Économie
Économie: Les marchés du gaz flambent en Europe, nouveaux records historiques
Les marchés du gaz connaissaient une nouvelle poussée de fièvre mercredi, propulsant les cours à des niveaux jamais vus en réaction à la fébrilité des investisseurs devant une demande qui accélère et des stocks déprimés à l’orée de l’hiver.
« La flambée actuelle des prix de l’énergie en Europe est vraiment unique », ont réagi les analystes de Société Générale, « jamais auparavant les prix de l’énergie n’avaient augmenté aussi haut et aussi vite ». En six mois, ils ont été multipliés par huit.
Mercredi, le cours européen de référence, le TTF néerlandais, s’est envolé à 162,15 euros peu avant 08H30 GMT, un record, quand le prix du gaz britannique pour livraison le mois prochain a atteint 407,82 pence par thermie (une unité de quantité de chaleur).
Les deux marchés ont quelque peu ralenti après un pic de hausse de 35% mais engrangeaient toujours des gains de plus de 10% sur la séance vers 11H30 GMT.
L’analyste de Commerzbank Carsten Fritsch voit dans cette accélération très forte des prix un « mouvement de panique et de peur » face à des stocks bas à l’approche de l’hiver dans l’hémisphère nord.
La plupart des observateurs de marché mettent aussi en avant la demande asiatique, notamment chinoise.
Les contraintes environnementales limitant l’exploitation du charbon ont en effet entraîné de pénuries d’énergies mettant certaines usines au ralenti, ce qui entraîne un report soudain de la demande sur le gaz.
Déni russe
Les analystes d’ING ajoutent un ensemble de facteurs composés « de prix élevés de l’électricité, d’une offre limitée en provenance de Russie et la possibilité d’un hiver plus froid ».
Le Kremlin a cependant affirmé mercredi que la Russie n’avait « rien à voir » dans l’envolée récente des prix du gaz.
« Nous insistons sur le fait que la Russie n’a et ne peut avoir aucun rôle dans ce qu’il se passe sur le marché du gaz en Europe », a déclaré Dmitri Peskov dans sa conférence de presse téléphonique quotidienne.
Certains en Europe comme aux Etats-Unis accusent Moscou de ne pas ouvrir suffisamment les robinets afin d’obtenir la mise en service au plus vite de son gazoduc controversé vers l’Allemagne, Nord Stream 2, achevé et dont le remplissage a commencé.
Les cours du pétrole ont également atteint mercredi de nouveaux sommets en plusieurs années: les contrats de référence de part et d’autre de l’Atlantique, le Brent de la mer du Nord et le WTI américain, ont culminé à 83,47 dollars et 79,78 dollars le baril, une première depuis respectivement octobre 2018 et novembre 2014.
Protéger le consommateur
Face à cette hausse incontrôlée des cours, les responsables politiques tentent de réagir pour rassurer les consommateurs et limiter l’impact sur leurs factures de gaz.
Le Premier ministre français Jean Castex a par exemple promis mardi « d’agir sur le levier fiscal en cas de nécessité », si « les cours internationaux du gaz ne rebaissent pas au printemps » 2022.
« Ce qui importe pour les usagers, c’est que leur facture n’augmente plus », a insisté le Premier ministre interrogé lors des questions au gouvernement par la cheffe des députés PS Valérie Rabault, en assurant « protéger le pouvoir d’achat » des Français.
Le locataire de Matignon avait annoncé jeudi dernier « un bouclier tarifaire » avec le blocage du tarif réglementé du gaz jusqu’en avril et la limitation de la hausse de l’électricité, répondant comme dans d’autres pays européens à la flambée des prix de l’énergie.
La France, accompagnée de l’Espagne, de la République tchèque, de la Grèce et de la Roumanie, a estimé mardi qu’une « approche commune » devait être adoptée en Europe pour tempérer cette flambée.
Outre-Manche, Boris Johnson n’a pas annoncé de mesure comparable au « bouclier tarifaire » français mais le plafond des prix du gaz pour les particuliers au Royaume-Uni a été relevé de 12%. Le gouvernement a par ailleurs annoncé un fonds de 500 millions de livres pour aider les ménages défavorisés à payer leurs factures.
Le Premier ministre britannique vient par ailleurs d’annoncer l’objectif d’une d’électricité décarbonée d’ici 2035: une mesure aux vertus environnementales mais qui permettra aussi de ne plus dépendre des hydrocarbures venant de l’étranger, dont le gaz, assure-t-il.
Économie
Flambée des Prix : le kilo de pommes de terre grimpe de 23% en un an
Entre tensions géopolitiques et changements climatiques, les pommes de terre françaises subissent une hausse significative de leur coût.
Le prix des pommes de terre, ingrédient phare de la cuisine française, a connu une hausse spectaculaire de 23% en moyenne sur l’année écoulée. Cette augmentation, qui voit le filet de pommes de terre passer de 1,70 euro à 2,09 euros, est le résultat de plusieurs facteurs influençant le marché.
Selon Geoffroy d’Evry, président de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre, cette flambée des prix est d’abord attribuable au début de la guerre en Ukraine. Ce conflit a engendré une tension considérable sur les prix des engrais et sur les coûts énergétiques. De plus, les épisodes caniculaires subis récemment ont gravement impacté la production française de ce tubercule.
Les répercussions de ces augmentations se font sentir à tous les niveaux de la chaîne de distribution. Les industriels ont dû faire face à une hausse de 50% du coût des pommes de terre en deux ans. En conséquence, les consommateurs observent une augmentation des prix de 25% pour les pommes de terre surgelées, de 20% pour les purées et de 18% pour les chips dans les supermarchés.
Les conditions climatiques extrêmes, comme les inondations récentes dans le Pas-de-Calais et les périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes, soulignent l’influence croissante du risque climatique sur les récoltes. Ces événements mettent en évidence la vulnérabilité de la production agricole face aux changements climatiques.
Face à cette situation, il semble peu probable que les prix des pommes de terre connaissent une baisse dans un avenir proche. Cette hausse représente non seulement un défi économique pour les consommateurs mais soulève également des questions sur la durabilité et la résilience de l’agriculture face aux bouleversements climatiques et géopolitiques.
Économie
Tickets-restaurants pour les courses alimentaires : l’Assemblée adopte une prolongation jusqu’à fin 2024
Ce large vote de l’Assemblée (117 pour, 1 contre) doit encore être confirmé au Sénat.
Dans une réponse rapide à la crise inflationniste qui secoue le pays, l’Assemblée nationale a adopté, ce jeudi 23 novembre, la prolongation jusqu’à fin 2024 d’une mesure exceptionnelle concernant l’utilisation des tickets-restaurant. Cette décision, saluée par une majorité écrasante des députés (117 voix pour, 1 contre), est encore soumise à l’approbation du Sénat.
Cette dérogation, initialement prévue pour prendre fin le 31 décembre 2023, permet à environ 5,4 millions de salariés en France d’utiliser leurs tickets-restaurants pour des achats plus variés en supermarché, incluant des produits alimentaires non immédiatement consommables, tels que la farine, les pâtes, le riz, et la viande.
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a exprimé un soutien ferme à cette prolongation. S’exprimant sur franceinfo, il a insisté sur l’importance de cette mesure pour les millions de salariés concernés, soulignant la nécessité de leur permettre de continuer à utiliser leurs titres-restaurant pour faire face à la hausse des prix.
Cependant, cette mesure ne fait pas l’unanimité. Le chef étoilé Thierry Marx, figure respectée de la gastronomie française, a critiqué cette extension. Il appelle à la création d’un « titre alimentaire » spécifique, arguant que la dérogation actuelle détourne les tickets-restaurants de leur objectif initial et favorise la grande distribution au détriment des restaurants et des petits commerces.
Le débat se poursuit donc, à la fois dans l’hémicycle et dans l’opinion publique, sur l’équilibre à trouver entre soutien économique aux salariés et préservation de l’esprit originel des tickets-restaurants.
Économie
Économie : Le véhicule électrique perd son élan aux Etats-Unis
Défis infrastructurels et coûts élevés freinent l’adoption des voitures électriques.
Aux États-Unis, l’enthousiasme initial pour les véhicules électriques (EV) semble s’essouffler, confronté à des obstacles imprévus. Plusieurs constructeurs américains signalent une baisse des ventes, attribuée à une infrastructure de recharge insuffisante et à une autonomie limitée des véhicules, qui sont en outre plus coûteux que leurs équivalents à combustion. Cette situation survient dans un contexte d’inflation et de taux d’emprunt élevés, exacerbant les difficultés pour les consommateurs.
Neil Saunders, directeur chez Globaldata, souligne que le ralentissement des ventes d’EV est plus prononcé que dans d’autres catégories de véhicules, et que des facteurs autres que le contexte économique actuel jouent un rôle. Le manque de stations de recharge compatibles et la durée nécessaire pour recharger les véhicules rendent l’utilisation des EV moins pratique comparée aux véhicules traditionnels.
Une étude du CTA révèle que, bien que 76% des conducteurs envisageant un EV le considèrent fiable, des inquiétudes persistent, notamment en ce qui concerne le manque de points de recharge, la longévité de la batterie et le coût élevé d’achat. En octobre, le prix moyen d’un véhicule électrique s’élevait à 51.762 dollars, supérieur de près de 4.000 dollars à la moyenne tous types de motorisations confondus.
Des constructeurs tels que Ford et Tesla s’efforcent de simplifier leurs véhicules pour réduire les coûts. Elon Musk de Tesla a notamment souligné l’importance de diminuer le prix des véhicules pour maintenir des mensualités abordables pour les ménages. Cependant, selon Emmanuel Rosner, analyste chez Deutsche Bank, les constructeurs n’ont pas encore trouvé la formule pour réduire significativement les coûts.
Deux législations fédérales récentes pourraient stimuler le marché, avec des subventions pour la création de stations de recharge et des crédits d’impôt pour les acheteurs d’EV. Neil Saunders reste optimiste sur le long terme, estimant que la trajectoire est favorable aux véhicules électriques, à condition que les infrastructures suivent.
-
SèteEn Ligne 5 jours
Sète : La ville condamnée à verser 2,5 millions d’euros à Vinci Park
-
MarseillanEn Ligne 2 jours
Marseillan : Bungalows municipaux : 7 millions d’euros de pertes !
-
SociétéEn Ligne 2 semaines
Vers une année record en France pour les amendes de stationnement
-
SociétéEn Ligne 2 semaines
Tabac: l’interdiction de fumer va être étendue aux plages, parcs et abords de lieux publics
-
ÉconomieEn Ligne 2 semaines
Flambée des Prix : le kilo de pommes de terre grimpe de 23% en un an
-
SociétéEn Ligne 2 semaines
Prisons: le nombre de détenus bat un nouveau record en France
-
CultureEn Ligne 1 semaine
TV : Record d’audience pour le « Complément d’enquête » sur Hanouna
-
SportsEn Ligne 2 semaines
JO d’hiver 2030 : les Alpes françaises, seule candidature retenue