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Julien Cohen, du piano classique aux superproductions numériques

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Le pianiste français a métamorphosé son approche artistique, troquant l’improvisation spontanée pour des mises en scène spectaculaires qui captivent des centaines de millions d’internautes.

La transformation artistique de Julien Cohen illustre une évolution notable dans la diffusion de la musique classique. Ce diplômé du Conservatoire de Paris, âgé de trente-deux ans, a radicalement modifié sa stratégie créative. Sa reprise de Bohemian Rhapsody, interprétée cet été sur une place parisienne, a mobilisé des dizaines d’artistes et de techniciens dans une production soigneusement chorégraphiée pour les plateformes numériques. Des chanteurs surgissant aux fenêtres, un jeune prodige reproduisant le solo de guitare légendaire, et des passants saisis par l’émotion, chaque élément était conçu pour optimiser l’impact visuel.

Le musicien a personnellement financé les cinquante mille euros nécessaires à cette première flashmob, un investissement qui s’est révélé judicieux avec plus de vingt millions de vues sur YouTube et plusieurs centaines de millions d’autres sur les réseaux sociaux. Fort de ce succès, il a récemment orchestré une production d’envergure supérieure, réunissant cent musiciens et cent cinquante techniciens sur l’avenue menant à la place de la Concorde, pour un budget avoisinant les trois cent mille euros, cette fois soutenu par des partenaires.

Cette évolution vers le spectaculaire s’inscrit dans une tendance plus large observable chez les créateurs de contenu français, où des budgets conséquents sont désormais alloués à des productions audiovisuelles ambitieuses. La démarche de Julien Cohen se distingue cependant dans le paysage musical classique, traditionnellement moins investi dans ce type de réalisations. Chaque détail est méticuleusement préparé, certaines parties musicales étant préenregistrées et plusieurs prises étant nécessaires pour parvenir au montage optimal.

Le résultat parle de lui-même. Le dernier extrait mis en ligne a atteint neuf millions de vues en quelques heures seulement. Le pianiste explique cette approche par sa formation classique, où des milliers d’heures de travail doivent produire une impression de fluidité et de naturel. Il poursuit ainsi, à travers ces productions numériques, l’objectif qui animait déjà ses récitals traditionnels, créer une expérience émotionnelle intense pour son public, qu’il soit présent dans une salle de concert ou derrière un écran.

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