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Économie

La Chine industrielle sous le choc des taxes américaines

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Les usines du Guangdong, poumon économique du pays, ressentent déjà les effets des mesures protectionnistes de Washington, avec des commandes en chute libre.

Dans le sud de la Chine, les ateliers du Guangdong, traditionnellement tournés vers l’export, voient leurs carnets de commandes se réduire comme peau de chagrin. Ces entreprises, spécialisées dans le textile, l’électronique ou l’éclairage LED, subissent de plein fouet les surtaxes douanières imposées par les États-Unis. Certaines atteignent désormais 245 %, rendant les produits chinois bien moins compétitifs sur le marché américain.

Un fabricant de vêtements basé à Canton confie que ses ventes outre-Atlantique, représentant près d’un tiers de son chiffre d’affaires, ont déjà chuté. Les plateformes de e-commerce comme Temu, très dépendantes du marché américain, réduisent même leurs investissements publicitaires aux États-Unis. Face à cette situation, les industriels cherchent à diversifier leurs débouchés, mais reconnaissent qu’aucun marché ne pourra remplacer intégralement celui des États-Unis, tant par son volume que par son pouvoir d’achat.

La Foire de Canton, habituellement très fréquentée par les acheteurs américains, témoigne également de ce recul. Cette année, les participants venus des États-Unis se font rares, et ceux présents évitent soigneusement les questions sur l’impact des tensions commerciales. Pourtant, dans les usines, l’activité reste intense. Les chaînes de production tournent à plein régime, mais l’inquiétude grandit quant à la pérennité de ce modèle.

Les experts soulignent que cette guerre commerciale pourrait aussi se retourner contre l’économie américaine, en alimentant l’inflation locale. En Chine, en revanche, l’impact sur les consommateurs semble limité, la majorité des produits étant fabriqués localement. Pour les industriels du Guangdong, l’enjeu est désormais de s’adapter à ce nouveau paysage économique, quitte à se tourner vers d’autres horizons. Mais une chose est sûre : le temps où l’Amérique absorbait sans compter les exportations chinoises semble révolu.

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