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France

Emmanuel Macron adresse des vœux optimistes pour 2023 et prône « l’impératif d’unité de la nation »

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Emmanuel Macron : "Écraser la Russie, cela n'a jamais été la position de la France et cela ne le sera jamais"

Dans son allocution télévisée ce 31 décembre, le président de la République a notamment affirmé que « 2023 sera l’année de la réforme des retraites ».

C’est la sixième fois que le président de la République, Emmanuel Macron adresse à la nation ses vœux pour l’année à venir. Après un an marqué par sa réélection historique à la tête de l’État et la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février dernier, le chef de l’État, assis devant une bibliothèque basse, a usé d’un ton solennel dans cette allocution de près de vingt minutes.

Dans une première anaphore reprenant son slogan de campagne « Avec vous », il a inclus en premier lieu les « soldats, forces armées, policiers et gendarmes », signe que la situation est grave, notamment sur le plan extérieur. C’est d’ailleurs à « nos amis Ukrainiens » que le président a conclu ses vœux pour leur dire, « en notre nom à tous » : « Nous vous respectons et nous vous admirons. »

La réforme des retraites, horizon de 2023

Lors de cette intervention télévisée, le président a passé beaucoup de temps sur la situation intérieure, et notamment sur la réforme des retraites, pilier du programme de son second mandat, qu’il entend mettre en application dès 2023. Après une série de consultations cet automne, le gouvernement dévoilera le 10 janvier ce projet de réforme potentiellement explosive. « 2023 sera l’année de la réforme des retraites », a confirmé Emmanuel Macron qui la justifie cette fois pour « équilibrer le système », et non plus pour financer d’autres projets comme la transition écologique, l’école ou la santé évoqués en début d’année.

« Il nous faut travailler davantage », a insisté le président, prenant presque la place d’un Premier ministre, et se voulant rassurant sur les « carrières longues, hachées » ou pénibles qu’il entend prendre en compte. L’objectif est de « transmettre à nos enfants un modèle social juste et solide parce qu’il sera crédible et financé dans la durée ».

Comme dans un discours de politique générale, le président de la République a loué son bilan : « Nous avons contenu l’inflation et porté le chômage à son plus bas depuis 15 ans. » « Nous avons continué à créer des emplois et des emplois de qualité », s’est-il encore félicité, avant de placer son action sous le signe de l’Europe, « qui nous a permis de créer un bloc uni face à la Russie et de trouver à la dimension du continent les réponses aux défis du siècle ».

Immigration, énergie, industrie…

Ces défis, il les a énumérés, sans toutefois entrer dans le détail avec une nouvelle anaphore : « Par notre travail et notre engagement. » À l’aide de cette phrase et de ces deux piliers, il entend ainsi rénover durablement l’école et l’hôpital, ses deux priorités en immenses difficultés, et sans jamais augmenter ni la dette, ni les impôts, conformément à son logiciel politique. L’industrialisation et l’indépendance du pays étant citées comme autres enjeux de son second mandat.

Il a bien sûr parlé de la crise énergétique et de l’inflation, promettant « à nos artisans, boulangers, industriels » des « aides adaptées dès demain pour que la pérennité de nos emplois et la compétitivé soient assurées ». À propos d’éventuelles coupures de courant, le président affirme qu’elles sont évitables grâce aux efforts de chacun.

« Je nous souhaite, par notre travail et notre engagement, d’œuvrer à construire une France plus forte et plus juste », a-t-il résumé, visant notamment à « renforcer nos forces armées et la justice », ainsi que les services publics. Alors qu’un texte sur l’immigration porté par les ministres Gérald Darmanin et Olivier Dussopt, à l’Intérieur et au Travail est attendu en janvier, le chef de l’État en a dit un mot en ces termes : « Nous lutterons contre les trafics, l’immigration illégale, tout en restant fidèles à nos valeurs. Intégrons mieux, protégeons les combattants de la liberté mais gardons le contrôle de nos frontières de l’unité de la nation. »

Autre « bataille que nous devons gagner », la transition écologique dont il attend « résolution et méthode ». Il a cité, toujours dans un esprit de politique générale, la « loi sur le nucléaire qui marquera le lancement de nouvelles centrales sur le territoire ».

« Soyons fiers »

Le président s’est voulu résolument optimiste, malgré la « rude époque » traversée par le pays et alors qu’un « nouveau chapitre » reste à « affronter ». Il s’est félicité du « rayonnement culturel, scientifique et sportif », citant « deux prix Nobel », mais pas la Coupe du Monde qui lui a valu des critiques en récupération politique. « De ces moments de création et de sport, de tout cela, soyons fiers », a-t-il intimé, toujours assis. « Il nous faut nous munir de cette fierté et de cette confiance pour aborder l’année qui vient », propose-t-il.

Avant cette allocution télévisée, le chef de l’État a passé quelques jours au Fort de Brégançon, la résidence présidentielle de la Côte d’Azur. Dans le but, de « préparer la rentrée ». Une rentrée qui s’annonce périlleuse, tant sur le plan social que politique. Et qui sera marquée par l’inflation qui n’est pas près de s’arrêter, selon le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Dès demain, 1er janvier, les aides au carburant pour tous s’arrêteront à la pompe, pour être remplacées par un chèque de 100 euros pour les travailleurs les plus modestes

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Économie

Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

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Ryanair menace d'arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.

Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.

Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.

Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.

La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.

Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.

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France

Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

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Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.

Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.

Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.

Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.

L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.

Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.

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Économie

Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France

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Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France

Après Michelin, le géant ArcelorMittal annonce la possible cessation d’activité de ses centres de Reims et Denain, menaçant 130 emplois.

La sidérurgie française fait face à un nouveau coup dur avec l’annonce d’ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, qui envisage la fermeture de deux de ses sites en France. Cette décision, motivée par une baisse significative de la demande dans les secteurs de l’industrie et de l’automobile, pourrait entraîner la suppression de 130 emplois, principalement à Reims et à Denain.

Le 19 novembre 2024, lors d’une réunion avec le Comité Social et Économique (CSE), ArcelorMittal Centres de Services a présenté un projet de réorganisation et d’adaptation de ses capacités de production. Cette réorganisation inclut potentiellement la cessation d’activité des sites de Reims et de Denain. La direction a expliqué que cette mesure était rendue nécessaire par une « forte baisse d’activité chez ses clients de l’industrie et de l’automobile », soulignant que cette situation s’était aggravée ces derniers mois.

Les répercussions sociales de cette annonce sont immédiates et profondes. Environ 100 emplois seraient menacés à Reims et 30 à Denain. David Blaise, délégué syndical central CGT, et Xavier Le Coq, coordinateur CFE-CGC, ont exprimé leur inquiétude face à cette situation, pointant du doigt une gestion de crise qui, selon eux, ne prévoit pas suffisamment de solutions alternatives. Blaise critique notamment l’absence d’anticipation de la part de la direction, déplorant que « rien n’a été anticipé » pour faire face à la crise de l’automobile.

ArcelorMittal prévoit des négociations avec les syndicats pour discuter des mesures sociales visant à atténuer l’impact sur l’emploi. Cependant, les réactions sont vives : le site de Denain s’est mis en grève immédiatement, et des actions sont prévues sur l’ensemble des sites d’ArcelorMittal en France pour les prochains jours. Ces mouvements de protestation reflètent une frustration croissante parmi les salariés, encore marqués par la fermeture des hauts fourneaux de Florange en 2012.

Le contexte économique actuel, marqué par une réduction des ventes dans l’automobile, a déjà conduit Michelin à annoncer la fermeture de ses usines de Vannes et Cholet, affectant 1.254 emplois. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a reconnu que d’autres annonces de fermetures pourraient suivre, soulignant néanmoins la nécessité de soutenir les secteurs industriels en croissance.

Cette situation illustre une crise plus large au sein de l’industrie manufacturière européenne, particulièrement dans l’automobile où 32.000 suppressions de postes ont été annoncées au premier semestre chez les équipementiers. La question de la diversification et de l’adaptation des entreprises à un marché en mutation est désormais plus que jamais d’actualité.

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