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L’Australie face à une menace systémique, selon un rapport alarmant sur le climat

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Une étude indépendante commandée par le gouvernement australien révèle l’ampleur des conséquences interconnectées du dérèglement climatique, de la montée des eaux aux crises sanitaires, en passant par les pertes économiques massives.

Plus d’un million et demi d’Australiens résident dans des zones directement menacées par l’élévation du niveau de la mer d’ici à 2050. Selon une évaluation nationale des risques climatiques publiée ce lundi, le pays devra faire face à des phénomènes climatiques de plus en plus intenses et combinés. Vagues de chaleur, cyclones et propagation de maladies tropicales figureront parmi les défis majeurs auxquels devra répondre la population.

Les projections sont sans appel. Dans l’hypothèse d’un réchauffement planétaire atteignant 3 °C, la mortalité liée aux fortes chaleurs pourrait augmenter de plus de 400 % dans la région de Sydney. Le ministre du Climat a tenu à souligner que ces bouleversements n’appartiennent plus au domaine de la prospective. Ils constituent une réalité tangible et immédiate, dont certaines conséquences sont désormais inévitables.

Sur le plan économique, les dommages pourraient s’élever à plus de 600 milliards de dollars australiens, principalement en raison de la dépréciation du patrimoine immobilier exposé aux risques côtiers. La biodiversité n’est pas épargnée. De nombreuses espèces endémiques pourraient être contraintes à la migration, à l’adaptation rapide, ou à l’extinction pure et simple.

Ce document intervient à un moment politique crucial. L’Australie, l’un des principaux exportateurs mondiaux d’énergies fossiles, s’apprête en effet à annoncer de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris. Des voix s’élèvent pour réclamer une accélération de la transition énergétique et l’arrêt des nouveaux projets d’exploitation de charbon ou de gaz.

Pourtant, le gouvernement continue d’autoriser certaines extensions d’exploitations gazières, au grand dam des communautés autochtones et des défenseurs de l’environnement. Le ministre du Climat justifie ces décisions par la nécessité de maintenir une source d’énergie de transition, tout en reconnaissant la complexité des arbitrages entre impératifs économiques et écologiques.

Le débat reste vif dans un pays où la question climatique a longtemps divisé la classe politique. Les espoirs se portent désormais sur un renforcement des ambitions pour 2035, perçu comme une étape indispensable pour atténuer les effets les plus graves des changements en cours.

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