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Le Bélarus échoue à faire taire l’opposante Tikhanovskaïa à l’ONU

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Le Bélarus et ses alliés ont demandé vendredi en vain à l’ONU de faire taire l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa lors d’un débat en urgence au cours duquel elle a appelé à la « plus grande fermeté » face aux exactions dans son pays.

A l’issue des débats, le Conseil des droits de l’Homme a appelé les autorités bélarusses à entamer un « dialogue » avec l’opposition et à cesser d’avoir un recours excessif à la force à l’encontre des manifestants.

La réélection d’Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, pour un sixième mandat en août a déclenché un mouvement de protestation sans précédent dans le pays et une répression policière brutale.

Le débat, auquel plus de dix ministres européens ont participé à distance grâce à des messages vidéo pré-enregistrés, tout comme la figure de proue de l’opposition Svetlana Tikhanovskaïa, avait été demandé par l’Union européenne au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.

Ce type de réunion, assez rare puisqu’il n’y en a eu que six depuis la création du Conseil en 2006, suit un scénario bien connu des diplomates, qui peuvent inviter des personnes concernées par le sujet débattu.

Ainsi, lors du précédent débat en urgence qui portait sur le racisme et les violences policières après la mort de George Floyd aux Etats-Unis (juin 2020), son frère avait été entendu.

Invitée par l’UE à s’exprimer devant le Conseil, Mme Tikhanovskaïa a été interrompue à plusieurs reprises par le Bélarus et le Venezuela, qui ont demandé à l’ONU de cesser la diffusion de sa vidéo.

Les représentants de ces pays ont allégué que seuls les Etats pouvaient prendre la parole, ce que la présidente du Conseil des droits de l’Homme, l’Autrichienne Elisabeth Tichy-Fisslberger, a démenti à plusieurs reprises.

Un peu plus tôt, le Bélarus et ses alliés – Russie, Chine et Venezuela – avaient également interrompu, pour les mêmes raisons, la Haute-Commissaire adjointe de l’ONU aux droits de l’homme, présente dans la salle, et la Rapporteur spéciale de l’ONU sur le Bélarus, en ligne.

« Brutalité »

Malgré ces tentatives d’obstruction, le message vidéo de la candidate bélarusse à la présidentielle, qui s’est réfugiée en Lituanie après avoir contesté la victoire revendiquée par Alexandre Loukachenko, a pu être diffusé dans son intégralité.

« La situation au Bélarus exige une attention internationale immédiate », a déclaré Mme Tikhanovskaïa.

« L’adoption de la Déclaration » universelle des droits de l’homme par le Bélarus signifie « que la communauté internationale a le droit de réagir avec la plus grande fermeté lorsque cette obligation n’est pas respectée », a-t-elle ajouté.

La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Michelle Bachelet et Bruxelles ont appelé à enquêter sur les allégations de torture et les d’abus contre les manifestants. Et l’ONG Human Rights Watch a appelé le Conseil des droits de l’Homme à ouvrir une enquête « sans tarder ».

« A ce jour, plus de 10.000 personnes ont été arrêtées de manière abusive pour avoir participé à des manifestations pacifiques, ce qui s’ajoute aux quelque 1.500 personnes déjà arrêtées depuis le début de la répression en avril », a déploré pour sa part la Rapporteure spéciale de l’ONU sur le Bélarus, Anaïs Marin.

L’ambassadeur bélarusse, Yury Ambrazevich, a balayé les accusations portées à l’encontre de son pays, et assuré que la situation y est « totalement sous contrôle ».

« Enquêtes »

A l’issue des débats qui ont duré près de cinq heures, le Conseil des droits de l’Homme s’est prononcé à une large majorité (23 pour, 22 abstentions et 2 contre) en faveur d’une résolution de l’UE demandant à Minsk « de permettre des enquêtes indépendantes, transparentes et impartiales sur toutes les allégations de violations des droits de l’homme », et de garantir que leurs auteurs soient jugés.

Le texte, vivement combattu par la Russie qui avait déposé près d’une vingtaine d’amendements, appelle également les autorités bélarusses à entamer un « dialogue » avec l’opposition, à faire cesser l’usage excessif de la force à l’encontre des manifestants et à libérer tous les prisonniers politiques, journalistes, défenseurs des droits humains, étudiants et autres individus détenus dans le contexte de l’élection présidentielle.

Il demande par ailleurs au gouvernement de collaborer avec la Rapporteur spécial de l’ONU sur le Bélarus – ce qu’il n’a jamais fait depuis que le mandat a été créé en 2012 – et d’autoriser sa venue.

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

Une femme de 63 ans a été retrouvée morte poignardée dans son camping-car à Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne, jeudi 18 juillet. Les enquêteurs n’excluent aucune piste, rapporte le site L’Espanol.

Ce jeudi, une femme a été retrouvée morte dans son camping-car, stationné sur une place d’Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne. Le corps de la victime présentait des traces de coups de couteau, selon le média local L’Espanol. Elle avait également un couteau planté dans le visage. La Garde civile a indiqué à nos confrères espagnols que la femme, âgée de 63 ans, était de nationalité française et semblait voyager seule comme touriste.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et une autopsie doit être menée prochainement. Pour l’heure, les enquêteurs tentent d’identifier la victime et de recueillir des preuves visant à clarifier la cause du décès. Aucune piste n’est écartée pour le moment. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de retracer le parcours de la sexagénaire.

Avant d’arriver à Alcossebre, la victime avait séjourné à Tarragone, à environ 150 km au nord. Elle avait également été inscrite seule. Les forces de l’ordre ont interrogé les voyageurs qui occupaient les caravanes garées à proximité de celle de la femme. Selon les premiers témoignages, elle était garée dans la zone depuis deux jours. Certains ont par ailleurs indiqué avoir vu un homme en compagnie de cette dernière, les heures précédant sa mort. L’individu est actuellement recherché.

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

Pour la première fois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est déclaré favorable à la participation de représentants russes à un prochain sommet pour la paix. Il reste confiant quant au soutien des États-Unis, même en cas de retour au pouvoir de Donald Trump.

Lundi 15 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a surpris en se déclarant ouvert à la participation de la Russie à un futur sommet pour la paix, organisé par Kiev. Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet, espérant qu’un plan puisse être prêt en novembre. Zelensky n’a pas évoqué l’arrêt des hostilités, mais l’établissement d’un plan sur trois sujets : la sécurité énergétique de l’Ukraine, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers.

C’est la première fois que Zelensky envisage des discussions avec la Russie sans exiger un retrait préalable des forces russes du territoire ukrainien. Par le passé, il avait refusé toute négociation tant que Vladimir Poutine resterait au pouvoir, allant jusqu’à signer un décret rendant illégales de telles discussions.

Le premier sommet pour la paix en Ukraine, organisé en Suisse en juin, avait rassemblé une centaine de pays, sans la Russie et sans la Chine, alliée de Moscou. En 2022, l’Ukraine avait proposé un plan de paix en dix points, soutenu par l’Occident et impliquant le retrait des forces russes, une proposition rejetée par Moscou.

Volodymyr Zelensky a également affirmé ne pas craindre une éventuelle réélection de Donald Trump à la présidence américaine, malgré les incertitudes que cela pourrait entraîner sur le soutien de Washington à Kiev. « Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n’ai pas peur », a-t-il déclaré.

La perspective d’une victoire de Trump en novembre soulève des questions sur la continuité du soutien américain à l’Ukraine. Trump a laissé entendre qu’il mettrait fin rapidement au conflit s’il revenait à la Maison-Blanche, ce qui pourrait contraindre Kiev à négocier dans une position défavorable. Actuellement, près de 20% du territoire ukrainien est encore occupé par la Russie.

Cependant, Zelensky a souligné le soutien significatif du parti républicain aux États-Unis, affirmant que la majorité de ce parti soutient l’Ukraine. Il a récemment rencontré de nombreux élus républicains et noté que certains dirigeants républicains avaient des positions plus radicales que Trump lui-même.

En somme, le président ukrainien se montre ouvert à de nouvelles discussions pour la paix, tout en restant confiant quant au soutien international à son pays, indépendamment des changements politiques à venir aux États-Unis.

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Brest refuse l’accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

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Brest refuse l'accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

La réplique d’une frégate russe du XVIIIᵉ siècle pourrait se voir refuser l’accès au port breton en raison des sanctions européennes.

Le navire russe Shtandart, une réplique d’une frégate du XVIIIᵉ siècle, pourrait se voir refuser l’accès au port de Brest lors des fêtes maritimes prévues du 12 au 17 juillet. Bien que l’événement attire chaque année des milliers de spectateurs, l’application des sanctions européennes contre la Russie, étendues depuis le 24 juin aux « navires répliques historiques », menace la participation de ce trois-mâts de 34 mètres de long.

Le Shtandart, parti de La Rochelle jeudi dernier, doit accoster à Brest malgré un arrêté de la préfecture interdisant son entrée. Le capitaine du navire, Vladimir Martus, se dit déterminé à tenter d’accoster, malgré les interdictions. « Nous allons entrer à Brest avec le voilier français Belem et d’autres bateaux (…) Je ne sais pas si la police va m’arrêter ou pas, mais je vais essayer », a-t-il déclaré.

Le navire, arborant désormais le pavillon des Îles Cook après avoir abandonné celui de la Russie à la demande des autorités françaises, suscite la polémique depuis des mois. Le capitaine Martus, qui se présente comme un dissident au régime russe, affirme œuvrer pour « l’amitié entre les peuples de toutes les nations » et a exprimé son soutien à la « lutte héroïque » des Ukrainiens contre l’agression russe, qualifiant Vladimir Poutine de « dictateur ».

Malgré ces déclarations, une source proche du dossier indique que le Shtandart ne devrait pas être autorisé à approcher de Brest, sauf pour une escale technique. Cette décision est soutenue par certains opposants au navire, qui contestent les intentions du capitaine. Bernard Grua, animateur du collectif « No Shtandart In Europe », accuse Martus de ne jamais critiquer la Russie sur les réseaux sociaux, affirmant que ses propos relèvent du « langage du FSB (ex-KGB) ».

Mardi après-midi, une trentaine de détracteurs du Shtandart se sont rassemblés devant la mairie de Brest, brandissant des drapeaux ukrainiens et des pancartes telles que « Russia go home » et « Shtandart: espion russe ». Ils ont également exprimé leur soutien au préfet du Finistère pour sa décision de tenir le navire à distance.

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