Nous rejoindre sur les réseaux

Occitanie

Régionales : Premier grand débat entre les principaux candidat (1/2)

Article

le

Les six candidats présents au débat. © Maxppp

Ce mardi 25 mai, à 19 heures, moins d’un mois avant les élections régionales, six des neufs têtes de liste étaient conviés à l’antenne de France Bleu Occitanie. 

Lors de ce premier débat organisé par France Bleu, six candidats étaient présents : Carole Delga (PS) ; Jean-Paul Garraud (RN) ; Myriam Martin (FI) ; Antoine Maurice (EELV) ; Aurélien Pradié (LR) ; Vincent Terrail-Novès (LREM). Toutefois, Jean-Luc Davezac (Bastir Occitanie) ; Malena Adrada (Lutte Ouvrière) et Anthony Le Boursicaud (Union Essentielle) n’ont pas participé à ce débat. Ainsi, deux thématiques principales ont été abordées : la santé et les transports. Dans ce premier volet, nous développons l’aspect santé du débat et dans un prochain article, nous parlerons des mobilités qui ont été évoquées sur le plateau de France Bleu Occitanie.

Santé – Faut-il que les régions en fassent plus pour aider les habitants ? Faut-il décentraliser le domaine de la santé en donnant plus de pouvoir aux régions ?

Carole Delga (PS)

La santé, c’est la préoccupation majeure. On traverse une crise sanitaire durant laquelle, les régions ont dû agir afin de répondre aux demandes nécessaires. C’est pourquoi je demande qu’il y ait plus de pouvoir aux régions. Je propose, qu’en plus de la création de maisons de santé, de centres de santé que nous avons soutenues, la région recrute 200 médecins salariés. Je veux également, que ce soit la région qui investisse dans les hôpitaux comme nous l’avons fait pour les lycées. Il y a aussi la question de la prévention parce que le vrai problème en France, c’est qu’un ouvrier a six ans d’espérance de vie en moins qu’un cadre et donc on doit, par la prévention, agir. Alimentation et santé, c’est important et nous proposons de passer à 75 % de produits bio et locaux dans les lycées.

Jean-Paul Garraud (RN)

En ce qui concerne l’Occitanie, c’est une région qui a un des plus forts taux de chômage avec un budget et une dette importante. Il y a aussi le déséquilibre des territoires. Avec le rural et l’urbain, on rejoint le sujet de la santé avec la désertification, qui, effectivement, existe aussi. On a quatre fois plus de communes en Occitanie concernées par une désertification médicale qu’en Nouvelle-Aquitaine. Mais dire que l’on va faire 200 médecins fonctionnaires, il y a des limites de fonction et on ne peut pas être le ministre de la Santé de l’Occitanie. Je ne suis pas certain que les médecins soient d’accord pour être recrutés. Moi, j’ai d’autres propositions sur des centres d’urgences médicales. Je veux renforcer la médecine libérale et augmenter les moyens à la disposition de la médecine libérale.

Aurélien Pradier (LR)

La réalité, c’est que cette région aurait dû faire beaucoup plus sur la question de la santé. Le budget santé, c’est 0,1 % du fonctionnement et c’est moins de 1 % du budget régional. D’autres régions ont fait mieux que l’Occitanie. Dès le début de cette campagne, le premier axe sur lequel je me suis engagé avec mon équipe, c’est la santé. Je ne crois pas au recrutement de 200 médecins à la région, d’abord, c’est de la poudre de perlimpinpin, car personne n’est en mesure de recruter autant de personnel. La proposition que je fais est la suivante : au terme de mon mandat de président de région , plus aucun habitant de notre région ne sera à plus de 30 minutes d’une prise en charge d’urgences cardiaques ou de maternité. Nous mettrons 100 millions d’euros sur la table pour financer des équipes dans des lieux de proximité.

Myriam Martin (FI)

Je suis contre la décentralisation et la régionalisation de la santé. Je suis d’une gauche qui est attachée aux acquis de la sécurité sociale. Il ne faut pas mettre en concurrence les régions et je pense que c’est une fausse-bonne idée car, cela reviendrait à rompre l’égalité républicaine. Alors nous aussi, on a travaillé avec des acteurs de la santé, des infirmiers et infirmières qui sont d’ailleurs aujourd’hui en poste et qui ont dû faire face à la crise et notamment à l’état désastreux de l’hôpital public qui a été laissé tel quel depuis des années. Les élus régionaux peuvent faire une chose, ils peuvent se battre pour arrêter par exemple, le démantèlement des hôpitaux, la fermeture des services de proximité, des hôpitaux uniques. Et nous, on propose effectivement des centres de santé, avec des médecins qui sont des médecins salariés, recrutés et payés par la collectivité.

Antoine Maurice (EELV)

Cette crise sanitaire a aussi révélé une crise écologique évidente. Ce que nous pensons, c’est que la région de demain devra avoir plus de compétences. Nous défendons un acte nouveau de la décentralisation. La région peut déjà agir, en développant des formations sanitaires et du médico-sociale. Et nous proposons des réseaux territoriaux pour justement amener dans chaque département les bonnes réponses et les bons besoins. Parce que construire des bâtiments qui resteraient vides ou embaucher des médecins, si on ne leur garantit pas un cadre de vie dans les territoires ruraux, ça ne marchera pas. Donc, il faut une politique globale pour la santé de proximité. Mais en préservant le service public et l’hôpital public.

Vincent Terrail-Novès (LREM)

Je pense effectivement que la région doit avoir un rôle de coordination de la répartition des effectifs sur le territoire. C’est-à-dire qu’elle doit avoir son mot à dire pour identifier les secteurs dans lesquels il faut agir prioritairement. Mais je ne suis pas favorable à ce que la région intervienne dans l’investissement des hôpitaux. Parce que je ne veux pas que dans mon pays, il y ait  deux vitesses concernant l’accès aux soins dans les hôpitaux en fonction de la région dans laquelle je vis. Je veux une équité. Je suis très favorable à la création de maisons de santé pluridisciplinaires. L’objectif pour moi, c’est qu’à la fin du mandat, nous ayons un accès aux soins à moins de 30 minutes de chez nous.

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

À LIRE AUSSI > Régionales : Premier grand débat entre les principaux candidat (2/2)

Occitanie

Autoroute A69 : la rapporteure publique demande l’annulation du chantier

Article

le

Autoroute A69 : la rapporteure publique demande l’annulation du chantier

Le tribunal administratif de Toulouse examine le projet d’autoroute A69, critiqué pour ses impacts environnementaux. Une décision d’annulation pourrait bientôt être prononcée.

L’avenir de l’autoroute A69, censée relier Toulouse à Castres, est suspendu à une décision judiciaire. Lors d’une audience récente au tribunal administratif de Toulouse, la rapporteure publique a préconisé l’annulation des autorisations environnementales du projet, signalant l’absence de nécessité impérative pour sa réalisation. Cette proposition met en lumière le conflit entre les impératifs de développement régional et les préoccupations écologiques.

La magistrate a souligné que les arguments en faveur du projet, tels que la réduction du temps de trajet ou la prétendue enclavement de la région, ne justifiaient pas l’impact environnemental significatif que la construction de l’A69 entraînerait. Elle a estimé que les gains escomptés ne compensaient pas la dégradation prévisible de l’environnement local, mettant ainsi en question la viabilité du projet.

En défense, l’avocat de la société Atosca, responsable des travaux, a plaidé pour la nécessité de l’autoroute en soulignant la dépendance des habitants aux moyens de transport individuels. Il a fait valoir que l’abandon du projet signifierait une régression dans l’amélioration des infrastructures de transport du sud de la région, insistant sur l’importance de cette liaison pour le développement économique et la qualité de vie des résidents.

Cependant, le projet est loin de faire l’unanimité. Depuis son lancement, il suscite une opposition vigoureuse de la part des défenseurs de l’environnement. Les manifestations, parfois marquées par des affrontements avec les forces de l’ordre, témoignent d’une résistance farouche contre ce qu’ils perçoivent comme une agression contre la nature.

L’analyse de la rapporteure publique, bien que non contraignante, reflète une tendance croissante à reconsidérer les projets d’infrastructure à la lumière des impératifs écologiques. Si le tribunal administratif suit cette recommandation, le projet A69 pourrait être mis en attente, voire abandonné, forçant les parties prenantes à réévaluer les priorités entre développement et préservation de l’environnement.

Le tribunal administratif de Toulouse devrait rendre sa décision dans les deux semaines suivant l’audience, une décision qui pourrait redéfinir les contours du développement durable dans la région.

Lire Plus

Occitanie

Planète : Le port de Leucate adopte une innovation écologique pour le nettoyage des bateaux

Article

le

Planète : Le port de Leucate adopte une innovation écologique pour le nettoyage des bateaux

Dans le port de Leucate, les plaisanciers bénéficient désormais d’un système innovant de lavage de bateaux en circuit fermé, utilisant principalement de l’eau de mer, malgré les restrictions d’eau imposées par la sécheresse.

Les plaisanciers de Leucate peuvent désormais nettoyer leurs bateaux grâce à un dispositif innovant qui recycle l’eau utilisée. Cette solution permet de réduire la consommation d’eau douce, vitale en période de sécheresse. Le port a mis en place une cuve de 10.000 litres remplie en hiver, à partir de laquelle l’eau est pompée pour les nettoyages. L’eau utilisée est ensuite filtrée, dépolluée et réinjectée dans la cuve, permettant un fonctionnement en quasi-circuit fermé.

L’ingéniosité du système repose sur la compensation des pertes d’eau par évaporation, qui représentent environ 10% de la consommation totale. Ces pertes sont compensées par la récupération des eaux de pluie et un système de désalinisation de l’eau de mer. Ce dispositif, d’un coût de 170.000 euros, devrait permettre de réaliser environ 1.000 carénages annuels pour un port accueillant 1.500 bateaux.

Les autorités portuaires et les plaisanciers saluent cette innovation. Jean-Claude Pilon, un plaisancier de 79 ans venu spécialement du port de Canet-en-Roussillon, témoigne de la facilité retrouvée pour préparer son voilier pour l’été. Le maire de Leucate, Michel Py, souligne l’importance de cette initiative pour l’économie locale, fortement dépendante des activités de carénage.

Les niveaux des nappes phréatiques restant critiques, des solutions alternatives étaient nécessaires. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) confirme que les pluies printanières n’ont pas suffi à recharger les nappes. Ainsi, la nouvelle installation à Leucate, utilisant une quantité d’eau équivalente à celle d’une piscine de 25 mètres par an, représente une avancée majeure pour la gestion durable des ressources en eau.

L’initiative est également saluée par les experts en traitement des eaux usées. Christelle Wisniewski, professeur à l’université de Montpellier, apprécie la vision circulaire du projet tout en soulignant la nécessité de surveiller la consommation énergétique et la gestion des déchets. Rellumix, l’entreprise derrière le dispositif, assure que la consommation énergétique reste inférieure à 90 kWh par jour et que les polluants sont correctement traités.

Simon Popy, président de la branche Occitanie-Méditerranée de France Nature Environnement, voit dans cette initiative un exemple à suivre pour une consommation d’eau plus responsable. Il suggère également que les plaisanciers pourraient optimiser leur consommation en utilisant davantage d’eau de mer pour les équipements moins fragiles.

Le port de Canet-en-Roussillon, quant à lui, envisage d’adopter une approche similaire, combinant lavage à l’eau de mer et rinçage à l’eau douce. Ces pratiques innovantes montrent qu’il est possible de concilier activités nautiques et préservation des ressources en eau, ouvrant la voie à de nouvelles solutions écologiques pour les ports de la région.

Lire Plus

Occitanie

Gérald Darmanin demande l’interdiction de la manifestation contre l’A69, les organisateurs maintiennent la mobilisation

Article

le

Gérald Darmanin demande l'interdiction de la manifestation contre l'A69, les organisateurs maintiennent la mobilisation

Le ministre de l’Intérieur a ordonné l’interdiction de la manifestation prévue ce week-end contre le chantier de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, mais les organisateurs persistent.

Gérald Darmanin a demandé au préfet du Tarn d’interdire la manifestation prévue ce week-end contre le chantier controversé de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, mais les organisateurs ont annoncé le maintien de la mobilisation. La manifestation, soutenue notamment par les Soulèvements de la Terre et des collectifs écologistes locaux, est prévue pour attirer jusqu’à 5 000 personnes, dont « 600 black blocs (…) qui veulent en découdre avec les forces de l’ordre, s’en prendre aux biens, attaquer des personnes », a déclaré le ministre de l’Intérieur lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.

« Des contrôles de zone ont commencé à avoir lieu et depuis lundi, des couteaux, des marteaux, des haches sont saisis dans les véhicules », a précisé Gérald Darmanin. Au total, « ce seront 1 000 gendarmes et policiers qui seront mobilisés », selon le préfet du Tarn, Michel Vilbois, qui a ajouté que « des patrouilles de gendarmerie seront également effectuées sur des entreprises considérées comme +cibles potentielles+ ».

Le préfet a souligné que « notre objectif n’est pas d’aller à la confrontation et le premier signe est justement l’interdiction de la manifestation ».

Etienne Fauteux, porte-parole de La Voie est libre, collectif écologiste à l’origine de la mobilisation, affirme que les trois jours de manifestation, de vendredi à dimanche, se dérouleront comme prévu. « On maintient la manifestation. Cette interdiction est une atteinte démesurée aux libertés fondamentales. Cela marque un virage autoritaire de la part du gouvernement », a-t-il dit.

« On attend 15 000 personnes. On est un mouvement d’opposition des plus forts en France », assure-t-il. « Interdire, c’est disproportionné et injustifié. Il veut installer un climat de peur alors que c’est une manifestation massive et populaire. Les gens viennent pour lutter contre la destruction de leur territoire ».

Pour Claire Dujardin, avocate des opposants à l’A69, « il y a une sorte de banalisation, de généralisation des interdictions de manifester dès qu’il s’agit de militants écologistes ». Elle ajoute que l’interdiction, en prévoyant des violences, « va créer la possibilité d’organiser une opération de maintien de l’ordre extrêmement développée, d’utiliser la force et les armes et de créer de fait des affrontements ».

La construction de cette portion d’autoroute de 53 km, qui réduirait d’une vingtaine de minutes le trajet Castres-Toulouse, fait l’objet d’une importante contestation depuis plusieurs mois. Plusieurs engins utilisés pour les travaux de construction ont été incendiés sur le chantier ces dernières semaines.

Lors de la séance de questions au gouvernement, le député Renaissance du Tarn, Jean Terlier, avait demandé l’interdiction de la mobilisation, dénonçant l’objectif annoncé des opposants de « bloquer les chantiers de l’A69 et de reprendre les terres accaparées par le concessionnaire Atosca/NGE ».

Fin avril à Toulouse, un cortège d’opposants à ce projet d’autoroute avait réuni entre 1 550 personnes (préfecture) et 5 000 manifestants (organisateurs) dans une ambiance festive. Le préfet du Tarn a récemment réaffirmé la volonté sans faille de l’État de faire aboutir ce chantier, soulignant avoir « toujours eu les moyens pour faire face » aux protestations.

L’autoroute devrait être mise en circulation fin 2025.

Lire Plus

Les + Lus