Société
Le PCF face au défi de ses bastions
À l’approche des municipales, le Parti communiste français mobilise ses forces pour préserver son réseau d’élus locaux, tandis que la concurrence de La France insoumise et du Rassemblement national se fait plus pressante sur ses terres historiques.
L’enjeu des prochaines élections municipales revêt une importance cruciale pour le Parti communiste français. La formation, qui dispose du troisième réseau d’élus locaux du pays, entend contenir l’affaiblissement de son implantation territoriale. Cette stratégie vise à contrer l’influence grandissante de La France insoumise dans ses fiefs traditionnels, ainsi que la poussée du Rassemblement national dans plusieurs régions. Le parti table sur la présentation d’un millier de candidats ou apparentés dans les communes de plus de mille habitants, selon les estimations de ses responsables.
La campagne s’annonce particulièrement décisive pour son premier secrétaire, Fabien Roussel. Élu maire de Saint-Amand-les-Eines au début de l’année, sa réélection est perçue comme un test de crédibilité en vue de l’élection présidentielle de 2027. Une défaite locale pourrait en effet fragiliser sa stature nationale et remettre en cause sa capacité à incarner un rassemblement. Plusieurs scrutins s’annoncent comme des confrontations directes entre le PCF et le RN, notamment dans le Nord, l’Est ou les Bouches-du-Rhône.
La relation avec La France insoumise constitue un autre point de tension. Si des accords ont été conclus dans certains territoires, comme en Seine-Saint-Denis où les communistes soutiendront la liste insoumise à Saint-Denis, la direction du PCF les juge globalement déséquilibrés. Des voix au sein du parti dénoncent une stratégie de division de la part des Insoumis, qui présentent des listes dans plusieurs grandes villes dirigées par des maires communistes, notamment en banlieue parisienne. La direction insoumise argue pour sa part que ses soutiens dépendent des contextes locaux et des bilans municipaux.
Le Val-de-Marne, ancien bastion dont le PCF a perdu la présidence du conseil départemental en 2021, symbolise ces défis cumulés. Le parti y avait déjà essuyé la perte de plusieurs mairies en 2020. Sa reconquête s’annonce complexe, dans un département où le score de Jean-Luc Mélenchon à la dernière présidentielle contraste avec celui de Fabien Roussel. Les Insoumis avertissent d’ailleurs que toute victoire future du PCF dans ce territoire passerait nécessairement par une alliance avec eux. La préservation de l’ancrage local communiste, entre concurrence interne à la gauche et montée de l’extrême droite, dessine ainsi les contours d’une bataille électorale aux conséquences potentielles pour l’ensemble de l’échiquier politique.
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