Monde
Jared Kushner, l’influence discrète et les affaires opaques de la Maison Blanche
Sans portefeuille officiel, le gendre de l’ancien président américain occupe une place centrale dans les arcanes du pouvoir et du monde des affaires, suscitant des interrogations sur la porosité entre ses rôles.
Au sein de l’administration Trump, une figure demeure aussi influente qu’énigmatique. Jared Kushner, époux d’Ivanka Trump, opère comme un conseiller informel mais omniprésent, pilotant des dossiers diplomatiques sensibles tout en développant un empire financier considérable. Cette dualité alimente un débat récurrent sur la séparation entre intérêts privés et missions publiques.
Le président lui a confié des responsabilités majeures, notamment dans les pourparlers visant à mettre fin aux hostilités à Gaza et en Ukraine. Cette fonction de négociateur de l’ombre s’appuie sur l’expérience acquise lors du premier mandat, où il avait contribué à la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes, les fameux accords d’Abraham. Ses liens solides avec les monarchies du Golfe, forgés à cette époque, en font un interlocuteur privilégié.
Parallèlement à ces activités, l’homme d’affaires a bâti une fortune personnelle. Après la défaite électorale de 2020, il a fondé Affinity Partners, un fonds d’investissement dont les capitaux proviennent en grande partie d’États du Golfe, comme l’Arabie saoudite et le Qatar. Cette structure a récemment acquis le géant du jeu vidéo Electronic Arts et s’est positionnée dans la bataille pour le rachat de Warner Bros Discovery. Une telle implication place indirectement l’entourage présidentiel aux portes de groupes médiatiques majeurs, dont CNN.
Les montants en jeu sont colossaux. Affinity Partners gère désormais plus de cinq milliards de dollars. Une commission sénatoriale avait ouvert une enquête sur ses pratiques financières, pointant des commissions perçues auprès de gouvernements étrangers sans retour sur investissement clair pour ces derniers. La porte-parole de la Maison Blanche a qualifié les questions sur d’éventuels conflits d’intérêts de « méprisables », soulignant que M. Kushner agissait bénévolement et apportait une expertise précieuse.
L’intéressé défend cette imbrication des sphères. Il affirme que ce que certains perçoivent comme des conflits constitue en réalité un capital de relations et d’expérience. Son dernier déplacement à Moscou pour rencontrer le président Vladimir Poutine, aux côtés de l’envoyé spécial Steve Witkoff, illustre cette porosité. Le Kremlin a salué l’utilité de ses contributions.
Cette situation place Jared Kushner dans une position singulière. Il incarne à la fois un pilier discret de la diplomatie présidentielle et un acteur ambitieux de la finance internationale, naviguant avec aisance entre le pouvoir politique et les affaires, au risque de brouiller les frontières traditionnelles.
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