Économie
Économie : Les marchés mondiaux inquiets d’un possible embargo sur le pétrole russe

Un possible embargo occidental sur le pétrole russe faisait de nouveau flamber les prix de l’or noir lundi, tandis que les marchés boursiers craignent une inflation tenace et un ralentissement économique.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a frôlé les 140 dollars dimanche soir, proche de son record absolu de 147,50 dollars datant de juillet 2008.
Après des replis de plus de 4% en début de journée, les Bourses européennes réduisaient leurs pertes, rassurées par un nouveau round de négociations entre la Russie et l’Ukraine. Vers 12H30 GMT, Francfort lâchait 1,31%, Paris 0,86%, Milan 0,24% et Londres 0,43%.
A New York, les contrats à terme des trois principaux indices perdaient autour de 0,6%.
Les places asiatiques ont aussi perdu entre 2% à 3%.
À l’inverse, les valeurs refuge sont recherchées : le prix de l’or a dépassé les 2.000 dollars l’once, une première depuis août 2020, et s’échangeait 1.985 dollars l’once (+0,73%) vers 12H30 GMT. Le dollar gagnait 0,45% face à l’euro.
Face à l’aggravation de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis envisagent d’interdire les importations de pétrole russe. Une possibilité en discussion avec l’Union européenne. L’Allemagne s’oppose pour sa part à un embargo sur gaz, pétrole et charbon russes.
« La menace de sanctions a déjà fait disparaître du marché mondial la quasi-totalité du pétrole russe, soit 7% de l’offre mondiale », souligne Jochen Stanzl, pour CMC Market.
Des sanctions sur les exportations de pétrole russe auraient un effet « ricochet sur les économies » européennes, « diminuant l’offre sur le marché mondial, augmentant les prix pour les industries et rendant encore plus douloureuse la hausse du coût de la vie », détaille Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Le Fonds monétaire international (FMI) a de son côté prévenu que les sanctions contre la Russie auraient un « impact substantiel » sur l’économie mondiale et des effets « collatéraux pour d’autres pays ».
Vers 12H35 GMT, le baril de pétrole WTI américain bondissait de 6,34% à 123 dollars et le prix du baril de Brent de la mer du Nord s’envolait de 5,60% à 124,73 dollars.
Le prix du contrat de gaz européen de référence bondissait également de 50%, et a touché un nouveau record à 345 euros le mégawattheure.
Casse-tête des banques centrales
Les prix des métaux continuaient de monter : l’aluminium a dépassé pour la première fois la barre des 4.000 dollars la tonne. Le cuivre et le palladium ont touché de nouveaux plus hauts historiques.
Le blé meunier montait aussi de plus de 13% pour atteindre 446 euros la tonne sur le marché européen.
Le risque de ralentissement économique et de forte inflation constituent un « cocktail toxique » et « un énorme problème » pour les « banques centrales », assure Michael Hewson, de CMC Markets. A commencer par la Banque centrale européenne (BCE) qui se réunira jeudi.
Selon Vincent Boy, analyste d’IG France, la BCE pourrait se montrer plus dure concernant sa politique monétaire « afin de contrer l’inflation, mais également d’endiguer la chute de l’euro face au dollar ».
La monnaie unique a en effet chuté temporairement de 1% face au dollar. Vers 12H30 GMT, elle s’échangeait 1,0881 dollar pour un euro, en baisse de 0,48%.
La monnaie russe fondait encore de 11% après avoir touché un nouveau plus bas historique. Depuis le 1er janvier, le rouble a dégringolé de 45%.
Auto, banque et voyage parmi les plus pénalisés
Vers 12H30 GMT, les bancaires reculaient: Société Générale lâchait 4,26%, Commerzbank 5,46%, Unicredit 3,09%, ou encore UBS qui perdait 3,20% après avoir évalué à environ 200 millions de dollars son exposition aux avoirs de clients russes. L’autrichienne Raiffeisen chutait de 9,62%.
Les géants mondiaux des cartes bancaires Visa, Mastercard et American Express ont suspendu leurs opérations en Russie.
Le secteur automobile était lui aussi malmené. A Paris, les constructeurs automobiles Renault et Stellantis qui exploitent des usines en Russie cédaient respectivement 4,11% et 5,89%. A Francfort, BMW tombait de 3,91% et Volkswagen de 4,9%.
Dans le tourisme, IAG, maison mère de British Airways, chutait de 5,47%, Easyjet de 7,57% et TUI de 8,74% à Londres. A Paris, Air France-KLM lâchait 5,53%. A Francfort, Lufthansa reculait de 3,48% et Fraport, qui exploite l’aéroport de Francfort, perdait 6,89%.
Économie
Le groupe Casino, très endetté, compte vendre une centaine de magasins à Intermarché

L’enseigne de grande distribution prévoit de céder plus d’une centaine d’hypermarchés, supermarchés et enseignes de proximité pesant 1,15 milliard d’euros de chiffre d’affaires.
Casino, en difficultés financières, a annoncé vendredi 26 mai qu’il allait céder un certain nombre de magasins à Intermarché, troisième acteur de la distribution alimentaire en France. L’annonce intervient en parallèle de l’officialisation de son entrée dans une procédure de conciliation pour une période de quatre mois afin de renégocier sa dette. Casino et ses filiales, dont Monoprix et Franprix, était endetté à hauteur de 6,4 milliards d’euros à fin 2022 – dont 4,5 sur son activité en France.
Casino prévoit également de céder plus d’une centaine d’hypermarchés, supermarchés et enseignes de proximité pesant 1,15 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Lors d’un point-presse, le directeur financier du groupe, David Lubek, a évoqué « des supermarchés et hypermarchés situés dans des zones considérées comme non prioritaires » pour Casino, dont le cœur d’activité se situe en Ile-de-France, en Rhône-Alpes et en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Casino, qui emploie plus de 50 000 personnes en France et 200 000 dans le monde sous de nombreuses enseignes, lutte depuis des années pour se désendetter, jusque-là sans succès. Cette annonce était attendue depuis que Casino a demandé mardi la suspension de la cotation de ses actions « dans l’attente de la publication d’un communiqué de presse et jusqu’à nouvel avis ». A la reprise des cotations vendredi, l’action de Casino a chuté de 9% à la Bourse de Paris.
Économie
« L’Etat aura 100% du contrôle d’EDF le 8 juin », annonce Bruno Le Maire

« Le 8 juin, l’État aura 100 % du contrôle d’EDF », a annoncé, mardi 23 mai, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances.Cette date correspond à la fin du processus de renationalisation de l’énergéticien qui a donc pu aboutir malgré les nombreuses contestations des petits actionnaires.
« Cela va nous permettre de réaliser dans les meilleures conditions possibles le programme de construction de six nouveaux EPR (réacteurs nucléaires de dernière génération, NDLR) » et « renforce l’indépendance énergétique du pays », a-t-il assuré. « Ça nous permet aussi de fixer des exigences claires à EDF », comme notamment l’augmentation de la production d’électricité nucléaire, au moment où le gaz russe fait défaut ».
Tout cela doit aussi aboutir au « prix le plus bas possible » pour les clients et « garantir l’unité d’EDF », a-t-il poursuivi.
98,04 % de l’entreprise détenue par l’État
L’État possédait jusqu’à l’an dernier 84 % d’EDF et le gouvernement avait annoncé, en juillet 2022, son intention de reprendre le contrôle total du groupe. Le processus a pris des mois de retard sur le calendrier initial, mais début mai, la justice a rejeté le recours des petits porteurs d’EDF qui espéraient obtenir un meilleur prix pour leurs actions, ce qui a permis à l’offre publique d’acquisition (OPA) de se poursuivre.
L’État détient à ce jour « au moins 98,04 % » des droits de vote, selon un communiqué de l’Autorité des marchés financiers (AMF) publié mardi.« L’État a adressé ce jour à l’AMF une demande de mise en œuvre du retrait obligatoire », a par ailleurs annoncé le ministère de l’Économie, afin de forcer les détenteurs des 2 % qui restent à vendre leurs actions.
Économie
Prix de l’énergie : le gaz naturel européen passe sous les 30 euros le mégawattheure

Le contrat à terme du TTF néerlandais, indice considéré comme la référence européenne pour le gaz, a atteint jeudi 29,85 euros le mégawattheure.
Le gaz naturel européen poursuit sa baisse. Le contrat à terme du TTF néerlandais, indice considéré comme la référence européenne pour le gaz, s’établissait, jeudi 18 mai à 16 heures, à 29,90 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir touché les 29,85 euros le MWh. Le prix du gaz atteint ainsi son plus bas niveau depuis juin 2021.
Le marché reste bien approvisionné, avec des niveaux de stockage en Europe confortables. « Les stocks sont proches des niveaux records pour cette période de l’année », explique dans une note Bjarne Schieldrop, du groupe d’analystes Seb. L’Europe est ainsi en bonne voie pour reconstituer ses stocks avant l’hiver prochain. En parallèle, « le niveau global de consommation de gaz naturel a continué à baisser » avec la montée des températures en Europe, ajoute Bjarne Schieldrop. La demande de chauffage est le principal poste de consommation de gaz pour les particuliers.
« La crise énergétique européenne a effectivement été interrompue grâce à une adaptation exceptionnelle de l’UE à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie », affirme-t-il. Le Vieux continent a fortement réduit sa dépendance au gaz russe. Selon les estimations des analystes de DNB, la Russie fournissait environ 40% des importations de gaz européennes avant la guerre en Ukraine, contre moins de 10% actuellement.
L’Union européenne a lancé la semaine dernière son premier appel d’offres international pour des achats groupés de gaz, de façon à obtenir de meilleurs prix pour reconstituer les stocks avant l’hiver 2023-2024. Ces « achats groupés » européens doivent permettre d’éviter la situation de l’été 2022, où Etats et entreprises s’étaient précipités au même moment sur le marché du gaz pour constituer leurs stocks, alimentant la flambée des cours.
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