprimé ses regrets quant à l’évolution des conditions de transparence et de liberté d’expression. « Dire la vérité est de plus en plus stigmatisé, attaqué et affaibli », a-t-il affirmé. Il a également insisté sur le fait que sa libération n’était pas le résultat d’un système judiciaire juste, mais d’un plaidoyer en faveur du journalisme.

Condamné pour avoir publié des documents classifiés révélant les opérations militaires et diplomatiques américaines, Assange avait, en juin dernier, conclu un accord de plaider-coupable avec la justice américaine. Cet accord lui a permis de purger une peine déjà effectuée en détention provisoire et d’éviter une longue incarcération aux États-Unis. De retour en Australie depuis sa libération, il a toutefois réitéré devant le Conseil de l’Europe que son emprisonnement résultait de persécutions politiques, en lien avec son travail pour WikiLeaks.

Assange a rappelé les débuts de WikiLeaks en 2010, lorsque le site avait publié des centaines de milliers de documents sensibles, révélant des abus, des exécutions extrajudiciaires et des opérations de collecte de renseignements. Si ces révélations lui ont valu le soutien des défenseurs de la liberté de la presse, elles lui ont aussi attiré les foudres des autorités américaines, qui l’accusent d’avoir mis des vies en danger.

Dans un appel poignant, il a exhorté les institutions comme l’APCE à faire en sorte que des situations similaires ne se reproduisent pas, appelant à la défense de la liberté d’expression et à la poursuite de la quête de vérité. Il a également mis en garde contre l’influence d’une minorité d’individus cherchant à faire taire les voix critiques.

Alors que l’APCE doit débattre de son cas sur la base d’un rapport le qualifiant de « prisonnier politique », le plaidoyer de Julian Assange pourrait avoir un impact sur sa demande de grâce présidentielle auprès de Joe Biden.

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Europe

Julian Assange attendu à Strasbourg pour témoigner devant le Conseil de l’Europe

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Julian Assange attendu à Strasbourg pour témoigner devant le Conseil de l’Europe

Le fondateur de WikiLeaks va s’exprimer pour la première fois depuis sa libération, un moment clé pour la liberté d’informer et les droits de l’homme.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, s’adressera pour la première fois depuis sa libération en juin dernier au Conseil de l’Europe à Strasbourg. Ce témoignage marque une étape importante dans son long combat pour la liberté d’expression et la défense des droits de l’homme, alors que l’Assemblée parlementaire débattra d’un rapport crucial sur son affaire.

Assange sera présent pour répondre aux questions de la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme concernant les répercussions de sa détention, tant sur sa propre situation que sur les droits humains à une échelle plus large, notamment en ce qui concerne la liberté journalistique. Ce témoignage intervient à la suite d’un rapport de l’Assemblée parlementaire qui qualifie Assange de « prisonnier politique » et appelle le Royaume-Uni à mener une enquête indépendante sur les conditions de sa détention, notamment sur des possibles traitements inhumains.

Arrêté en 2019 après avoir passé sept ans dans l’ambassade d’Équateur à Londres, Assange a passé cinq ans dans la prison de Belmarsh à Londres, où il a lutté contre son extradition vers les États-Unis. Son incarcération faisait suite à la diffusion par WikiLeaks de centaines de milliers de documents confidentiels en 2010, révélant des opérations militaires et diplomatiques américaines en Irak et en Afghanistan. Accusé d’espionnage par les États-Unis, il a finalement été libéré après un accord de plaider-coupable, ayant purgé une peine correspondant à sa détention provisoire.

Le témoignage de Julian Assange devant le Conseil de l’Europe marquera son premier discours public depuis sa libération. L’audience s’annonce décisive pour clarifier les enjeux entourant sa détention et l’impact plus large sur la liberté d’informer, un sujet au cœur des débats actuels sur la protection des lanceurs d’alerte et la transparence gouvernementale.

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Europe

L’Italie envisage la castration chimique pour violeurs et pédophiles

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L'Italie envisage la castration chimique pour violeurs et pédophiles

L’Italie fait un pas vers la légalisation de la castration chimique, avec l’approbation d’une commission dédiée à la rédaction de lois sur le traitement des délinquants sexuels violents.

L’Italie a franchi une étape importante vers la légalisation de la castration chimique, un traitement médical controversé destiné aux violeurs et pédophiles condamnés. Mercredi, la chambre basse du Parlement a approuvé la création d’une commission chargée d’élaborer des lois sur l’utilisation de médicaments bloquant les hormones pour réduire la libido des délinquants sexuels. Ce traitement, qui serait volontaire et réversible, vise à prévenir les récidives dans les cas de crimes sexuels violents.

Le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni, au pouvoir depuis 2022, a fait de la sécurité une priorité, multipliant les lois répressives et augmentant les peines pour divers délits. L’initiative de la castration chimique, portée par la Ligue, un des partis d’extrême droite de la coalition, s’inscrit dans cette logique. Matteo Salvini, chef de la Ligue, a salué ce qu’il considère comme une « victoire » dans leur combat pour une justice plus ferme à l’égard des violeurs et pédophiles, qualifiant cette avancée de mesure de « bon sens ».

Cependant, cette proposition suscite une vive opposition. Des membres du Parti démocrate (centre-gauche) ont dénoncé une initiative qu’ils jugent inconstitutionnelle, arguant qu’elle réintroduit une forme de punition corporelle que le système juridique italien avait abandonnée depuis longtemps. Des groupes écologistes et de gauche ont également critiqué la Ligue pour son penchant, selon eux, vers la répression excessive, tandis que des voix centristes craignent une dérive vers des méthodes punitives archaïques.

La castration chimique, déjà pratiquée dans certains pays comme la Pologne, la Russie et certains États américains, consiste à administrer des substances qui inhibent la production de testostérone, réduisant ainsi la libido des individus. Bien que soutenue par des partisans de la fermeté en matière de justice, cette méthode soulève des doutes quant à son efficacité réelle pour prévenir les récidives. Des experts alertent également sur les effets secondaires physiques et psychologiques possibles, tandis que des groupes féministes rappellent que les violences sexuelles trouvent souvent leur origine dans des dynamiques socioculturelles plutôt que dans des pulsions sexuelles incontrôlables.

Malgré les divisions au sein de la classe politique italienne, cette décision marque un tournant dans la gestion des crimes sexuels violents en Italie. Reste à voir si ce projet controversé aboutira à une législation qui pourrait, selon certains, radicalement changer l’approche de la justice italienne en matière de délinquance sexuelle.

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