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Le parquet s’oppose à la libération d’Alexandre Djouhri dans l’affaire libyenne

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Le ministère public a demandé le maintien en détention de l’homme d’affaires franco-algérien, dont la demande de remise en liberté sera examinée ce mardi par la cour d’appel de Paris.

La justice française a exprimé son opposition à toute libération de l’intermédiaire Alexandre Djouhri, actuellement incarcéré dans le cadre de l’enquête sur les financements libyens présumés de la campagne de Nicolas Sarkozy. L’audience intervient dans un contexte judiciaire particulièrement sensible, une semaine avant l’examen de la demande de mise en liberté de l’ancien président et une semaine après la libération de l’ex-banquier Wahib Nacer.

L’homme d’affaires de 66 ans, qui comparaissait par visioconférence, a défendu sa volonté de se présenter devant la justice. « La lâcheté ne me ressemble pas. Je ne pourrais regarder mes enfants et petits-enfants dans les yeux si j’évitais le procès », a-t-il déclaré pour écarter tout soupçon de fuite.

Sa défense a plaidé en faveur de sa libération en invoquant sa coopération constante avec les autorités judiciaires depuis son arrestation à Londres, ainsi que des problèmes de santé cardiaque nécessitant des soins appropriés. Me Charles Consigny a notamment souligné l’incohérence d’un traitement différencié avec celui réservé à Wahib Nacer, libéré après son audition.

Le débat s’est intensifié lorsque la cour a questionné le choix du lieu de résidence proposé pour une éventuelle assignation à domicile. L’adresse initialement avancée se situait à proximité immédiate des bureaux de Nicolas Sarkozy, soulevant des interrogations sur les risques de concertation entre les prévenus. La défense a dû proposer en urgence un nouveau logement chez un neveu en région parisienne.

Le parquet a estimé que la détention restait la seule garantie permettant d’assurer le bon déroulement des procédures et d’éviter toute pression sur les témoins ou manipulation des preuves. Alexandre Djouhri avait été condamné en première instance à six ans d’emprisonnement et trois millions d’euros d’amende pour son implication dans des montages financiers complexes liés à des dirigeants libyens.

Les juges correctionnels avaient retenu sa participation active à un système de corruption à haut niveau, matérialisée notamment par l’organisation d’une vente fictive de tableaux ayant permis à Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Élysée, de percevoir un demi-million d’euros. L’appel interjeté par l’homme d’affaires place désormais sa détention sous le régime de la détention provisoire, soumise aux strictes conditions prévues par le code de procédure pénale.

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