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Le gouvernement envisage un classement du protoxyde d’azote comme stupéfiant

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Le ministre de la Justice a exprimé sa volonté de soumettre le « gaz hilarant » à un régime juridique beaucoup plus contraignant, au lendemain d’une rencontre avec la famille d’une victime.

Gérald Darmanin a fait part de son intention de voir le protoxyde d’azote intégré à la liste des produits stupéfiants. Cette déclaration intervient alors que l’exécutif planche sur un renforcement significatif du cadre légal entourant cette substance. Le ministre a précisé que son usage détourné devrait être traité avec la même sévérité que celui des drogues.

La proposition s’inscrit dans un contexte marqué par la recrudescence de la consommation récréative de ce gaz, notamment chez les jeunes adultes. Bien que sa vente aux mineurs et son utilisation dans certains espaces publics soient déjà prohibées depuis 2021, sa commercialisation demeure légale, rendant complexe la lutte contre ses usages à risque. Les autorités constatent une augmentation des incidents liés à cette pratique, qui peut entraîner une perte de contrôle chez l’usager.

Le ministre de l’Intérieur a, de son côté, évoqué plusieurs pistes pour endiguer le phénomène. Parmi les mesures envisagées figurent la fermeture administrative des points de vente illicites, ainsi qu’une interdiction généralisée du port, du transport et de la consommation sur la voie publique. Il a également rappelé que des propositions de loi étaient en discussion au Parlement pour encadrer plus strictement ce produit.

Cette initiative gouvernementale fait suite à la mort d’un jeune homme à Lille, percuté par un véhicule dont le conducteur avait inhalé du protoxyde d’azote avant de prendre la fuite. La famille du défunt a publiquement appelé à réserver l’accès à cette substance aux seuls professionnels dûment habilités. Le garde des Sceaux s’est par ailleurs déclaré favorable à l’interdiction de sa consommation au volant, avec possibilité de saisie du véhicule, et à son éventuelle qualification comme circonstance aggravante dans les infractions routières.

Une récente étude confirme l’ampleur du phénomène, indiquant qu’une part non négligeable des moins de 35 ans a déjà expérimenté ce produit, parfois dans un contexte de conduite automobile.

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