Monde
Israël accusé de saboter les pourparlers sur Gaza par une attaque au Qatar
L’émir qatari a dénoncé une opération israélienne visant délibérément à compromettre les négociations, lors d’un sommet arabo-musulman extraordinaire convoqué en réponse à cette frappe sans précédent sur son territoire.
Les autorités qataries ont formellement accusé Israël d’avoir orchestré des frappes ciblées contre des membres du Hamas à Doha dans le but explicite de faire échouer les discussions relatives à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Cette déclaration intervient lors de l’ouverture d’une réunion conjointe de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique, organisée en urgence suite à cette opération militaire inédite sur le sol qatari.
L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a affirmé que cibler délibérément des interlocuteurs avec lesquels on négocie équivaut à une volonté délibérée de torpiller le processus diplomatique. Il a estimé que de telles actions transforment les pourparlers en une simple extension du conflit armé. Le dirigeant qatari a également mis en garde contre ce qu’il a qualifié d’illusion dangereuse du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu concernant une sphère d’influence israélienne dans la région.
Plusieurs chefs d’État et de gouvernement arabes et musulmans ont participé à ce sommet exceptionnel, dont les présidents palestinien, turc, iranien et égyptien, ainsi que des représentants de haut niveau de l’Irak, du Pakistan, de la Jordanie et de l’Arabie saoudite. Le projet de déclaration finale, consulté par nos services, condamne fermement l’attaque israélienne et met en lumière ses conséquences potentiellement déstabilisatrices pour les efforts de normalisation entre Israël et les pays arabes.
Le texte dénonce également les pratiques israéliennes qu’il qualifie de génocidaires, ainsi que le blocus et la colonisation, présentés comme autant d’obstacles à une paix durable. Il souligne la nécessité d’une sécurité collective face aux défis communs. Le président iranien a pour sa part appelé à une rupture des relations avec ce qu’il a nommé le régime factice israélien.
Cette frappe, qui a coûté la vie à cinq membres du Hamas et à un agent des forces de sécurité qataries, a provoqué une vague de condamnations internationales, y compris de la part des monarchies du Golfe, pourtant alliées traditionnelles des États-Unis. Washington lui-même a exprimé sa désapprobation, tout en maintenant son soutien au rôle médiateur du Qatar.
Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a annoncé une réunion d’urgence pour examiner cette affaire, tandis qu’un sommet extraordinaire du Conseil de coopération du Golfe se tient parallèlement à Doha. Des observateurs régionaux appellent désormais à des actions concrètes plutôt qu’à de simples déclarations, estimant que la rhétorique a montré ses limites face à l’escalade persistante.
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