Culture
L’Égyptien Khaled el-Enany nommé à la tête de l’Unesco
L’ancien ministre égyptien des Antiquités et du Tourisme a été désigné par le Conseil exécutif pour prendre la direction de l’organisation onusienne, marquant une première pour un représentant du monde arabe.
Le Conseil exécutif de l’Unesco a choisi l’Égyptien Khaled el-Enany pour occuper le poste de directeur général lors d’un scrutin qui s’est tenu ce lundi. L’ancien ministre des Antiquités et du Tourisme a obtenu une large majorité avec cinquante-cinq voix sur cinquante-sept, devançant nettement son concurrent congolais Firmin Edouard Matoko. Cette désignation doit être formellement entérinée le 6 novembre prochain lors de la Conférence générale à Samarcande, une étape habituellement considérée comme une formalité.
Âgé de cinquante-quatre ans et formé à l’égyptologie à l’université de Montpellier, Khaled el-Enany deviendra le premier dirigeant de l’Unesco originaire d’un pays arabe et le deuxième Africain après le Sénégalais Amadou Mahtar Mbow. Parfait francophone, il prendra ses fonctions à la mi-novembre en succédant à la Française Audrey Azoulay, qui dirigeait l’organisation depuis 2017. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a salué cette nomination, la qualifiant de réussite historique pour son pays.
Le nouveau directeur général hérite d’une institution confrontée à plusieurs défis majeurs, notamment des accusations récurrentes de politisation et le retrait récent des États-Unis, qui privent l’organisation de huit pour cent de son budget. Devant le Conseil exécutif, M. el-Enany s’est engagé à travailler en étroite collaboration avec tous les États membres pour moderniser l’Unesco et à privilégier les délibérations techniques plutôt que les considérations politiques.
La question budgétaire constitue l’une de ses priorités immédiates, dans un contexte où les financements traditionnels se raréfient. Il a annoncé son intention de développer les contributions volontaires des gouvernements, notamment par des mécanismes d’échange de dette, et de renforcer les partenariats avec le secteur privé. Le retour des États-Unis au sein de l’organisation figure également parmi ses objectifs, après que son prédécesseur avait réussi à obtenir leur réadmission en 2023.
Son parcours professionnel, marqué par une expérience de terrain comme chercheur, directeur du Musée égyptien du Caire puis ministre, constitue selon lui un atout pour donner plus de visibilité et d’impact aux actions de l’Unesco. Son mandat ministériel avait été salué pour avoir soutenu le secteur touristique égyptien, durement touché par des attentats en 2017 et 2018 puis par la pandémie de Covid-19. Il a notamment supervisé l’ouverture du Musée national de la civilisation égyptienne en 2021.
Certaines polémiques ont toutefois entaché son bilan, notamment des travaux de développement urbain dans la nécropole historique du Caire qui avaient provoqué l’expulsion d’habitants et le déplacement de sépultures. Son ministère avait à l’époque défendu ces opérations en affirmant qu’aucun monument n’avait été détruit, seules des tombes contemporaines ayant été concernées.
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