Monde
La jeunesse haïtienne face à l’effondrement
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance alerte sur la situation dramatique des mineurs en Haïti, où des centaines de milliers d’enfants subissent directement les conséquences de la violence généralisée et du délabrement des structures étatiques.
Le témoignage d’Ania, adolescente de quinze ans, illustre le calvaire que traversent les jeunes Haïtiens. Agressée sexuellement alors qu’elle cherchait de l’eau, cette fille fait partie des plus de six cent quatre-vingt mille mineurs déplacés à cause des groupes armés. Son récit souligne l’extrême vulnérabilité d’une génération entière confrontée à des épreuves qui dépassent l’entendement.
Les chiffres officiels confirment l’ampleur des violences subies par les enfants. L’année dernière, les Nations unies ont recensé plus de deux mille deux cents violations graves des droits des mineurs, un nombre qui aurait quintuplé par rapport à l’année précédente. Ces statistiques, probablement en-deçà de la réalité, comprennent des homicides, des blessures, des recrutements forcés et des agressions sexuelles.
Près de trois millions de personnes résident désormais dans des zones sous l’emprise des gangs, soit approximativement le quart de la population haïtienne. Dans ce contexte, les jeunes grandissent dans une atmosphère de terreur permanente, souvent témoins d’exactions ou contraints de fuir leur foyer en pleine nuit. L’Unicef met en garde contre les conséquences psychologiques profondes de ces traumatismes répétés.
La crise des déplacements atteint des proportions alarmantes. Le nombre d’enfants contraints de quitter leur domicile a presque doublé sur les douze derniers mois. Beaucoup se retrouvent sans accompagnement familial, survivant dans des bâtiments abandonnés ou des écoles reconverties en abris de fortune. Ces conditions précaires favorisent la propagation de maladies hydriques comme le choléra, en l’absence d’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires de base.
Les besoins humanitaires ne cessent de croître. Plus de trois millions trois cent mille mineurs requièrent une assistance urgente, tandis qu’un million souffrent d’insécurité alimentaire grave. Le système éducatif, particulièrement visé, ne fonctionne plus correctement. Un quart des enfants haïtiens ne sont plus scolarisés, ce qui accroît leur exposition aux risques d’exploitation et de recrutement par les groupes armés.
Des adolescents à peine âgés de dix ans se voient contraints de porter des armes ou d’assurer des missions périlleuses. Face à cette situation, l’instance onusienne appelle à une mobilisation internationale renforcée, soulignant que le pays ne peut rester invisible parmi les autres crises mondiales. La transformation récente de la mission multinationale en une force antigang plus robuste représente un espoir timide de stabilisation, dans un État miné par des décennies de difficultés politiques et sociales.
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