La situation humanitaire devient catastrophique dans l’enclave palestinienne, où les réserves alimentaires sont désormais épuisées après le blocage israélien des livraisons d’aide.
Le Programme alimentaire mondial des Nations unies a tiré la sonnette d’alarme ce vendredi, annonçant l’épuisement complet de ses stocks dans la bande de Gaza. Les derniers colis ont été distribués aux cuisines communautaires qui servent des repas chauds aux populations déplacées, mais ces structures risquent de fermer leurs portes d’ici quelques jours par manque de vivres.
Cette pénurie survient dans un contexte de blocus total imposé par Israël depuis début mars, officiellement pour faire pression sur le Hamas afin qu’il libère les otages capturés lors des attaques du 7 octobre. Bien qu’une trêve de deux mois ait été rompue le 18 mars, les bombardements israéliens se sont intensifiés, causant de nouvelles victimes civiles. Ce matin encore, douze personnes ont péri sous les frappes, dont une famille entière réfugiée dans une tente à Khan Younès.
Les opérations militaires se concentrent particulièrement sur Jabalia, présentée comme un bastion du Hamas. Les raids aériens des dernières heures y ont fait plus de trente morts, selon les secouristes palestiniens. Les autorités israéliennes justifient ces attaques en affirmant viser des infrastructures terroristes, mais les bilans humains, majoritairement civils, suscitent l’indignation internationale.
Alors que les tensions persistent, le chef d’état-major israélien a menacé d’étendre les opérations si les otages ne sont pas libérés. Cette escalade intervient alors que les États-Unis réaffirment leur soutien à Tel Aviv, comme en témoigne la récente rencontre entre un général américain et le ministre israélien de la Défense.
Le conflit, qui dure depuis plus d’un an et demi, a déjà coûté la vie à plus de 51 000 Palestiniens selon les sources locales, tandis que le bilan israélien s’élève à 1 218 morts. Avec l’arrêt des livraisons humanitaires et la reprise des combats, la crise alimentaire menace désormais des centaines de milliers de civils pris au piège dans l’enclave assiégée.