Monde
La gauche brésilienne mobilise contre un projet de loi controversé visant l’ancien président
Le Parlement, dominé par les alliés de Jair Bolsonaro, a adopté un texte qui pourrait considérablement réduire sa peine de prison. L’opposition appelle à descendre dans la rue ce dimanche pour défendre l’État de droit.
Les forces politiques de gauche au Brésil ont lancé un appel à la mobilisation nationale. Cet appel fait suite à l’adoption, mercredi dernier, d’un projet de loi par la Chambre des députés. Ce texte, porté par la majorité parlementaire favorable à l’ancien chef de l’État Jair Bolsonaro, ouvre la voie à une réduction substantielle de sa condamnation. L’ancien président purge actuellement une peine de vingt-sept années d’emprisonnement pour des faits liés à une tentative de subversion de l’ordre démocratique.
Le texte législatif doit désormais être examiné par le Sénat, dont la composition politique est plus équilibrée. Même en cas de veto ultérieur du président Luiz Inacio Lula da Silva, la Chambre basse conserve constitutionnellement la possibilité de le surmonter. Face à cette perspective, les opposants au projet ont choisi de porter le débat sur la place publique. Ils invitent la population à se rassembler dimanche dans les grandes métropoles du pays, sous les slogans « Pas d’amnistie » et « Parlement, ennemi du peuple ».
La contestation s’organise notamment sur les réseaux sociaux, où des personnalités influentes ont relayé l’appel. Le chanteur Caetano Veloso a ainsi exhorté ses concitoyens à une nouvelle « protestation musicale », sur le modèle d’un rassemblement qui avait réuni des milliers de personnes en septembre dernier sur la plage de Copacabana. Cette mobilisation avait alors réuni plusieurs icônes de la musique nationale pour s’opposer à tout projet de clémence en faveur de l’ancien dirigeant.
Le camp bolsonariste à la Chambre des députés explore depuis plusieurs mois différents scénarios juridiques pour atténuer la situation judiciaire de son leader. L’option d’une amnistie générale, un temps évoquée, avait été abandonnée à la suite de la forte mobilisation populaire de l’automne dernier. Jair Bolsonaro, président de la République de 2019 à 2022, a été reconnu coupable par la plus haute juridiction du pays d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir de manière illégitime après sa défaite électorale. Il continue de proclamer son innocence, dénonçant une « persécution politique ».
Pour le Parti des travailleurs du président Lula, cette initiative parlementaire est inacceptable. Son président, Edinho Silva, a déclaré dans un message vidéo que le texte revenait à réduire les peines pour « ceux qui ont planifié et tenté de mener un coup contre la démocratie ». Il a appelé à une mobilisation citoyenne pour « protéger ce qui est essentiel à la démocratie ». Des rassemblements sont prévus dans une dizaine de villes, dont Rio de Janeiro, São Paulo et la capitale fédérale Brasilia.
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