Monde
Le conseil des sages de Facebook attendu au tournant sur le compte de Trump
Quatre mois après la suspension de son compte, Donald Trump va-t-il revenir sur Facebook? Le verdict du conseil de surveillance du géant des réseaux sociaux, prévu pour mercredi vers 13H00 GMT, est attendu comme un moment majeur de l’histoire des plateformes et de leur rôle politique.
« Le raisonnement du conseil pourrait bien aider à façonner les règlements de Facebook et d’autres réseaux numériques sur la façon de traiter les dirigeants politiques et d’autres personnalités à l’avenir », souligne Elizabeth Renieris, directrice de la division d’éthique des technologies à l’université Notre Dame.
Facebook a banni de sa plateforme l’ancien président américain au lendemain de l’invasion du Congrès en janvier par une foule de ses partisans, lors de la certification de la victoire de Joe Biden à l’élection de novembre 2020.
Le groupe californien avait jusque-là toléré de nombreux messages du milliardaire républicain jugés problématiques par de larges pans de la société, et même en interne.
Mais le 7 janvier, le réseau a suspendu « jusqu’à nouvel ordre » le candidat perdant pour avoir enfreint ses règles sur l’incitation à la violence, notamment dans une vidéo où il exprimait son soutien aux émeutiers.
Fin janvier, Facebook s’est tourné vers son conseil de surveillance pour trancher définitivement cette affaire.
De 89 à 2 millions d’abonnés
La société finance à hauteur de 130 millions de dollars cette sorte de « cour suprême » indépendante, composée de 20 membres internationaux dont des journalistes, des avocats, des défenseurs des droits humains et d’anciens dirigeants politiques.
Elle a rendu en début d’année ses premiers verdicts (contraignants) et émis une série de recommandations (non contraignantes).
Pour Donald Trump, face aux 9.000 réponses à un appel à commentaires du public, elle s’est donné plus de temps. Si elle annule la suspension, Facebook disposera d’un délai de sept jours pour lui redonner accès à son compte.
D’autres plateformes ont pris des mesures similaires après l’invasion du Capitole.
YouTube attend que « le risque de violence diminue » avant d’autoriser l’ancien président à publier de nouveau des vidéos sur sa chaîne.
Twitter – son ancien réseau de prédilection avec près de 89 millions d’abonnés – a suspendu son compte de manière irrévocable, même si Jack Dorsey, le fondateur du réseau, avait déploré un « échec à promouvoir une conversation saine ».
L’ancien chef d’Etat a trouvé refuge sur le réseau Gab, ouvertement conservateur et conspirationniste, où il est suivi par 2 millions de personnes et continue de clamer sans preuves que l’élection a été truquée.
Son conseiller Jason Miller avait promis que Donald Trump lancerait sa propre plateforme avec « des dizaines de millions d’abonnés ». Mais pour l’instant il s’agit seulement d’un blog ajouté sur son site mardi, avec les mêmes messages que sur Gab.
Malaise
Les fans du milliardaire accusent Facebook de censure. Les partisans d’un maintien du statu quo considèrent, eux, que la suspension du compte du milliardaire aurait dû intervenir bien plus tôt.
« Il utilisait Facebook et les autres plateformes pour répandre des messages clairement faux sur les processus électoraux, sapant de manière très efficace la démocratie américaine », rappelle Samuel Woolley, de l’école de journalisme de l’université du Texas.
Le chercheur mentionne aussi les attaques fréquentes contre ses détracteurs, « considérées par ses abonnés comme des indications qu’ils pouvaient eux aussi troller et harceler ces personnes ».
L’ostracisation numérique de M. Trump a été globalement saluée par les élus démocrates et la société civile américaine.
Mais en Europe elle a suscité des critiques d’associations et de dirigeants, dont la chancelière allemande Angela Merkel, inquiets du pouvoir des sociétés technologiques sur la liberté d’expression.
« Quel que soit le verdict, nous devrions être mal à l’aise avec l’idée que des décisions de cette nature soient prises par des entreprises non élues, qui n’ont pas à rendre de comptes, et par les inspecteurs qu’elles ont choisis », conclut Elizabeth Renieris.
Monde
Israël frappe le Hezbollah au Liban après la vague d’explosions
L’armée israélienne a frappé une centaine de cibles du Hezbollah, déclenchant une riposte annoncée par Hassan Nasrallah. Le conflit intensifie les craintes d’une escalade régionale.
Israël et le Hezbollah, allié de l’Iran, sont à nouveau en confrontation ouverte après une série d’attaques qui ont secoué le Liban. L’armée israélienne a ciblé près de cent infrastructures appartenant au Hezbollah, notamment des lance-roquettes, en réponse à l’explosion de systèmes de communication du mouvement islamiste. Ces attaques, survenues dans plusieurs bastions du Hezbollah, ont fait 37 morts et des milliers de blessés, ravivant les tensions au Liban.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a vivement réagi, promettant une « terrible riposte » contre Israël. Accusant l’État hébreu d’avoir franchi « toutes les lignes rouges », il a décrit l’attaque comme un massacre, susceptible de constituer un acte de guerre. Bien que l’attaque n’ait pas été revendiquée officiellement par Israël, cette série de bombardements sur Beyrouth, le sud et l’est du Liban a exacerbé les craintes d’un embrasement généralisé au Moyen-Orient. Les Nations unies ainsi que les États-Unis ont exprimé leur inquiétude face à cette situation qui pourrait provoquer une escalade majeure, alors que le conflit entre Israël et le Hamas, allié du Hezbollah, se poursuit depuis plus d’un an.
Dans un contexte déjà tendu, l’aviation israélienne a continué à mener des frappes dans le sud du Liban, où des infrastructures militaires du Hezbollah ont été visées. Au moins 52 frappes aériennes ont été signalées, et des systèmes lance-roquettes, prêts à être utilisés contre Israël, ont été détruits. De son côté, le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques contre des cibles militaires israéliennes.
La vague d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies, que Nasrallah attribue à une cyberattaque israélienne, a marqué un tournant dans ce conflit. Israël avait annoncé l’élargissement de ses objectifs militaires vers la frontière nord, perturbant le retour des habitants israéliens dans cette région, toujours sous la menace des affrontements. La situation s’aggrave à mesure que le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, annonce que les opérations contre le Hezbollah vont se poursuivre.
Face à cette escalade, la communauté internationale appelle au calme. Le président français Emmanuel Macron a réitéré l’existence d’une voie diplomatique pour résoudre le conflit, tandis que le président américain Joe Biden a souligné l’importance d’une solution diplomatique, considérée comme la meilleure option pour éviter une extension des combats.
En parallèle, les frappes israéliennes se poursuivent à Gaza, exacerbant la crise humanitaire dans cette région assiégée. Depuis le début des hostilités, plus de 41.000 Palestiniens ont trouvé la mort dans des attaques, principalement des civils, alors que près de 100 otages israéliens restent toujours détenus dans la bande de Gaza.
Le conflit, déclenché en octobre 2023 par une attaque du Hamas contre Israël, continue d’enflammer la région, laissant peu d’espoir d’une désescalade à court terme.
Monde
Record : Le Japon franchit un nouveau cap avec plus de 95.000 centenaires
Le Japon compte désormais plus de 95.000 centenaires, dont près de 90 % sont des femmes. Ce record souligne la crise démographique croissante du pays, marquée par une population vieillissante et en déclin.
Le Japon continue d’établir des records en matière de longévité, atteignant cette année un nouveau seuil avec plus de 95.000 personnes âgées de 100 ans ou plus. Parmi elles, une large majorité – près de 90 % – sont des femmes, comme l’indiquent les données gouvernementales publiées récemment. Ce phénomène, bien que célébré comme un signe de la qualité des soins et du mode de vie au Japon, révèle également une crise démographique qui pèse sur la quatrième économie mondiale.
Le ministère de la Santé a révélé que, au 1er septembre, le pays comptait exactement 95.119 centenaires, un chiffre en augmentation de près de 3.000 par rapport à l’année précédente. Parmi ces centenaires, 83.958 sont des femmes, contre seulement 11.161 hommes, illustrant ainsi un écart marqué en termes de longévité entre les sexes. Ces statistiques s’inscrivent dans un contexte où la population japonaise vieillit rapidement. En effet, les personnes âgées de 65 ans ou plus représentent désormais 29,3 % de la population totale, un record mondial.
Le vieillissement de la population japonaise entraîne des défis sociaux et économiques considérables. Avec une population en diminution de 595.000 personnes en 2023, le Japon fait face à une contraction démographique qui exacerbe les coûts liés aux soins de santé et aux pensions, tout en réduisant la main-d’œuvre active. Le gouvernement, conscient de ces enjeux, a pris des mesures pour adapter l’âge de la retraite à partir de 2025, tout en luttant pour enrayer le déclin démographique sans succès significatif jusqu’à présent.
Le pays, qui se distingue par son nombre élevé de centenaires, voit désormais une Japonaise devenir la personne la plus âgée au monde après la disparition récente de Maria Branyas Morera. Tomiko Itooka, âgée de 116 ans et résidente d’une maison de retraite dans la préfecture de Hyogo, incarne cette longévité exceptionnelle. D’autres centenaires, comme Kiyotaka Mizuno, 110 ans, partagent leur quotidien sans prétendre connaître le secret de leur longévité, se contentant de routines simples comme se lever tôt et profiter de trois repas par jour.
Alors que le Japon célèbre cette longévité, les répercussions sur l’économie et la société se font de plus en plus sentir. L’augmentation continue du nombre de personnes âgées intensifie la pression sur les infrastructures sociales, tandis que le gouvernement peine à équilibrer la situation démographique avec des réformes adéquates.
Europe
La pâte à tartiner algérienne El Mordjene Cebon interdite dans l’UE
La pâte à tartiner El Mordjene Cebon, devenue virale sur les réseaux sociaux, est désormais interdite dans l’Union européenne en raison du non-respect des normes sanitaires en vigueur. Une enquête est en cours pour comprendre comment ce produit a pu être commercialisé sur le marché européen.
La célèbre pâte à tartiner algérienne El Mordjene Cebon, qui a récemment gagné en popularité grâce aux réseaux sociaux, fait désormais l’objet d’une interdiction stricte dans l’Union européenne. Le ministère de l’Agriculture français a confirmé cette décision mardi, expliquant que l’Algérie ne respecte pas l’ensemble des conditions requises pour exporter des produits laitiers destinés à la consommation humaine dans l’UE. Ces exigences, centrées sur la sécurité alimentaire et la santé animale, sont jugées essentielles pour garantir la qualité des marchandises circulant sur le marché européen.
Malgré cette interdiction, Carrefour, un géant de la distribution française, avait annoncé son intention de commercialiser cette pâte à tartiner dans ses rayons sous deux à quatre semaines. Cette décision, surprenante au regard des réglementations en place, tranche avec la position d’autres acteurs majeurs du secteur, tels qu’Auchan, Aldi, Casino et Lidl, qui ont clairement indiqué qu’ils ne prévoient pas de distribuer ce produit.
Face à cette situation, une enquête a été ouverte pour identifier les éventuels mécanismes ayant permis la mise sur le marché de ce produit interdit. Les autorités cherchent à comprendre comment El Mordjene Cebon a pu contourner les règles européennes, d’autant plus que deux cargaisons de cette pâte à tartiner sont actuellement bloquées aux postes de contrôle frontaliers français.
Le succès fulgurant de ce produit sur les réseaux sociaux a attiré une attention médiatique considérable. De nombreux influenceurs ont recommandé cette pâte à tartiner, ce qui a alimenté une demande croissante, surtout dans un marché où le Nutella, produit par Ferrero, domine largement. En effet, Ferrero détient plus des trois quarts du marché français des pâtes à tartiner chocolatées, et l’entreprise a vendu près de 90 millions de pots de Nutella l’année dernière en France, soit une impressionnante cadence de 2,85 pots chaque seconde.
L’enquête en cours, combinée aux blocages actuels, pourrait stopper l’élan de cette pâte à tartiner algérienne en Europe, malgré sa popularité croissante.
-
FrontignanEn Ligne 4 jours
Frontignan : chômage en baisse, pauvreté en hausse et crise du logement
-
ÉconomieEn Ligne 3 jours
Michel Barnier envisage d’augmenter les impôts face à la situation budgétaire
-
FranceEn Ligne 2 jours
« Un viol est un viol ! »: Gisèle Pelicot se dit « humiliée » face aux 51 accusés
-
SociétéEn Ligne 5 jours
Le documentaire « Kaizen » d’Inoxtag pulvérise des records sur YouTube
-
Faits DiversEn Ligne 4 jours
Élève frappée à Paris : l’institutrice placée en garde à vue
-
EuropeEn Ligne 4 jours
La pâte à tartiner algérienne El Mordjene Cebon interdite dans l’UE
-
PolitiqueEn Ligne 5 jours
De Villepin salué par les partisans de la gauche à la Fête de l’Huma
-
MondeEn Ligne 5 jours
Donald Trump échappe à une nouvelle tentative d’assassinat