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La frontière thaïlando-cambodgienne reste sous tension malgré les appels à la désescalade

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Les combats se poursuivent entre la Thaïlande et le Cambodge, entraînant de nouvelles pertes humaines et des accusations croisées, alors qu’un récent appel diplomatique américain n’a pas abouti à un arrêt effectif des hostilités.

L’armée thaïlandaise a fait état de la mort de quatre de ses soldats ce samedi, portant à quatorze le nombre de ses militaires tués depuis la reprise des affrontements en début de semaine. Ces incidents interviennent dans un contexte de tensions persistantes le long de la frontière commune, où des centaines de milliers de civils ont déjà été contraints de fuir leurs foyers.

Les autorités de Bangkok ont confirmé la continuation de leurs opérations militaires, affirmant répondre à des actions cambodgiennes. Le premier ministre thaïlandais, Anutin Charnvirakul, a précisé que les forces aériennes du pays avaient mené des frappes contre des infrastructures logistiques au Cambodge, en visant notamment deux ponts. L’état-major thaïlandais assure que ces interventions utilisent des armements de précision pour éviter des victimes civiles.

De son côté, Phnom Penh dénonce une escalade des attaques thaïlandaises, qui viseraient désormais des objectifs civils. Le ministère cambodgien de la Défense a accusé l’aviation thaïlandaise d’avoir bombardé plusieurs sites. Le gouvernement cambodgien réaffirme son attachement au règlement pacifique du différend frontalier, un litige historique portant sur des zones abritant d’anciens temples khmers.

Cette nouvelle phase de violence survient après une déclaration du président américain Donald Trump, qui avait annoncé vendredi soir un accord de cessez-le-feu entre les deux capitales. Les propos de l’hôte de la Maison Blanche, saluant une décision de suspendre les tirs, ont été rapidement nuancés par Bangkok. Le premier ministre thaïlandais a indiqué qu’aucun engagement formel en ce sens n’avait été pris lors de l’échange téléphonique.

Les deux pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) avaient pourtant signé un accord de trêve fin octobre, sous médiation américaine. Cet arrangement a été suspendu par la Thaïlande quelques semaines plus tard, suite à un incident impliquant des engins explosifs. Les récents développements illustrent la fragilité des processus de désescalade dans cette région, où des épisodes de conflit armé ont déjà causé des dizaines de morts et d’importants déplacements de population au cours de l’année écoulée.

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