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Le dilemme maternel au cœur du procès Jubillar

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Une mère déchirée entre son fils accusé et la quête de vérité pour ses petits-enfants s’apprête à livrer un témoignage crucial devant la cour d’assises du Tarn.

La mère de Cédric Jubillar comparaît ce mercredi devant les jurés dans un contexte de profond déchirement familial. Tiraillée entre son affection pour son fils et son inquiétude quant à d’éventuels actes irréparables, cette femme de 54 ans incarne la complexité humaine d’une affaire judiciaire marquée par la disparition de Delphine Jubillar. Son témoignage intervient au onzième jour d’un procès qui doit s’étendre sur trois semaines.

Dès les premiers instants suivant la disparition de l’infirmière de 33 ans en décembre 2020, Nadine Jubillar avait exprimé aux gendarmes ses craintes concernant son fils. Elle avait alors rapporté des propos menaçants que Cédric aurait tenus quelques semaines plus tôt à l’encontre de son épouse, qui envisageait une séparation. L’accusé aurait déclaré son intention de la tuer et de dissimuler son corps. Ces déclarations, l’homme de 38 ans les présente aujourd’hui comme des paroles en l’air, réitérant ses dénégations quant à l’accusation de meurtre qui pèse contre lui.

L’implication de la mère dans cette affaire remonte au matin du 16 décembre 2020, lorsque son fils l’a contactée pour qu’elle vienne s’occuper des enfants au domicile conjugal de Cagnac-les-Mines. Six mois plus tard, elle était placée en garde à vue avec son mari, suspectée de complicité avant d’être finalement relâchée sans suites judiciaires. Son audition portera notamment sur sa participation présumée à la surveillance de sa belle-fille, dont elle a reconnu avoir tenté de géolocaliser le téléphone avant sa disparition.

Particularité notable, Nadine Jubillar s’est constituée partie civile dans cette procédure, expliquant souhaiter la vérité pour ses petits-enfants. Cette position traduit l’évolution de son regard sur son fils, qu’elle décrivait initialement comme un homme idéal avant d’exprimer publiquement ses doutes quant à son innocence. Son parcours personnel éclaire cette relation complexe, elle qui a eu Cédric à seize ans avant de le confier aux services sociaux, renouant des liens avec lui à l’âge adulte.

L’audition de son mari est également attendue ce mercredi. Ce dernier est présenté comme ayant eu une attitude sévère, parfois violente, envers l’accusé durant son adolescence. La cour examinera par ailleurs les déclarations d’un ancien codétenu de Cédric Jubillar, à qui l’accusé aurait confié avoir tué son épouse avant de se rétracter. Cet individu ne devrait pas comparaître à l’audience.

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