Société
Le Louvre face à ses failles, un vol évitable de justesse
L’enquête administrative révèle une succession de défaillances qui ont permis le cambriolage de la galerie d’Apollon. Les dysfonctionnements pointent une gestion déficiente de la sécurité au sein de l’institution.
L’évasion des auteurs du vol commis au musée du Louvre le 19 octobre dernier aurait pu être interrompue à quelques instants près. C’est ce qu’a indiqué un responsable de l’enquête administrative devant les sénateurs, mettant en lumière des manquements opérationnels critiques. Une caméra de surveillance a pourtant capté l’arrivée des individus, leur ascension vers un balcon à l’aide d’une nacelle, puis leur retraite précipitée. Ces images n’ont toutefois pas été visionnées en temps réel. Lorsqu’un agent a finalement consulté les écrans, il était déjà trop tard, les voleurs ayant quitté les lieux après avoir dérobé des joyaux. Les forces de l’ordre, alertées dans la foulée, ont quant à elles été orientées vers une zone incorrecte du complexe muséal.
Les auditions au Sénat ont souligné une fragilité systémique dans la gestion des risques. Les rapporteurs ont exprimé leur étonnement face à l’ampleur des dysfonctionnements constatés au sein d’une institution de cette envergure. Le problème central identifié réside dans la transmission déficiente des informations, notamment des audits de sécurité. Un document établi en 2019, qui signalait des vulnérabilités spécifiques au niveau de la galerie d’Apollon, n’a ainsi jamais été porté à la connaissance de la direction arrivée en 2021. Les recommandations qu’il contenait, si elles avaient été appliquées, auraient pu prévenir l’intrusion.
Ce contexte intervient à un moment délicat pour l’établissement, confronté à des fermetures de salles pour travaux et à un mouvement social annoncé. Les premières conclusions de l’enquête avaient conduit à l’annonce de mesures correctives immédiates, comme l’installation de dispositifs de protection renforcés. Ces actions, bien qu’approuvées, sont jugées insuffisantes par les représentants du personnel en l’absence de renforts en effectifs. Une refonte plus profonde de l’organisation sécuritaire du musée est attendue dans les prochains mois.
Parallèlement, la Cour des comptes s’est intéressée au fonctionnement de la Société des amis du Louvre, principal mécène privé de l’institution. Son rapport relève des faiblesses dans la gouvernance de cette association et formule plusieurs recommandations pour en moderniser le cadre statutaire et les pratiques d’ici à 2026.
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