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Inde: 65 personnes toujours disparues et au moins 55 morts après le passage du cyclone Tauktae

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La Marine indienne a retrouvé mercredi 22 corps et poursuivaient les recherches de 65 personnes disparues en mer dans l’ouest de l’Inde balayée par le cyclone Tauktae, ajoutant davantage encore aux souffrances d’un pays chaque jour un peu plus endeuillé par le Covid-19.

Selon le ministère de la Défense, mercredi, les navires de la Marine ont porté secours à plus de 600 personnes sur des installations pétrolières offshore battues par une mer si démontée que les opérations pour les embarquer à bord des radeaux de sauvetage ont été particulièrement périlleuses.

En revanche, 22 corps ont été retrouvés, portant le bilan provisoire du passage de Tauktae à 55 morts. Les avions et des hélicoptères poursuivaient les recherches de 65 ouvriers disparus dans le naufrage d’un navire de soutien.

Les personnes d’ores et déjà sauves ont bien encore « de l’espoir dans les yeux mais elles sont assurément en détresse (…) elles ont été malmenées par la mer pendant plusieurs heures », a déclaré M.K. Jha, chef du commandement occidental de la Marine indienne sur la chaîne d’information NDTV.

Plus de 15% de la production annuelle totale de sel de l’État du Gujarat – premier producteur de l’Inde – ont été perdus dans les inondations, a indiqué à l’AFP l’Association indienne des fabricants de sel.

Avant même de toucher terre au Gujarat, le cyclone avec des rafales atteignant 185 kilomètres/heure et des pluies diluviennes, a causé la mort d’une vingtaine de personnes dans l’ouest et le sud de l’Inde.

Tribut de la faune

Plus de 16.500 maisons ont été endommagées, 40.000 arbres arrachés.

La faune n’a pas été épargnée. Au moins une dizaine d’antilopes cervicapres, espèce menacée en Inde, ainsi qu’un grand nombre d’oiseaux, dont des aigrettes et des hérons, sont morts, a indiqué à l’AFP Shyamal Tikadar, directeur de conservation de la nature du Gujarat.

Le conservateur en chef des forêts, D.T. Vasavada a annoncé que son département dresserait un état de la faune affectée une fois les pistes déblayées.

Le Premier ministre Narendra Modi, originaire du Gujurat, a annoncé sur Twitter un état des dommages subis et que son gouvernement « travaillait en étroite collaboration avec tous les États touchés par le cyclone ».

La tempête tropicale, la plus puissante à frapper la région depuis des décennies, a fait des victimes dans les Etats du Kerala, de Goa, du Maharashtra et du Gujarat.

« Je n’avais jamais vu de cyclone aussi dévastateur à Bombay », témoigne Anand Shinde, un habitant de la mégalopole du Maharashtra, « les gens ont subi beaucoup de dégâts, ils vont devoir se battre pour s’en sortir. »

Au « pire moment »

« Après des semaines de chaos et de pertes humaines dévastatrices causées par le Covid-19, cela ne pouvait pas se produire à un pire moment », a souligné Santanu Chakraborty, de l’organisation caritative Save the Children.

« Des milliers d’enfants et leurs familles ont perdu leurs maisons et leurs moyens de subsistance, et les dommages causés aux routes et aux infrastructures vont mettre un peu plus sous pression les administrations locales qui ont déjà du mal à surmonter les conséquences de la pandémie », a-t-il ajouté.

Tauktae a frappé l’Inde à l’heure où le pays affronte une deuxième vague de Covid-19 d’une grande violence. Les hôpitaux sont saturés, les personnels soignants à bout de force, l’oxygène et les médicaments manquent.

Le pays de 1,3 milliard d’habitants a signalé mercredi 4.529 décès dus au virus, marquant un nouveau record, et 267.334 nouvelles contaminations en 24 heures, portant le bilan total à plus de 25 millions de cas et 283.248 décès.

En mai dernier, plus de 110 personnes sont mortes après que le « super cyclone » Amphan a ravagé l’est de l’Inde et le Bangladesh dans la baie du Bengale.

Selon des experts, la mer d’Arabie connaît davantage de cyclones violents que par le passé, imputables au réchauffement climatique.

« La mer d’Arabie est l’un des bassins qui se réchauffent le plus rapidement parmi les océans du monde », a déclaré à l’AFP Roxy Mathew Koll, de l’Institut indien de météorologie tropicale.

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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