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Free-parties en danger : des milliers de manifestants dansent contre la répression

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Des cortèges musicaux ont envahi les rues françaises pour défendre le droit à la fête libre, face à un projet de loi jugé liberticide.

Plus de 20 000 personnes ont investi les rues d’une vingtaine de villes françaises ce week-end, transformant les manifestations en véritables fêtes itinérantes. Baptisées « Manifestives », ces parades musicales réunissant des camions-son et des danseurs visaient à protester contre un texte législatif prévoyant des peines de prison pour les organisateurs de free-parties. Les cortèges les plus imposants ont rassemblé près de 5 000 participants à Paris, 3 100 à Bordeaux et 2 000 à Nantes, où des banderoles proclamaient : « On va faire péter le son face à la répression ».

Ces rassemblements festifs, souvent organisés en pleine nature sans autorisation, représentent bien plus qu’une simple soirée pour leurs adeptes. « C’est une question de liberté et de partage », explique un jeune Marseillais, dénonçant une criminalisation excessive. Les pancartes brandies reflétaient cette philosophie : « La teuf ne vole pas les fonds publics », « Laissez-nous vivre libres », ou encore des références humoristiques à Dalida avec « Laissez-moi danser ».

Le projet de loi en cause, porté par des députés de la majorité, entend durcir les sanctions contre ces événements, qualifiés de sources de « dérapages ». Outre des amendes pour les participants, il prévoit jusqu’à six mois d’emprisonnement pour toute implication dans l’organisation, y compris pour l’installation de stands ou de systèmes audio. Une mesure perçue comme disproportionnée par les défenseurs de la culture free-party, qui déplorent la confiscation systématique du matériel.

À Lille, une étudiante en médecine résume l’ambivalence du mouvement : « Nous comprenons les nuisances, mais la prison pour une fête dans un champ, c’est absurde. » La mobilisation fait écho à une précédente manifestation à Montpellier, où 1 500 personnes avaient dansé contre l’interdiction des raves dans l’Hérault. Entre revendication artistique et combat pour les libertés, le mouvement entend faire résonner ses platines bien au-delà des champs.

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