Monde
Les Boliviens élisent leur président un an après la démission de Morales
Près d’un an après la démission de l’ex-dirigeant socialiste Evo Morales, les Boliviens sont rappelés aux urnes dimanche pour élire leur président dans un pays fortement polarisé, où de nombreux appels ont été lancés pour éviter une nouvelle crise politique.
Pour la première fois depuis 20 ans, Evo Morales (2006-2019), emblématique dirigeant de la gauche sud-américaine, n’est pas candidat à la présidence. Le 10 novembre 2019, il avait démissionné en pleine crise politique, accusé de fraude par l’opposition, alors qu’il briguait un quatrième mandat.
Son dauphin, son ancien ministre de l’Economie, Luis Arce, 57 ans, candidat pour le Mouvement vers le socialisme (MAS), et son principal rival, l’ex-président Carlos Mesa, 67 ans, sont les favoris parmi six candidats.
Selon les derniers sondages, M. Arce, considéré comme le père du « miracle (économique) bolivien », arrive en tête des intentions de vote au premier tour, mais ne devrait pas échapper à un second tour, prévu le 29 novembre.
Quelque 7,3 millions de Boliviens sont appelés à élire leur président, mais aussi leur vice-président, et à renouveler l’ensemble du Parlement, actuellement dominé par le MAS. En raison de la pandémie de coronavirus, la campagne s’est principalement déroulée en ligne et sur les réseaux sociaux.
Les bureaux de votre ouvriront à 08H00 locales (12H00 GMT) et fermeront à 17H00 (21H00 GMT). Le Tribunal électoral a fait savoir samedi que, pour éviter de générer des incertitudes et des tensions, aucun résultat préliminaire ne sera divulgué: « nous n’aurons pas le résulat officiel et final dimanche soir. Nous allons nous donner quelques heures de plus, et il est important que les citoyens fassent preuve de patience car le résultat sera fiable, quoiqu’un peu plus lent », a justifié son président, Salvador Romero.
« Ces élections ouvrent un nouveau cycle pour l’histoire politique du pays, la fin du cycle de gouvernement d’Evo Morales et de la crise politique. Nous espérons que s’ouvre un processus de consolidation des institutions », a dit à l’AFP le politologue Carlos Cordero de l’Université Mayor de San Andrés (UMSA).
Ce scrutin mettra fin au gouvernement intérimaire, en place depuis la démission de M. Morales, et dirigé par la conservatrice Jeanine Áñez, qui a finalement retiré sa candidature face aux fortes critiques sur sa gestion de la pandémie qui a fait plus de 8.400 morts dans ce pays de 11 millions d’habitants.
« Pacifique »
Après une campagne tendue, de nombreux Boliviens craignent une répétition des violences qui avaient fait 36 morts. Ils sont rués ces derniers jours dans les commerces pour s’approvisionner en nourriture, bouteilles de gaz et essence.
« Evidemment, il va y avoir des troubles (…) nous espérons que cela ne va pas durer trop longtemps », a déclaré à l’AFP Clara Quiltaba, 49 ans, dans la ville de El Alto, bastion historique du MAS.
Renata Zapata, 24 ans, se veut plus optimiste : elle dit espérer que le vote se déroule pacifiquement « parce que nous ne voulons pas revivre ce qui s’est passé l’année dernière, cela a été terrible ».
Selon Guery Chuquimia, anthropologue à l’UMSA, « nous sommes dans un autre scénario, c’est possible qu’il y ait de l’agitation, mais je doute que cela soit de la même ampleur ».
L’Organisation des Etats américains (OEA), l’Union européenne, l’Union des organisations électorales d’Amérique (UNIORE) et la Fondation Carter ont dépêché sur place des observateurs.
Les appels au calme se sont aussi multipliés. L’ONU, l’UE et l’Eglise catholique ont appelé à un vote « pacifique » et au respect des résultats.
Pour garantir la transparence du scrutin, le Tribunal suprême électoral a été totalement renouvelé. Son président, Salvador Romero, a promis de la « rigueur technique, de l’impartialité politique et de la transparence » dans le décompte des votes.
La Constitution déclare vainqueur au premier tour le candidat qui obtient la majorité absolue ou 40 % des voix avec un avantage de 10 points sur le second. Sinon un second tour a lieu.
En 2019, le dépouillement avait été suspendu pendant plus de 20 heures. A sa reprise Evo Morales avait été déclaré vainqueur dès le premier tour. Quelques jours plus tard, l’OEA avait dénoncé dans son rapport des manipulations du scrutin.
Partisans et détracteurs du MAS s’étaient mobilisés dans les rues de plusieurs villes du pays, avec des affrontements violents. Lâché par la police et l’armée, Evo Morales avait finalement démissionné, avant de fuir au Mexique puis en Argentine.
Culture
Grève à Hollywood : Accord historique conclu entre les scénaristes et les studios
La Writers Guild of America approuve l’accord salarial, mais l’industrie cinématographique attend toujours la fin de la grève des acteurs.
Los Angeles, le 27 septembre 2023 – Après près de cinq mois de grève qui ont paralysé l’industrie cinématographique de Hollywood, un vent d’optimisme souffle sur les collines de la cité des anges. Les dirigeants de la Writers Guild of America (WGA), le puissant syndicat des scénaristes, ont annoncé mardi 26 septembre qu’ils avaient approuvé l’accord salarial conclu avec les studios, marquant ainsi la fin de la grève et le retour imminent des membres de la WGA au travail.
Le conseil d’administration du syndicat a voté à l’unanimité en faveur de la recommandation de l’accord salarial, mettant ainsi fin à une période de négociations intenses qui ont duré des mois. Les 11 500 scénaristes représentés par la WGA aux États-Unis devront maintenant ratifier cet accord par le biais d’un vote qui se tiendra entre le 2 et le 9 octobre prochain.
Cependant, les observateurs de l’industrie cinématographique estiment que la ratification de cet accord devrait être une formalité, étant donné qu’il comprend des « gains significatifs » en matière de rémunérations pour les scénaristes. De plus, l’accord contient des dispositions visant à encadrer l’usage de l’intelligence artificielle, une préoccupation croissante dans l’industrie du divertissement.
Dès mercredi, les scénaristes de Hollywood pourront reprendre le travail, mettant ainsi en chantier de nombreuses séries et films américains qui étaient bloqués aux premiers stades d’écriture. Les talk-shows de fin de soirée, animés par des présentateurs qui dépendent de scripts, devraient également revenir à l’antenne dans le courant du mois prochain, offrant ainsi un soulagement tant attendu aux amateurs de divertissement.
Néanmoins, même après l’ultime ratification des scénaristes, l’industrie cinématographique d’Hollywood ne retrouvera pas immédiatement sa normalité, car les acteurs, représentés par le syndicat SAG-Aftra, sont toujours en grève depuis la mi-juillet. La résolution de ce conflit social, qui semble prendre des semaines de plus en plus longues, s’annonce complexe, car certaines des revendications du SAG-Aftra vont au-delà de celles de la WGA.
En somme, bien que la fin de la grève des scénaristes marque un tournant positif pour Hollywood, l’industrie du cinéma devra encore patienter avant de reprendre complètement son rythme effréné. Les amateurs de cinéma et de télévision espèrent maintenant que les négociations entre les acteurs et les studios aboutiront bientôt, mettant ainsi un terme à cette période tumultueuse qui a secoué le monde du divertissement.
Décès
L’ancien président italien Giorgio Napolitano est mort à l’âge de 98 ans
Né sous Mussolini le 29 juin 1925, Giorgio Napolitano, qui a été élu en 2006, a géré une phase particulièrement turbulente en Italie.
Il était considéré pendant des années comme le garant de la stabilité de l’Italie. L’ancien président italien Giorgio Napolitano (2006-2015), dirigeant historique du Parti communiste et promoteur de la construction européenne, est mort à l’âge de 98 ans, vendredi 22 septembre.
Né sous Mussolini le 29 juin 1925, Giorgio Napolitano a géré une phase particulièrement turbulente en Italie. Elu en 2006, il comptait prendre sa retraite à l’issue de son premier septennat au printemps 2013, après les législatives. Mais les résultats des élections, trop serrés, et l’incapacité des principaux partis à s’accorder sur un éventuel successeur, l’avaient contraint à reprendre du service. Dès son discours d’investiture, particulièrement dur envers les responsables politiques dont il avait dénoncé « la surdité » face aux exigences du pays, il avait annoncé qu’il ne resterait pas sept ans de plus et avait en effet démissionné en janvier 2015.
L’ensemble de la classe politique de la péninsule a rendu hommage à ce Napolitain, qui est reconnu pour sa modération, sa prudence et son sens de l’Etat. Giorgia Meloni, dirigeante du parti post-fasciste Fratelli d’Italia et « présidente du conseil » depuis octobre 2022 a sobrement présenté « les plus profondes condoléances » de son cabinet à la famille de l’ancien président.
L’actuel président de la République, Sergio Mattarella, a rappelé l’engagement européen de l’ancien député au Parlement de Strasbourg qui a mené « des batailles importantes pour le développement social, la paix et le progrès en Italie et en Europe ».
Dans un télégramme à sa veuve, le pape François, en voyage à Marseille, a quant à lui salué un homme ayant consacré son action politique à préserver « l’unité et la concorde » de son pays.
Europe
Guerre en Ukraine : la Pologne arrête ses livraisons d’armes à l’Ukraine
La Pologne a annoncé la cessation de ses livraisons d’armes à l’Ukraine, provoquant des tensions diplomatiques entre les deux pays alliés.
La Pologne a annoncé mercredi qu’elle avait cessé de fournir des armes à l’Ukraine, marquant une escalade des tensions entre les deux pays alliés au moment où l’Ukraine riposte à l’invasion russe. Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déclaré que leur priorité était la modernisation et l’armement de l’armée polonaise pour la renforcer rapidement, sans préciser quand exactement les livraisons d’armes à l’Ukraine avaient cessé.
La Pologne était l’un des plus grands fournisseurs d’armes à l’Ukraine. Cependant, cette décision intervient peu de temps après que Varsovie a interdit l’importation de céréales ukrainiennes pour protéger ses intérêts agricoles. La Pologne a nié que ces deux mesures soient liées, affirmant qu’elle continuait à honorer les contrats d’armement antérieurs avec l’Ukraine.
L’annonce de la Pologne est survenue après la convocation « d’urgence » de l’ambassadeur ukrainien par Varsovie pour protester contre les remarques du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à l’ONU. Zelensky avait critiqué certains pays pour avoir soutenu indirectement la Russie.
La France a réagi aux tensions entre les deux pays, qualifiant la situation de « regrettable » et suggérant qu’elle résultait de « considérations de politique intérieure ». La décision de l’UE de mettre fin à l’interdiction d’importer des céréales ukrainiennes, prononcée en mai par cinq États membres, a été à l’origine des derniers développements, avec des embargos unilatéraux et des poursuites devant l’OMC.
La Pologne a averti qu’elle élargirait la liste des produits ukrainiens interdits d’importation en réponse à ces actions. Cependant, les deux pays tentent toujours de trouver une solution constructive au problème des céréales.
L’Ukraine, engagée dans une lutte pour sa survie contre la Russie, a déclaré que les mesures prises par la Pologne étaient « inacceptables » et a proposé une résolution du conflit. La communauté internationale surveille de près ces développements, craignant que les tensions diplomatiques ne compromettent les efforts pour soutenir l’Ukraine dans son conflit avec la Russie.
-
SèteEn Ligne 3 jours
Team Reilles Kick-Boxing de Sète : Phare dans la nuit d’un quartier délaissé
-
SèteEn Ligne 5 jours
Sète : François Commeinhes accusé d’espionnage, deux élus quittent le conseil municipal
-
FranceEn Ligne 5 jours
Disparition de Lina, 15 ans : ce que l’on sait de la disparition inquiétante
-
SèteEn Ligne 4 jours
Sète : Azaïs-Polito fête 60 Ans de saveurs authentiques
-
SèteEn Ligne 6 jours
Sète : les administrés censurés sur les réseaux sociaux, une dictature 2.0
-
Faits DiversEn Ligne 2 jours
Disparition de Lina : une «opération coordonnée d’envergure» est en cours
-
FrontignanEn Ligne 2 jours
Sète Agglopôle : Un président désavoué toujours soutenu par Michel Arrouy
-
PolitiqueEn Ligne 3 jours
49-3 : Elisabeth Borne déclenche le 49.3 pour la 12e fois depuis sa prise de fonction