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Le Royaume-Uni sous pression pour secourir ses citoyens emprisonnés à l’étranger

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Face à des cas emblématiques de détentions arbitraires, Londres envisage de nommer un émissaire spécial, sur le modèle américain, pour intensifier ses efforts.

Le gouvernement britannique est vivement critiqué pour son manque d’efficacité dans la défense de ses ressortissants injustement incarcérés à l’étranger. Parmi les cas les plus médiatisés figurent ceux d’Alaa Abdel Fattah, militant égypto-britannique emprisonné au Caire, et de Jimmy Lai, magnat des médias détenu à Hong Kong. Malgré les assurances du Foreign Office sur son engagement, les familles et les ONG dénoncent une action insuffisante et peu transparente.

Pour répondre à ces critiques, les autorités britanniques prévoient de créer un poste d’émissaire dédié aux détentions complexes, dont la nomination interviendrait prochainement. Cette initiative s’inspire du modèle américain, bien que le Royaume-Uni exclue toute négociation impliquant des échanges de prisonniers. Les experts estiment qu’une telle mesure renforcerait la crédibilité diplomatique de Londres et améliorerait la coordination entre les différents services gouvernementaux.

Les proches des détenus réclament des actions plus fermes, comme la révision des conseils aux voyageurs pour l’Égypte ou la condamnation publique des responsables étrangers. Sanaa Seif, sœur d’Alaa Abdel Fattah, souligne l’importance d’un suivi rigoureux et d’une stratégie claire. De son côté, Amnesty International exhorte le gouvernement à réagir plus rapidement et à exiger systématiquement la présence d’observateurs britanniques lors des procès.

L’affaire de Jagtar Singh Johal, blogueur sikh arrêté en Inde depuis 2017 sans condamnation définitive, illustre également les limites de l’action consulaire. Si le ministre David Lammy affirme soulever régulièrement le dossier auprès des autorités indiennes, la famille déplore un manque de communication sur les démarches entreprises. La création d’un émissaire spécial pourrait clarifier ces processus, mais les proches des détenus restent prudents tant que les modalités concrètes ne sont pas dévoilées.

Alors que le nouveau gouvernement travailliste avait promis pendant sa campagne un renforcement de l’assistance consulaire, la pression monte pour qu’il traduise ces engagements en actes tangibles. Entre attentes familiales et réalités diplomatiques, Londres doit désormais prouver sa détermination à protéger ses citoyens où qu’ils se trouvent.

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