En ce mercredi matin, un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah prend effet au Liban, offrant une lueur d’espoir après des mois de conflit.
Le 27 novembre 2024 marque un tournant crucial dans le conflit israélo-libanais avec l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. Ce répit, attendu depuis des mois, intervient après des affrontements transfrontaliers qui ont laissé des milliers de morts et des centaines de milliers de personnes déplacées.
Les combats ont débuté le 8 octobre 2023, lorsque le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en solidarité avec le Hamas, après une attaque sans précédent de ce dernier en territoire israélien. La trêve, effective à partir de 4 heures du matin (2 heures GMT), vise à mettre fin aux hostilités qui ont ravagé le sud du Liban et la région de la Békaa, permettant aux habitants de regagner leurs foyers. Des convois de véhicules ont été observés dès les premières heures suivant l’annonce de la trêve, les familles cherchant à retrouver une vie normale.
L’accord de cessez-le-feu a été salué par le président américain Joe Biden comme un « nouveau départ » pour le Liban, une initiative conjointe des États-Unis et de la France. L’envoyé américain Amos Hochstein a détaillé les modalités de retrait des forces israéliennes et de déploiement de l’armée libanaise, soulignant un processus progressif sur 60 jours.
Cependant, la situation reste fragile. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a souligné que la durée de la trêve dépendrait des actions du Hezbollah, insistant sur la capacité d’Israël à riposter si nécessaire. L’armée israélienne a d’ailleurs mis en garde les civils libanais contre toute approche des zones militaires israéliennes.
Le Hezbollah, de son côté, a subi de lourdes pertes, y compris la mort de son chef Hassan Nasrallah, ce qui a affaibli considérablement le mouvement. Cette trêve offre à Israël l’occasion de concentrer ses efforts sur d’autres fronts, notamment la menace iranienne, principal soutien du Hezbollah et du Hamas.
L’accord prévoit également que l’armée libanaise prenne le contrôle de la frontière sud, empêchant toute menace future contre Israël. Les États-Unis et la France se sont engagés à surveiller la mise en œuvre de cet accord, garantissant ainsi une paix durable si les conditions sont respectées.
Cette trêve, bien qu’encore fragile, représente une étape essentielle vers la stabilisation de la région, permettant à des milliers de civils de retrouver leur foyer et offrant une pause dans un cycle de violence qui a trop longtemps sévi.