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Le Brésil enregistre son plus faible niveau d’émissions depuis quinze ans

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À quelques jours de l’ouverture de la COP30, le Brésil présente des résultats environnementaux encourageants, portés par une réduction significative de la déforestation en Amazonie.

Les émissions brésiliennes de gaz à effet de serre ont atteint en 2024 leur niveau le plus bas depuis 2009, selon les dernières données publiées ce lundi. Cette diminution de 16,7% par rapport à l’année précédente intervient à un moment stratégique, alors que le pays s’apprête à accueillir la conférence climatique des Nations Unies. Les observateurs attribuent cette amélioration notable au renforcement des politiques de préservation forestière sous l’administration actuelle.

Le recul de la déforestation apparaît comme le principal facteur expliquant cette évolution positive. Les surfaces déboisées en Amazonie brésilienne ont connu une baisse constante depuis le retour au pouvoir du président Lula, avec une réduction de 11% enregistrée sur la dernière période de mesure. Cette tendance contraste fortement avec la situation observée durant le mandat précédent, où le déboisement avait atteint des niveaux préoccupants.

Ces résultats constituent un atout politique important pour le gouvernement brésilien à l’approche de la COP30, qui se tiendra à Belém, au cœur de l’Amazonie. Les autorités mettent en avant la restauration des mécanismes de contrôle environnemental, après une période où ces dispositifs avaient été considérablement affaiblis.

Cependant, des voix critiques soulignent les contradictions persistantes de la politique énergétique brésilienne. Le soutien gouvernemental à un vaste projet d’exploration pétrolière au large des côtes amazoniennes suscite notamment des interrogations. Les défenseurs de l’environnement estiment que cette orientation compromet les engagements climatiques du pays, alors que les énergies fossiles demeurent la principale source d’émissions mondiales.

Le gouvernement justifie cette approche par la nécessité de financer la transition énergétique grâce aux revenus pétroliers. Cette position illustre les arbitrages complexes auxquels sont confrontés les pays en développement entre impératifs économiques et objectifs environnementaux, un dilemme qui s’annonce au cœur des discussions de la prochaine conférence climatique.

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