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Société

Jour J pour la réouverture des discothèques mais la plupart resteront fermées

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Tests lumières, rangement, nettoyage… Les professionnels de la nuit se préparent à rouvrir vendredi soir les discothèques après environ 16 mois de fermeture, mais le strict protocole sanitaire imposé par le gouvernement a finalement dissuadé la plupart de reprendre leur activité.

A Paris, dans la salle encore vide du Sacré, qui pourra accueillir jusqu’à 300 personnes, soit 75% de sa capacité habituelle, les murs s’illuminent de couleurs. Des confettis sont tombés des miroirs rétractables au plafond. « Ceux-là, ils doivent avoir un an et demi », observe Martin Munier, gérant et directeur artistique du club dans le 2e arrondissement.

Depuis le 21 juin, date à laquelle le gouvernement a annoncé la prochaine réouverture des discothèques, il a rebranché certaines machines, et prévu la liste des artistes qui défileront dans sa boîte les prochains week-ends. Quelques poubelles et cartons traînent encore près du dancefloor et du bar, décoré façon boule à facettes.

« Même si on doit terminer cinq minutes avant l’ouverture, on sera prêt », promet Martin Munier.

« C’est un soulagement de pouvoir rouvrir, même si ce n’est pas tout de suite avec une activité à 100% », soutient-il, alors que les patrons de clubs réclamaient avec insistance depuis plusieurs mois leur réouverture.

Pour entrer, Covid oblige, il faudra se munir d’un pass sanitaire: preuve de vaccination complète depuis au moins 14 jours, test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures, ou preuve d’une contamination au Covid entre six mois et quinze jours plus tôt. Le masque sera fortement recommandé, mais pas obligatoire pour les clients.

Au Sacré, une tente sera installée de l’autre côté de la rue, pour tester les clients de dernière minute. Un partenariat astucieux avec la pharmacie du coin, qui permettra au test d’être remboursé par l’Assurance-Maladie.

Pour les professionnels de la nuit, ces « barnums » de tests Covid, non-obligatoires, sont l’une des seules solutions pour faciliter l’entrée en boîte, alors que seulement 21% des 18-29 ans, leur cible privilégiée, est complètement vaccinée.

Afin de favoriser cette vaccination, à Nantes, le groupe propriétaire de quatre discothèques a même annoncé qu’il offrirait l’entrée aux 18-25 ans « ayant effectué au moins une dose ».

Une concurrence des bars ?

La réouverture des discothèques a d’ailleurs suscité des critiques, car les lieux en intérieur sont particulièrement à risque pour le Covid, qui se transmet notamment par les particules aériennes invisibles produites par la parole ou les cris des personnes infectées.

La Catalogne, qui avait rouvert ses discothèques le 21 juin dernier, vient d’ailleurs de les fermer à nouveau à cause d’une flambée épidémique.

« Le pass sanitaire, on n’est pas contre », soutient Patrick Malvaës, président du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL). Mais il craint que les gens ne préfèrent les bars et restaurants « à ambiance musicale », qui ne sont pas soumis aux mêmes contraintes.

Malgré l’impatience du secteur, certains patrons ont finalement fait le choix… d’attendre la rentrée pour rouvrir, estimant que la fréquentation se concentrerait surtout sur les stations balnéaires et les lieux de vacances.

« Sans touristes étrangers dans les grandes métropoles et avec toutes les contraintes, ils ont plutôt dans l’idée de rouvrir en septembre », explique Aurélien Dubois, président de la Chambre syndicale des lieux musicaux, festifs et nocturnes.

Pour Patrick Malvaës, « les trois quarts des boîtes de nuit » ne vont pas reprendre leur activité.

Exemple à Toulouse, où seulement huit établissements pourraient rouvrir ce week-end, sur une quarantaine, selon Philippe Belot, patron de club et vice-président de l’Umih de Haute-Garonne, « sachant qu’on est sur une grande ville, et dès qu’on s’éloigne, il y a zéro ouverture ».

L’Ubu Club est l’un de ceux qui resteront fermés.

« En plus c’est les vacances, c’est la période où on travaille le moins, je n’ai pas envie de prendre le risque de rouvrir et de perdre les aides », dit son patron, Julien Lepreux.

Les discothèques ouvertes basculeront en effet vers une sortie progressive des aides, mais elles continueront à bénéficier du dispositif pour les coûts fixes. Celles qui resteront fermées verront leurs aides maintenues.

Société

Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une « contre-cérémonie » pour les plus pauvres

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Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une "contre-cérémonie" pour les plus pauvres

Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées jeudi en fin de journée à Paris, à l’appel de 72 organisations, pour dénoncer les « conséquences sociales » sur « les plus précaires » des Jeux olympiques qui s’ouvrent vendredi soir.

À la veille de l’ouverture officielle des Jeux olympiques de Paris 2024, environ 300 personnes se sont réunies place de la République pour protester contre les effets néfastes de l’événement sur les populations les plus vulnérables. Sous la banderole « JO de l’exclusion: 12.500 personnes expulsées – le revers de la médaille – #nettoyage social », les manifestants, issus de diverses organisations telles que Solidaires, Saccage2024, Attac France et Youth for Climate, ont exprimé leur mécontentement.

Arthur, membre de Saccage2024, a critiqué les JO en déclarant qu’ils ne profitent ni aux habitants ni aux travailleurs, mais uniquement aux promoteurs et sponsors. Nicolas, militant de Greenpeace, a dénoncé l’ignorance des crises écologique et sociale par les organisateurs, pointant du doigt Coca Cola comme étant le plus grand pollueur plastique mondial.

Le syndicat Solidaires a également publié un communiqué fustigeant la surexploitation des travailleurs, l’abus de bénévolat, les menaces contre le droit de grève, la destruction de l’environnement et la perte de logements, obligeant les personnes sans-abri à se déplacer.

Les associations présentes ont également souligné l’augmentation des démantèlements de campements illégaux peuplés majoritairement de migrants autour de Paris à l’approche des Jeux. Ginevra Caterino, coordinatrice de Watizat, a alerté sur l’impact négatif de ces expulsions sur la santé mentale des personnes concernées.

Le collectif Le Revers de la médaille a dénoncé un « sprint final du nettoyage social » avant la cérémonie d’ouverture des Jeux, prévue vendredi après-midi. Yann Manzi, fondateur d’Utopia 56, a réclamé que les fonds dépensés pour des projets comme le nettoyage de la Seine soient redirigés vers l’hébergement des plus vulnérables.

En parallèle, des manifestations sur la place de la République ont également abordé des questions politiques, avec des slogans contre la complicité de Macron avec Israël et des contre-manifestations dénonçant l’antisémitisme.

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Économie

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre

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EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d'euros, une hausse de 21% au premier semestre

EDF a amélioré son bénéfice net de 21% à 7 milliards d’euros au premier semestre, fort du redressement de la production nucléaire et hydraulique, mais s’attend à ce que la baisse des prix de l’électricité sur les marchés pèse sur ses résultats à la fin de l’année.

EDF a enregistré une hausse record de 21% de son bénéfice net, atteignant 7 milliards d’euros au premier semestre. Cette performance est attribuée à l’augmentation de la production nucléaire et hydraulique, signe des efforts importants des équipes d’EDF pour restaurer une production électrique élevée, selon le PDG Luc Rémont.

En France, la production nucléaire a progressé de 19,4 térawattheures (TWh) pour atteindre 177,4 TWh. EDF prévoit que la production nucléaire en 2024 atteindra le haut de la fourchette estimée de 315-345 TWh, et confirme les prévisions pour 2025 et 2026 à 335-365 TWh.

Le groupe a surmonté une année difficile en 2022, marquée par des problèmes de corrosion dans ses centrales et une baisse de production nucléaire, clôturant 2023 avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros. En 2022, EDF avait été contraint de vendre de l’électricité à prix réduit à ses concurrents, ce qui l’avait empêché de profiter de la hausse des prix. Cette restriction n’a pas été reconduite en 2023, permettant à EDF de tirer parti des prix élevés de l’électricité.

Cependant, la tendance s’inverse avec une baisse rapide des prix sur les marchés, ce qui devrait affecter négativement la rentabilité d’EDF au second semestre 2024. Le groupe anticipe un recul significatif de l’Ebitda par rapport à l’année précédente, en raison de cette baisse des prix. Luc Rémont a souligné la nécessité pour EDF d’anticiper cette baisse en mettant en œuvre des mesures de transformation et de performance économique pour maintenir une capacité de financement suffisante pour les investissements dans la transition énergétique.

EDF, toujours lourdement endetté à hauteur de 54,2 milliards d’euros, doit gérer des défis industriels et financiers majeurs, nécessitant environ 25 milliards d’euros d’investissements annuels. En plus de la gestion de son parc vieillissant, EDF doit financer la construction de nouveaux réacteurs, l’essor de sa production éolienne et solaire, et a récemment inscrit une provision de 3,3 milliards d’euros pour l’entreposage des combustibles usés.

Le groupe met actuellement la dernière touche aux opérations de démarrage de son réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville, avec une première réaction nucléaire imminente et une connexion au réseau prévue quelques semaines après. EDF mise sur son plan « Ambitions 2035 » pour accompagner les clients dans la réduction de leur empreinte carbone, produire plus d’électricité décarbonée, développer les réseaux et accélérer sur les solutions de flexibilité pour répondre aux besoins du système électrique.

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France

La SNCF victime d’une « attaque massive » sur son réseau, le trafic fortement perturbé

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La SNCF victime d’une "attaque massive" sur son réseau, le trafic fortement perturbé

La circulation des TGV est particulièrement perturbée, notamment à Paris. Cela serait dû à « plusieurs actes de malveillance concomitants », rapporte la SNCF, dont des incendies à proximité des lignes à grande vitesse. Selon le PDG de la SNCF, 800 000 personnes sont affectées par ces sabotages.

À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le trafic ferroviaire à Paris connaît de fortes perturbations. La nuit précédente, plusieurs actes de vandalisme ont ciblé les lignes à grande vitesse (LGV) Atlantique, Nord et Est, causant des incendies volontaires et des coupures de câbles. La SNCF a précisé que ses équipes sont déjà mobilisées pour effectuer les réparations nécessaires.

Les perturbations ont principalement touché la gare Montparnasse, où un incendie à Courtalain (Eure-et-Loir) a entraîné des retards sur les trains à destination de Toulouse, Hendaye, Brest et Quimper. Le service vers la Bretagne et le Pays de la Loire est réduit à trois trains par heure et par sens, tandis que l’Aquitaine n’en compte que deux. À la gare du Nord, un train Paris-Lille a été annulé, et les trains Eurostar ont accumulé une heure de retard. La gare de l’Est a également été impactée, avec des retards de 1h30 pour les destinations vers Strasbourg, Nancy et Metz.

Face à ces difficultés, la SNCF a recommandé aux voyageurs de reporter leurs déplacements et a assuré que tous les billets seraient échangeables et remboursables. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné ces actes de sabotage, les qualifiant de « consternants » et soulignant que « jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France ». Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a estimé que 800 000 clients étaient touchés par ces incidents. Gabriel Attal, sur Twitter, a également condamné ces actes et exprimé sa solidarité avec les voyageurs affectés.

Ces actes de malveillance surviennent à un moment critique, perturbant non seulement le trafic ferroviaire, mais aussi l’esprit de célébration et de rassemblement des Jeux olympiques. Les autorités et la SNCF travaillent sans relâche pour rétablir le service normal et assurer la sécurité des voyageurs.

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