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Équateur : une présidentielle sous haute tension entre deux visions opposées

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Les deux finalistes, Daniel Noboa et Luisa González, bouclent une campagne électorale marquée par la violence et les divisions, à quelques jours d’un scrutin crucial pour l’avenir du pays.

La course à la présidence en Équateur atteint son paroxysme alors que les candidats terminent leurs ultimes meetings dans un climat tendu. Guayaquil, ville symbole des fractures sociales et épicentre du trafic de drogue, accueille les derniers rassemblements avant le second tour prévu ce dimanche. Le président sortant, Daniel Noboa, et sa rivale de gauche, Luisa González, se livrent une bataille féroce dans un pays en proie à une insécurité grandissante.

Les discours des deux prétendants reflètent une polarisation extrême. D’un côté, Noboa mise sur une image d’homme fort, promettant une répression implacable contre les cartels. De l’autre, González incarne le retour d’une gauche sociale, dénonçant les inégalités et les privilèges de l’élite économique. Les accusations fusent de part et d’autre, chacun reprochant à l’autre des liens supposés avec le crime organisé ou des dérives autoritaires.

La situation sécuritaire, plus que jamais préoccupante, pèse lourd dans le débat. Avec un taux d’homicides en hausse et une criminalité qui gangrène le quotidien des Équatoriens, la lutte contre les narcotrafiquants est au cœur des promesses électorales. Pourtant, les critiques s’élèvent contre le manque de propositions concrètes, la campagne ayant davantage été marquée par les invectives que par des projets structurants.

L’enjeu économique n’est pas en reste. Alors que l’inflation et la dette publique grèvent le pouvoir d’achat, les électeurs sont partagés entre la crainte d’un retour du corréisme et les doutes sur la capacité du gouvernement actuel à redresser la situation. Les sondages annoncent un résultat incertain, faisant de ce scrutin l’un des plus indécis depuis des décennies.

Dans ce contexte explosif, les craintes de contestations post-électorales se multiplient. Certains observateurs internationaux redoutent que le camp perdant ne reconnaisse pas les résultats, risquant d’enflammer davantage les tensions. Les appels au calme se heurtent à une réalité sociale complexe, où la colère et la frustration pourraient bien dicter l’issue du vote.

Dimanche, les urnes trancheront entre deux visions radicalement opposées pour l’Équateur. Un choix qui déterminera non seulement la politique du pays, mais aussi sa stabilité dans les années à venir.

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