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Société

Le sommeil des Français sous tension, les inégalités sociales en ligne de mire

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Les insomnies touchent désormais un tiers de la population, selon une vaste enquête. La précarité économique et le niveau d’éducation apparaissent comme des facteurs déterminants dans la dégradation du repos nocturne.

La qualité du sommeil en France connaît une érosion continue depuis une décennie, un phénomène que la période récente n’a fait qu’accentuer. Les résultats d’une large étude épidémiologique viennent confirmer cette tendance préoccupante, mettant en lumière la prévalence élevée des troubles du sommeil au sein de la population. Près d’un individu sur trois rapporte ainsi souffrir d’insomnies, qu’il s’agisse de difficultés d’endormissement ou de réveils nocturnes répétés.

L’analyse révèle toutefois que ce fardeau est inégalement réparti. Les conditions socio-économiques jouent un rôle majeur dans la perturbation du repos. Près de la moitié des personnes se déclarant en situation financière difficile et endettée font état de ces problèmes, un taux nettement supérieur à la moyenne nationale. À l’inverse, la proportion chute significativement parmi les foyers se disant à l’aise. Le niveau de diplôme constitue un autre marqueur de disparité, les personnes sans baccalauréat étant plus fréquemment concernées que les diplômés de l’enseignement supérieur.

L’enquête s’est également penchée sur la durée moyenne de sommeil, établie à sept heures et trente-deux minutes en incluant les siestes. Des écarts notables persistent selon l’âge et le sexe, la tranche d’âge des 50-59 ans, hommes et femmes confondus, affichant la durée la plus courte. Par ailleurs, une part non négligeable de la population, plus d’un cinquième, est identifiée comme composée de « courts dormeurs », se reposant six heures ou moins par nuit.

Ces données soulignent l’interconnexion entre la santé physique, le bien-être mental et les déterminants sociaux. L’anxiété et les préoccupations liées au contexte économique sont pointées comme des amplificateurs des difficultés à trouver un sommeil réparateur, dessinant un paysage où la qualité du repos devient aussi un indicateur des fractures sociales.

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